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La brûlure

Mémoire : La brûlure. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Mars 2013  •  2 872 Mots (12 Pages)  •  867 Vues

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La brûlure est une destruction partielle ou totale pouvant concerner la peau, les parties molles des tissus, ou même les os.

La gravité de la brûlure dépend de plusieurs paramètres : sa localisation, sa topographie (une brûlure circulaire sera toujours grave), sa profondeur (le degré de brûlure), l'étendue de la surface endommagée (en pourcentage de la surface corporelle totale) et l'agent causal en question.

Une brûlure peut être causée :

par le contact avec une source chaude (solide, liquide, ou gazeuse) ;

par le contact avec une substance dite caustique ;

par frottement ;

par l'effet de la combustion (action d'une flamme) ;

par l'effet d'un rayonnement (le coup de soleil - rayonnement ultraviolet B - rayonnement infrarouge) ;

par l'effet d'un courant électrique (électrisation) ;

par le froid (gelure).

Épidémiologie

En France, selon la DHOS, on comptait en 2005 environ 400 000 cas de brûlures ayant nécessité des soins médicaux1 :

10 000 avaient entrainé une hospitalisation ;

3 670 patients avaient été hospitalisés dans des sites autorisés à l'activité de traitement des grands brûlés ;

le nombre annuel de décès provoqués par les brûlures était voisin de 1 000 ;

les brûlures étaient plus fréquentes chez les hommes ;

les brûlures étaient plus fréquentes entre 1 et 4 ans, avec une probabilité de brûlures multipliée par 3 ;

70 % des cas de brûlures chez l'adulte étaient dues à des accidents domestiques.

Dans le monde, les brûlures sont responsables de plus de 300 000 décès annuels d'après l'Organisation mondiale de la santé2. Ce nombre est très probablement sous-estimé du fait que la majeure partie des accidents se situent dans les pays défavorisés où il n'existe pas de statistiques précises3.

Les degrés de brûlure

L'appréciation reste subjective et peut faire parfois objet de désaccord entre médecins4. Le niveau peut évoluer avec le temps, faisant nécessiter parfois une réappréciation une ou deux journées plus tard4. La classification en degré se base essentiellement sur l'aspect des lésions. Certaines techniques existent pour essayer de quantifier plus précisément le niveau, tel que l'imagerie par Laser Doppler5, l'imagerie infrarouge6 ou la vidéomicroscopie7. Ces techniques restent cependant expérimentales.

Naturellement le degré peut varier suivant la localisation, sur un même individu.

Brûlures du premier degré ou superficielle

Ce sont les brûlures les moins graves et les plus répandues. Seul l'épiderme est touché. Elles ont pour conséquence l'apparition de rougeur et la sensibilité accrue de la région touchée. Un bon exemple est le coup de soleil. Ces brûlures ne nécessitent aucun soin spécial car la peau garde sa capacité de régénération. Une simple compresse d'eau froide sur la brûlure peut servir à atténuer la douleur.

Brûlures du deuxième degré

Une brûlure du second degré est définie par l'apparition d'une phlyctène. Les brûlures du second degré se séparent en deux entités : le second degré superficiel et le second degré profond. Ce qui les sépare est le niveau d'atteinte du derme, qui influera sur la capacité de la peau à se régénérer. Le diagnostic de la profondeur est difficile, même pour un professionnel : bien souvent, la brûlure sera qualifiée de « second degré intermédiaire » et c'est l'évolution (sur 7 à 10 jours) qui permettra de faire un diagnostic plus précis. Ce diagnostic est d'autant plus complexe que des zones de profondeur de brûlure variable peuvent coexister sur la même brûlure.

Schématiquement, dans une brûlure du second degré superficiel, la peau se régénèrera d'elle-même en l'absence de surinfection, tandis que le second degré profond se distingue par une impossibilité de régénération : atteinte vasculaire, destruction des cellules souches épidermiques, … Le second degré profond impose une greffe de peau.

Un signe classiquement employé est l'hypoesthésie : en cas de perte de sensibilité (zone brûlée paradoxalement indolore), la brûlure est probablement profonde. Cependant, ce signe, bien que pratique dans l'urgence, manque de spécificité comme de sensibilité et ne permet donc pas d'orienter réellement la prise en charge.

Brûlures du troisième degré

Ce sont les brûlures les plus graves. Elles détruisent toute la peau (derme et épiderme). La peau endommagée prend alors une coloration blanche, brune ou noire. Ces régions deviennent insensibles, sèches et sujettes aux infections. Dans ce cas, il n'y a aucune possibilité de régénération d'elle-même pour la peau car toutes les cellules cutanées sont absentes. La greffe de peau est alors indispensable à la survie du blessé en cas de lésion étendue.

Brûlures du quatrième degré ou « carbonisation »

La brûlure est si profonde qu'elle atteint les structures sous-cutanées, telles que les os et les muscles. Cette situation est critique et ne peut être améliorée que par une intervention chirurgicale. La peau est carbonisée et présente un aspect cartonné.

Conséquences

Les brûlures graves comportent un risque vital. Les brûlures moins graves peuvent comporter un risque fonctionnel (gène à certains mouvements) ou esthétique (cicatrisation avec chéloïdes ou problème de pigmentation de la peau).

Traitement immédiat des brûlures

Une prise en charge immédiate d'une brûlure peut grandement réduire ses conséquences. Cette prise en charge dépend bien évidemment de la nature de l'agression, mais dans un grand nombre de cas, elle consiste

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