Etude Comparative Du régime Juridique Du Chèque Entre Le Code De Commerce Du Mali Et La Loi Sur Les Instruments De Paiement Dans L'UEMOA
Commentaires Composés : Etude Comparative Du régime Juridique Du Chèque Entre Le Code De Commerce Du Mali Et La Loi Sur Les Instruments De Paiement Dans L'UEMOA. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar dissertation • 28 Juillet 2013 • 6 698 Mots (27 Pages) • 1 461 Vues
Etude comparative du regime juridique du chèque entre le code de commerce du Mali et la loi sur les instruments de paiement dans l'UEMOA
par Aliou MAIGA
Université de Bamako - Maîtrise en Droit des affaires 2003
Dans la categorie: Droit et Sciences Politiques > Droit des Affaires
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RESUME
La comparaison du régime juridique du chèque entre le code de
commerce du Mali de 1992 et la loi sur les instruments de paiement dans l'Union
Economique et Monétaire Ouest Africaine ( U.E.M.O.A.) de 1997, tourne
essentiellement autour de l'analyse des mesures préventives et répressives
des incidents relatifs aux chèques.
Cette prévention se caractérise par la police bancaire et la
centralisation des incidents.
Pour ce qui est de la police bancaire, elle a pour vocation première
de vérifier si les chèques présentés au banquier sont provisionnés ou pas. Dans
l'hypothèse où il y a défaut de provision, le chèque sera rejeté et le tireur recevra
une lettre d'avertissement pouvant être suivie dans certains cas d'une lettre
d'injonction.
Quant à la centralisation , elle est l'oeuvre des établissements
déclarants et de la Banque Centrale . Les établissements déclarants sont
chargés d'enregistrer et de déclarer les incidents à la Banque Centrale .
A son tour , la Banque Centrale reçoit ,conserve et diffuse les informations
reçues aux personnes indiquées par la loi.
En plus de la prévention, il y a la répression (un aspect non moins
important) qui consiste :
-d'une part, à délivrer au porteur impayé un certificat de non-
paiement. Avec ce certificat, le porteur, par ministère d'huissier de justice,
va réclamer sa créance au tireur. Mais, dans l'hypothèse ou un banquier
règle le montant du chèque sans provision, il se verra subroger dans le
droit du porteur.
-d'autre part, il y a l'interdiction d'émettre un chèque. Elle peut être
prise par le banquier ou prononcée par la justice. Cependant, cette interdiction
souffre de deux limites qui sont : la régularisation ( a priori ou a posteriori) et
l'annulation, quand les conditions sont réunies.
INTRODUCTION
L'origine du chèque fut fixée selon les auteurs à différentes périodes de
notre histoire . Pour certains, elle remonte au moyen-âge, pour d'autres au 18 ème
siècle . Comme l'origine, le vocable du chèque a divisé les opinions . Une
première opinion pense que le mot « chèque » viendrait du verbe anglais « to
check » ( vérifier ) et du vieux français « escheck » qui signifie échec . La
deuxième opinion penche pour une origine arabe du terme chèque qui
proviendrait du terme arabe « shak » ( mandat ).Toutefois, le chèque est un titre de paiement apparu en France en 1865 par
la loi du 14 juin . Il se définit comme étant un titre par lequel une personne
appelée « tireur » donne l'ordre à un banquier ou un établissement assimilé, le
« tiré », de payer à vue une somme déterminée soit à son profit, soit à une
troisième personne appelée le « bénéficiaire » ou porteur, soit à son ordre .
En Afrique francophone, à l'indépendance, chaque Etat avait sa propre
réglementation. Au Mali, c'est la loi du 27 août 1992 portant code de
commerce qui régissait le domaine du chèque. Mais, au Mali, tout comme
dans les autres pays francophones, lesdites réglementations ont montré
leurs limites, les agents économiques semblant préférer de loin la monnaie
fiduciaire à la monnaie scripturale. C'est pourquoi la Banque Centrale des
Etats de l'Afrique de l'Ouest ( B.C.E.A.O ) « institution financière spécialisée » de
l'Union Economique Monétaire Ouest Africaine ( U.E.M.O.A) avait suggéré la
mise en oeuvre d'un nouveau « plan de circulation » du chèque à travers une
nouvelle loi uniforme sur les instruments de paiement.
S'il y a une nouvelle loi c'est parce que l'ancienne législation sans être
désuète, n'en comportait pas moins des limites objectives que viennent prendre en
compte les innovations introduites par ce nouveau texte.
La première innovation tient à l'uniformisation à l'échelle de notre union
économique et monétaire, de la réglementation sur les effets de commerce. Elle se
présente comme une application pure et simple de l'article 22 du titre VI de
l'U.E.M.O.A, qui prescrit l'adoption en matière bancaire et monétaire d'un
système normatif s'inscrivant
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