La fabrication des cercueils en Chine

Plus d’un milliard de Chinois mais si peu de cercueils

En Chine ces jours-ci, à peu près toutes les formes de commerces sont en plein essor, y compris celles incontestablement illégales comme la prostitution et la contrefaçon. Mais pas la fabrication de cercueils.

Pendant des siècles, de cette ville Longevity Lane était l’endroit le plus connu en Chine pour acheter des cercueils de cèdre de haute qualité. La légende veut que la réputation de la ville a été créée lorsque Liu Zhongyuan, un grand poète de Chine du 19ème siècle, mourut ici en exil interne et son corps a été placé dans un cercueil de cèdre pour l’expédition vers sa province natale dans le nord de la Chine. Après un voyage de six mois, le corps du poète aurait été aussi frais que le jour où il mourut.

Demandez un cercueil ici aujourd’hui, cependant, et un touriste est envoyé à un grand magasin, où les cercueils en acajou miniatures se vendent pour 2$ chacun comme d’improbables porte-bonheur.

La société pré-communiste en Chine a mis un tel accent sur les funérailles que les familles ont passé jusqu’à trois ans à faire activement un deuil et parfois ont même vendu leurs filles pour payer l’élaboration de temples de rituels commémorant un membre aîné, selon Ho Pui-yin, une historienne de l’Université de chinoise de Hong Kong.

« Toute la famille a dépensé beaucoup d’argent et a beaucoup souffert »

Les artisans y suivent des techniques transmises depuis des centaines d’années, mais même à Liudao, les enterrements sont strictement interdits. Ils sont seulement autorisés dans les régions reculées de Chine.

« Les gens ordinaires qui vivent dans des villages veulent tous être enterrés, pas incinérés » a déclaré Liang Yandang, un résident de 67 ans de Liudao.

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