LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Ethique de la compétition dans le sport et le monde du travail

Dissertation : Ethique de la compétition dans le sport et le monde du travail. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  26 Avril 2018  •  Dissertation  •  1 059 Mots (5 Pages)  •  649 Vues

Page 1 sur 5

La Compétition est-elle nécessaire dans le monde du travail comme dans le sport ?

Aspects éthiques

Dans le monde du sport, l’individu est bien évidemment libre de participer ou non à une compétition ; il peut opter pour une pratique hors compétition sans que cela ne suscite le moindre problème. Or, il en va tout autrement dans le monde du travail : l’individu est embarqué dans la compétition ; elle s’impose à lui sans qu’il ait son mot à dire… peut-être pourrait-il refuser de s’y soumettre mais il aurait alors à assumer les conséquences de son refus, conséquences qui pourraient aller jusqu’à son exclusion « du jeu »… Or dans la très grande majorité des cas, travailler n’est pas un choix ni une option mais une nécessité pour disposer des conditions matérielles à la pérennisation de son existence et mode de vie… Autrement dit, l’individu n’a pas vraiment le choix de se soustraire à l’injonction qui lui est faite de « compétiter » et c’est en cela que l’on serait en droit de considérer que  l’instauration généralisée de la compétition comme mode organisationnel unique et exclusif de la sphère économique est attentatoire aux droits fondamentaux de l’être humain.

Par ailleurs la compétition peut être extrêmement exigeante en termes d’efforts, d’énergie, de ressources physiques et mentales et d’investissement personnel. Aussi est-il légitime et naturel de poser la question du trophée, de sa nature et surtout de son récipiendaire : quel sont les bénéfices qui seront retirés de la victoire et surtout qui va les recueillir.

Dans le monde sportif les choses sont simples… en apparence : en effet le vainqueur est reconnu comme le champion et reçoit le titre, les honneurs et les primes associées à la compétition qu’il aura gagnée. La satisfaction d’avoir atteint son objectif, d’avoir maîtrisé et dominé la concurrence, d’accéder à un -nouveau- statut de champion, de laisser sa trace dans les « tablettes de l’histoire » d’avoir la reconnaissance de ses pairs, du public, d’atteindre une nouvelle notoriété sont autant de gratifications narcissiques extrêmement prisées des champions. Il va sans dire que la question des primes et d’une manière plus générale, des gains matériels ne les laisse pas indifférent. D’autant que selon les disciplines, ces gains peuvent sembler modestes au regard des revenus usuels ou au contraire extrêmement importants… Ainsi un titre olympique obtenu à Rio vaut 50 000 € à un athlète français (contre 150 000 € à un athlète italien) quelle que soit sa discipline ce qui est à peu près un dixième du revenu mensuel moyen d’un footballeur de l’équipe de France (ref : http://www.sportune.fr/sport-business/euro-2016) mais 3 fois le revenu annuel de Phara Anacharsis, médaillée d’argent du relais 4x400m en 2012 ou 4 fois celui du nageur Mehdy Metella, médaillé d'argent du relais 4x100m à Rio (réf : tempsreel.nouvelobs.com › Sports › Jeux Olympiques Rio 2016) ! Ainsi pour nombre d’athlètes de haut niveau, la situation est très critique. Un rapport alarmant, commandé par le secrétaire d’Etat aux Sports en 2014, révélait ainsi que quatre sportifs de haut niveau sur dix gagnent moins de 500 euros par mois et vivent sous le seuil de pauvreté ! (ibid.)

Si les coûts générés par l’organisation de telles compétitions internationales (jeux olympiques, coupes du monde de football etc…) se chiffrent en milliards d’euros -10 milliards pour les JO de Rio selon le monde (http://www.lemonde.fr/jeux-olympiques-rio-2016) chiffre selon certains très largement sous évalués (http://www.contrepoints.org/2016/08/06/262325-couts-jo-flambent-faut-maitriser )- les recettes pour les organisateurs (Comité International Olympique, CIO) se chiffrent également en milliards d’euro ne serait-ce que par la cession des droits de retransmission audiovisuelle. Or comment s’opère la ventilation de ces recettes ? A priori les primes attachée aux médailles et versées aux athlètes ne dépasseraient guère les 100 à 200 millions d’euros (306 épreuves, 918 médailles distribuées, 50 000 € pour une médaille d’or, 22 000 € pour une médaille d’argent et 13 000 € pour une médaille de bronze)… Il est entendu qu’une partie des recettes perçue par le CIO est reversée à l’ensemble des fédérations sportives participantes) il n’en reste pas moins que les athlètes victorieux n’en récupèrent qu’une toute petite part… et lorsque l’on se remémore les récents scandales de corruption au plus haut niveau des différentes fédérations sportives, du CIO, de l’UEFA, de la FIFA l’on est en droit de questionner la répartition des recettes…

...

Télécharger au format  txt (7 Kb)   pdf (81 Kb)   docx (12.6 Kb)  
Voir 4 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com