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Dans quelle mesure la danse peut-elle être un outil d’inclusion pour les personnes en situation de handicap ?

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Par   •  21 Août 2021  •  Synthèse  •  638 Mots (3 Pages)  •  541 Vues

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Dans quelle mesure la danse peut-elle être un outil d’inclusion pour les personnes en situation de handicap ?

Encore trop souvent, le handicap est perçu comme une limitation, une anomalie ou un manque.  Pourtant, ces fragilités peuvent être utilisées comme autant de ressources potentielles.  Incroyables moyens d’expression ou encore prétextes pour aller à la rencontre de l’autre, c’est sous cet angle que la danse inclusive les met en lumière.  Sur base d’articles rapportant l’expérience de professionnels de la danse contemporaine mettant en scène danseurs valides et danseurs non-valides par le biais de la danse inclusive, je tenterai d’apporter une réponse à la question suivante : « Dans quelle mesure la danse peut-elle être un outil d’inclusion pour les personnes en situation de handicap ? »  

Surmonter les difficultés, faire face aux préjugés et se fondre dans la norme n’est déjà pas chose simple pour le commun des mortels.  Encore moins lorsqu’il s’agit de personnes en situation de handicap.  C’est pourquoi faire le choix de la danse comme moyen d’expression artistique, tout comme vivre au quotidien en situation de handicap, relève de l’ordre du défi et impose détermination et volonté de fer.

Lorsque l’on évoque la danse, on pense immédiatement « danse classique ».  Eloge de corps irréprochables à la technicité parfaite, tout est y propre, lisse, harmonieux. Dans ce contexte, peu de place est laissée à la « Différence ».  La danse inclusive, issue de la danse contemporaine, tout comme elle, s’affranchit de ces codes.  Elle propose de mettre en scène des physiques différents, des corps atypiques, des danseurs non calibrés.  Elle tend à faire de la dissemblance, un atout, une richesse, une force.  Le danseur non-valide n’y est pas exposé crument, mais devient -au même titre que le valide- un danseur reconnu et à part entière. Mieux encore, l’objectif ultime est d’offrir un partage de la scène, équitable et harmonieux entre le danseur valide et le non-valide.

Ce défi, c’est celui qu’ont fait le choix de relever certains chorégraphes et danseurs.  Iris BOUCHE, Isabelle BRUNAUD ou encore la compagnie Anglaise, CANDOCO sont de ces gens.  Précurseurs et pratiquants convaincus de la danse inclusive, ces artistes sont conscients de la méfiance de certaines institutions, des contraintes physiques et psychologiques que vivent les personnes en situation de handicap, mais aussi de la méconnaissance des structures subsidiantes quant aux réalités de terrain. Néanmoins, ils tentent de déjouer ces obstacles et font fi des préjugés et des stéréotypes.

Pour ce faire, ils créent des mises en scène où des corps valides et non-valides se découvrent et s’apprivoisent.  Le toucher devient alors vecteur de communication.  Le fauteuil, la paralysie, le membre en moins ou encore l’atrophie ne sont plus des contraintes, mais des leviers et des opportunités d’inventivité.  La limite est faite pour être dépassée et en cela, elle devient créative et innovante.  Lorsque le danseur arrive à se libérer de ses liens, l’aspect thérapeutique devient alors anecdotique et cède la place au plaisir et aux sensations découvertes ou retrouvées.  Les danseurs deviennent des explorateurs.  Ils vont à la rencontre de l’autre et d’eux-mêmes.  Ils s’apprivoisent, se font confiance, se mélangent.  Ils communiquent et échangent des émotions.  

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