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Exercice - anthologie FDM

Fiche : Exercice - anthologie FDM. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Novembre 2019  •  Fiche  •  910 Mots (4 Pages)  •  528 Vues

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Le poète français Charles Pierre Baudelaire est né à Paris le 9 avril 1821et mort à Paris le 31 août 1867. Cet artiste, situé à la croisée de plusieurs mouvements, comme le romantisme, le classicisme et le symbolisme, écrira plusieurs recueils de textes, en vers ou en prose. Mais le plus connu reste tout de même son recueil de poèmes Les Fleurs du mal, publié en 1857, qui sera d'ailleurs condamné en justice et en partie censuré.

Nous étudierons ici une pièce tirée de cette œuvre, le poème Allégorie. Tout d'abord, nous verrons comment l'auteur réalise un portrait de femme assez particulier, et ensuite, nous nous intéresserons de plus près au titre même de ce poème, en poussant plus loin l'analyse du contenu de ce texte.

Tout d'abord, ce texte décrit de manière singulière une femme. En effet, l'auteur parle à deux reprises de la poitrine de cette femme, notamment à travers la métaphore animalisante « de riche encolure » (vers1), reprenant le terme désignant la poitrine d'un animal. Au vers 11, il fait encore une allusion directe à cette partie du corps : « Et dans ses bras ouverts que remplissent ses seins ». De nombreuses allusions à son corps et à sa beauté sont également présentes, comme ses cheveux, « qui laisse dans son vin traîner sa chevelure » (vers 2). Il parle ensuite du corps de cette femme anonyme, de son « corps ferme et droit » (vers 8), il s'attarde sur la « beauté du corps » de cette créature (vers15). Le lecteur peut mettre en doute l'humanité même de cette personne: « Elle marche en déesse et repose en sultane » (vers 9). Baudelaire décrit donc une femme magnifique, qui éblouit par ses yeux ceux qui la regardent. Cependant, cette femme ne se laisse pas atteindre par « les griffes de l'amour » ; en effet, traînant apparemment dans un petit bar, un « tripot », elle semble boire tellement de vin qu'elle en laisse tomber sa chevelure dedans sans y prêter attention. On peut donc supposer qu'une si belle femme ne traîne dans des endroits aussi miteux que pour rechercher une certaine forme d'amour, l'amour vénal. Cette femme, exhibant sans pudeur son anatomie, est peut-être une fille de joie. Baudelaire précise qu'elle a dans le plaisir la « foi mahométane » (vers 10). Or cette religion magnifie le plaisir sexuel, et condamne peu la prostitution. Elle sublime le regard des hommes ( « Elle appelle des yeux la race des humains » au vers 12), et les invite de « ses bras ouverts que remplissent ses seins » (vers 11). Cette péripatéticienne n'éprouve pas de sentiments vis-à-vis de ses clients, et ne vient pas dans cet établissement que pour consommer ((« Les griffes de l'amour, les poisons du tripot, tout glisse et tout s'émousse au granit de sa peau. » - vers 3 et 4). L'expression « tout glisse et tout s'émousse » (reprise de mots, anaphore) rend compte de l'inaccessibilité du cœur de cette femme protégée par une peau de « granit » (vers 4). Plus loin, l'auteur exprime la pénibilité de la vie de cette femme, par l'aspect de sa « rude majesté » ; en effet, cette fascination exercée sur les hommes l'oblige également à leur donner son corps, le plus souvent à des hommes vicieux et pervers, qu'elle n'aime pas. Cette « rude majesté

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