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Evolution De la communication Institutionnelle Dans L'économie Marocaine

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Par   •  2 Mars 2013  •  1 323 Mots (6 Pages)  •  881 Vues

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«Le Maroc, l’un des rares pays à avoir préservé ses ratings»

Interview avec Mohamed El Kettani, Président Directeur Général d’Attijariwafa bank

«Le Maroc, l’un des rares pays à avoir préservé ses ratings» Interview avec Mohamed El Kettani, Président Directeur Général d’Attijariwafa bank

Pour Mohamed El Kettani, PDG d’Attijariwafa bank: «La véritable singularité marocaine est de combiner stabilité politique, choix économiques basés sur l’ouverture et la liberté d’entreprendre, positionnement géostratégique, gouvernance en progrès, et qui constitue au final un précieux atout dans la compétition internationale»

En marge de la seconde conférence économique organisée, hier, par Attijariwafa bank sur le thème de «l’évolution de l’économie marocaine dans un contexte de reconfiguration mondiale», Mohamed EL Kettani, PDG de la banque analyse dans cet entretien exclusif la situation actuelle de l’économie nationale, les impacts de la réorganisation de l’échiquier mondial ainsi que le rôle que doit jouer le Maroc dans ce contexte. Revue de détail

L’Economiste: Quelle analyse faites-vous de la situation économique actuelle du Maroc?

Mohamed El Kettani: Nous vivons un ralentissement de la croissance mondiale, une croissance négative dans la zone Euro, et un ralentissement de la conjoncture dans les principaux pays émergents.

Seuls l’Afrique, l’Inde et la Chine parviennent à maintenir des niveaux de croissance supérieurs à 5% en 2012. L’Europe, principal partenaire du Maroc, traverse une crise économique doublée d’une crise financière liée à la situation critique de ses comptes publics. Les politiques de rigueur menées afin de juguler le surendettement produisent en effet des impacts négatifs sur la confiance et la consommation des ménages.

Le Maroc est donc confronté à une contraction d’activité de son 1er partenaire économique, pouvant potentiellement conduire à un tassement de la demande étrangère adressée à notre pays, des flux touristiques ou encore des transferts MRE. Cependant, malgré cette conjoncture défavorable et en dépit d’une campagne agricole nationale en deçà des attentes, la croissance attendue se situe aux alentours de 3% grâce au dynamisme de la demande intérieure, la poursuite des grands chantiers et la continuité des réformes.

Le Maroc figure également parmi les rares pays non touchés par la révision des ratings.

Je vous rappelle que notre pays a obtenu le rating Investment Grade au pic de la crise financière internationale et a conservé sa notation depuis lors, ce qui témoigne de la qualité reconnue des fondamentaux économiques et de la stabilité du Royaume.

Pour autant, cette conjoncture délicate constitue une occasion d’approfondir et accélérer les réformes engagées visant à régénérer notre secteur industriel porteur d’investissements et d’emplois, stimuler notre offre industrielle exportable, accroître notre intégration régionale en direction du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne et ce, tout en renforçant nos acquis macro économiques.

- Comment se traduisent les impacts de la réorganisation du monde qui nous entoure sur le Maroc?

- Les grandes régions économiques du monde sont soumises à des problématiques spécifiques. En Europe, on assiste actuellement à une prise de conscience de l’impasse liée aux politiques d’austérité budgétaires stricto sensu au regard de leurs impacts récessifs voire déflationnistes, dans un environnement où le commerce extérieur des pays de l’UE est dans une large mesure intra-communautaire et donc interdépendant. Le timing et l’ampleur de la reprise dépendront probablement de la fixation de nouvelles dates butoir pour le retour à l’équilibre budgétaire au sein de la zone Euro, mais aussi de certains choix décisifs concernant la gouvernance de cette zone économique susceptibles de restaurer durablement la confiance des marchés.

Les pays émergents, partenaires de référence des pays de l’OCDE, revoient à la baisse leur croissance dans un contexte de ralentissement de la demande, mais entament des réformes visant à développer leur marché intérieur et façonner une nouvelle physionomie de leurs échanges extérieurs. L’Afrique semble, quant à elle, désormais capable de soutenir à long terme des niveaux de croissance supérieurs compris entre 5 et 7% et de peser de manière plus significative dans la croissance et les échanges mondiaux eu égard à son potentiel démographique, agricole, et énergétique.

Partout,

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