Discours d'un fermier pour empêcher les animaux de se rebeller

La joie et l’ivresse exalter chaque animal et les encourager à prendre la parole. Tour à tour ils s'avancèrent sur la vieille caisse contenant le matériel de chasse de monsieur Jones qui servait d'estrade et prirent la parole. Vincent,autre fermier, mais aussi ami de Jones, prit la parole puis commença : « Mes amis, je sais combien le discours de sage l'ancien vous a ému et vous a touché, mais je vous le dis ouvertement c'est la première fois dans ma longue vie que j'entends une telle allocution. C'est pour cela que j'ai décidé de vous exprimer mon profond désaccord : Sage l'ancien vous promet un monde de richesses et de liberté, j'en appelle à votre raison : ne pensez-vous pas que la révolution, de votre ami cochon, ne serait que source de malheur et d'ennui ? Je suis certain, que mon ami Jones ne se laissera pas faire facilement, j'ai surpris une conversation avec sa femme : il lui annoncer sa satisfaction d'avoir acheté une arme à feu. Alors imaginez combien d'entre vous souffriront le martyre ? Combien d'entre vous ne se relèveront pas ? Admettons que le soulèvement réussisse, qui organisera votre ferme ? qui vous nourrira ? qui vous protègera ? Je suis convaincu que seuls les hommes disposent des compétences nécessaires pour répartir équitablement les tâches entre tous les animaux. Souvenez-vous en, le soulèvement ne vous apportera rien d'autre que des malheurs et des ennuis. Ecoutez tous la raison qui s'éveille en vous ! J'ai visité bien d’autres fermes avant celle-ci et j'en ai tiré cette conclusion : c'est à vous de vous rapprocher des hommes et de briser la méfiance qui vous tient à l'écart de l'homme, c'est à vous seuls que revient le droit de faire le premier pas et de former un monde dans lequel l'homme et l'animal partageraient les mêmes intérêts pour le bien commun. »

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