Economie & Droit: Pour quelles raisons, les constructeurs automobiles ont-ils réduit leur capacité de production en 2008 et en 2009 ?

Question 1 : Pour quelles raisons, les constructeurs automobiles ont-ils réduit leur capacité de production en 2008 et en 2009 ?

Nous pouvons expliquer la réduction des capacités de production des constructeurs automobiles pour deux raisons :

►Un effet crise → les entreprises ont été très affectées par la crise, cela a conduit à la volonté de diminuer leurs investissements matériels. Ainsi, le marché des véhicules utilitaires et industriels a très fortement baissé. Or, moins de demande équivaut à moins de véhicules à produire et donc à une diminution des capacités de production.

►A un problème de compétitivité → le poids des charges sociales sur les salaires, aux dérives des coûts salariaux et à la fiscalité liée à la production représentent des obstacles majeurs car,

les constructeurs français possèdent de nombreux sites de production en France, cela leur coûte donc beaucoup plus cher à produire et cela les contraint à vendre leurs véhicules plus cher afin de faire des bénéfices mais cela les placent alors en position défavorable par rapport aux autres constructeurs qui produisent dans des pays plus intéressant quant à la rémunération de la main-d’œuvre et de la fiscalité diminuant très fortement les coûts de production

ils s'approvisionnent auprès de fournisseurs français qui sont eux aussi pénalisés pour les mêmes raisons, ce qui continue d'accroître le budget production

Question 2 : Comment évolue la demande de véhicules industriels en France en 2009 et au premier semestre 2010 ? Quels éléments sont susceptibles d'expliquer cette évolution ?

La demande de véhicules industriels en 2009 et au premier semestre 2010 a connu une très forte diminution.

2009 → -38%

2010 → -24%

Nous pouvons remarquer que cela est tout de même très significatif, mais qu'il semble y avoir un rebond d'activité en 2010 puisque le marché a gagné 14%.

Nous pouvons expliquer ce phénomène par le fait que les entreprises ont dû supporter la crise, qui a eu des effets nocifs sur leur trésorerie.

Les entrepreneurs qui existaient ont connu un recul de leur activité, certains ont été contraint de déposer le bilan.

Enfin, un fort climat d'incertitude n'est guère propice à l'envie d'investir si cela n'est pas réellement nécessaire mais plutôt à épargner ses bénéfices pour pouvoir faire face en cas de disette.

Question 3 : Expliquer la phrase suivante « Cependant, le problème de la compétitivité en France, pays où ils produisent le plus et où ils se fournissent beaucoup, constitue un frein au développement, sur lequel devraient porter d'importants et rapides efforts. »

De cette phrase, deux notions sont mises en évidence et en relation :

Problème de compétitivité = frein au développement.

En clair, les constructeurs français sont très largement pénalisés par rapport aux autres, de par le fait que la France n'offre pas réellement la possibilité d'être compétitif.

En effet, les coûts de production, les fournitures ainsi que la main-d’œuvre sont extrêmement élevés et qu'il n'y a que très peu aides disponibles à ce sujet.

Le fait est que cela les obligent à vendre leurs automobiles à un coût plus élevé que ses concurrents, afin de réaliser une bonne marge. Le secteur automobile ayant connu la crise et étant fragilisé par cela, il serait important pour le gouvernement de s'intéresser et de s'efforcer de résoudre ce problème, en diminuant certains coûts imposés aux constructeurs.

Question 4 : Quelle externalité négative, liée à la commercialisation de véhicules automobiles, justifie l'intervention de l'état ?

Définissons tout d'abord la notion d'externalité.

Externalité : sur les marchés, la poursuite par chaque acteur économique de son propre intérêt entraîne des retombées collatérales sur les autres acteurs, externes à la transaction. Ces retombées collatérales peuvent être soit positives, soit négatives. L'agent, auteur involontaire de ces retombées, ne peut ni s'acquitter, ni être rétribué par le marché de l'impact de son action.

Dans le cas du marché automobile, l'externalité négative la plus important est la pollution engendrée par les émissions de CO₂.

C'est une externalité négative car elle entraîne nombre de nuisances (sonores, impact sur la santé, …) que la communauté toute entière doit supporter.

Afin de compenser ces dépenses, l'état a décidé de mettre en place des taxes.

En 2009 la part des émissions de CO₂ des voitures neuves continue de diminuer (133g contre 149g en 2007). Cependant, la part des petits véhicules reste très élevée.

Il y a donc moins de CO₂ en volume global et surtout en kilomètres parcourus.

La politique de fiscalité environnementale française fonctionne donc plutôt bien, mais elle est une des plus répressive en Europe, il est donc nécessaire de veiller à ce qu'elle n'augmente pas davantage pour étouffer le marché.

Question 5 : Appréciez le degré d'ouverture du secteur automobile français ainsi que son évolution.

Degré d'ouverture → Indicateur mesurant la dépendance économique d'un pays à l'égard de l'extérieur. Il permet d'apprécier la contrainte extérieure qui influe sur la politique économique d'un pays. Il est aujourd'hui à 30% du PIB environ contre 15% après la Seconde Guerre mondiale.

Sa formule est : [(Exportation + Importation) x 100] / [2 x PIB]

Dans notre cas, nous constatons que le marché français est plus que dépendant de l'extérieur car, le marché occidental reste stable mais est déjà occupé. En revanche, l'Afrique, l'Amérique du Sud et l'Asie représentent un fort potentiel pour les constructeurs automobiles car il n'y a que peu de véhicules en circulation, car ce sont des pays en voie de développement avec un pouvoir

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