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Exercice d'invention sur Marivaux

Cours : Exercice d'invention sur Marivaux. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  13 Février 2019  •  Cours  •  854 Mots (4 Pages)  •  522 Vues

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SCENE PREMIERE.

Marivaux pénètre dans le cercle où des personnalités l’attendent déjà.

Le théâtre représente un salon littéraire avec une porte dans le fond, côté de la reine, et des tables, à l’avant scène, autour desquelles sont placés quelques fauteuils. On peut entendre des discutions diverses sur les différentes tables.

Madame De Lambert, se levant pour accueillir Marivaux.

Mon cher, nous ne vous attendions plus. Prenez donc place !

Marivaux, en s’installant sur l’un des fauteuils disposés autour de la table côté du roi.

Je vous prierais de bien vouloir m’excuser, la diligence fut stoppée un moment à cause d’un rocher tombé sur la route.

Madame Dacier.

J’ai bien crue que nous n’allions plus vous revoir !

Marivaux.

Pour rien au monde je n’aurais manqué notre société deux fois de suite. J’étais en séjour de rupture à Riom, las de la cour de notre bon roi Henri (les autres ont quelques rires), j’ai vraiment eu besoin d’air frais et de repos.

Madame Dacier.

En désignant d’un geste l’assemblée alentour.

Je pense que nous sommes tous dans le même cas ici. J’espère que vous avez pu prendre le repos dont vous aviez besoin et que vous allez enfin pouvoir nous faire la lecture de votre pièce. Nous sommes tous impatient !

Les autres opinent de la tête.

Marivaux.

Eh bien mes camarades, si vous le voulez bien, je commencerais donc la lecture sans plus attendre !

Il sort son ouvrage et l’ouvre, un silence se fait sur les autres tables également.

Il lit sa pièce d’une traite, posant le ton et jouant grossièrement.

Tous l’écoute jusqu’à la fin.

« … Que la joie à présent, et que les plaisirs succèdent aux chagrins que vous avez sentis, et célèbrent le jour de votre vie le plus profitable. »

Il referme le livre et scrute les visages autour de lui, légèrement craintif.

Qu’en pensez vous, des critiques ?

Houdar De La Motte se grattant le menton, pensif.

Ne pensez vous pas que votre œuvre risque d’être vue tel un signe de rébellion ? Elle m’apparaît avant-gardiste. La censure risque de se voir appliquée dessus. Ou pire l’on pourrait vous enfermer car l’on vous prendrait pour un révolutionnaire.

Bernard De Fontenelle, riant faussement.

Ce commentaire est digne des bourgeois décrits dans l’œuvre de notre cher ami : des personnes préoccupées seulement par l’apparence, l’image donnée aux autres.

Madame De Lambert.

Bernard, je vous prierais de bien vouloir surveillez vos propos et la virulence avec laquelle vous les envoyez.

Marivaux, balayant l’air de la main.

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