Existe-t-il des moyens efficaces, selon vous, de lutter contre la fraude aux examens ?

C’est un sujet qui revient de manière systématique en période de passage du baccalauréat : la fraude. En effet, celle-ci se définit comme toute action de transgresser les règles établies par l’établissement ou par l’Etat lui-même dans le cas d’examen national. Face à ce phénomène qui semble durable, on peut se demander s’il existe des solutions qui fonctionnent pour endiguer la triche aux examens ? Nous verrons dans un premier temps les solutions actuellement mises en place et dans un second temps nous verrons que c’est insuffisant et qu’il existe d’autres méthodes.

C’est la multiplication des manières de tricher et la créativité des étudiants qui relance le débat sur les solutions envisageables chaque année.

Tout d’abord, des outils simples permettent la prévention de la triche comme l’isolation des candidats un par table, des feuilles de couleurs pour éviter les échanges, présence de numéro de candidat ou même de codes-barres pour certains concours. Cependant avec l’arrivée des téléphones portables il a fallu s’adapter et demander à ce que ces derniers soient dans les sacs loin des tables pour éviter toute tentation de l’utiliser.

De plus, certains établissements fonctionnent avec des chartes, des règlements que les élèves et les parents pour sensibiliser et rappeler la conduite à tenir lors des examens. Il en est de même avant chaque devoir surveillé, où il est rappelé les sanctions encourues pour n’importe quelle forme de fraude.

Enfin, comme évoqué plus haut, le plus efficace reste la menace de sanctions, et leur application effective si la triche est vérifiée (flagrant délit, copies identiques, copié-collé d’internet, …). Les possibilités de sanctions sont multiples, adaptées selon la gravité de la triche et l’examen préparé : du zéro au paiement d’une amende en passant par l’impossibilité de passer tout examen scolaire pendant 5 ans.

Toutefois, ces mesures semblent ne pas suffire puisque chaque année c’est 200 cas de triche qui sont recensés pour le passage du Baccalauréat en France et que certains sont même en hausse.

Effectivement, le développement des nouvelles technologies et leur démocratisation va forcer les établissements à prendre des mesures différentes pour faire appliquer les interdictions d’utilisation. En effet, les fraudes grâce à l’utilisation des smartphones sont en augmentation d’environ 15% entre 2008 et 2009, et on a vu apparaitre la triche à l’oreillette intra-auriculaire, la montre connectée, les stylos téléphone.

De plus, il est possible de voir l’essor d’internet et de la technologie comme une chose positive en l’utilisant lors des évaluations. C’est le choix du Danemark qui a choisi de tester le passage des examens dans quelques lycées sur ordinateur, avec accès à internet en modifiant bien évidemment les modalités d’évaluation des acquis. A noter qu’il ne s’agit pas de laisser libre cours aux dérives de ce système puisque les échanges de messages sont interdits ainsi que le plagiat qui reste facilement repérable.

Enfin, la méthode d’évaluation par contrôle continu est souvent remise au centre des solutions évoquées dans cette guerre à la triche. Cela permettrait de réduire les causes initiales de triche aux examens selon Amaury Daele qui résident dans le stress lié

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