Dans quelle mesure faut-il dissocier la notion de sexe et de genre dans un contexte de socialisation genrée ?

Le document étudié ci-dessous est un documentaire nommé « tous nés différents ». Il a été publié le 17 octobre 2022 par « Naked », une série documentaire ayant pour but d’explorer les questions d'identité de genre et d'identité sexuelle. L’épisode commenté ici a été réalisé par Cristina Trebbi, Jobst Knigge, Susanne Utzt et Stephanie Weimar. Il tente de savoir si les différences entre les genres sont innées ou acquises. Le sexe désigne l’aspect biologique et le genre l’aspect mental (personnalité). Dans quelle mesure faut-il dissocier la notion de sexe et de genre dans un contexte de socialisation genrée ?

        Pour commencer nous allons voir qu’il existe différents points de vue concernant l’aspect inné des genres. En effet, selon David Eberha, psychiatre, les enfants ne naissent pas comme des « pages blanche » : des différences majeures entre les sexes sont présentes à tous les niveaux et pas seulement à l’échelle biologiquement.  En outre certaine de ses études de génétique comportementale réalisées sur des jumeaux ont montré que 50% des caractéristiques qui différencient la fratrie sont présentes dès la naissance. En opposition Gina Rippon, autrice de « The Gendered Brain » affirme que rien ne prouve que les cerveaux ne soient pas identiques. La seule différence remarquable selon elle est la différence de taille. En effet le cerveau masculin est plus lourd que le féminin. Par la suite, certain comme Daphna Joel pense que tout est lié et influencé par le sexe et le genre mais aussi par toutes les interactions avec autrui. Elle pense en effet que les cerveaux présentent des caractéristiques qui diffèrent mais que c’est un « crime de considérés qu’elles soient liées au sexe ». Ce serait donc un processus de socialisation qui entraineraient la notion de genre. D’ailleurs Gina Rippon affirme qu’un monde genré entraine un cerveau genré. Effectivement, les bébés seraient avides d’ingurgiter des règles sociales et de les comprendre. De surcroît Mithu Sanyal (journailiste culturelle) ainsi que l’école égalia, assurent que le comportement des adultes envers les enfants diffère en fonction de leur sexe. On s’adresserait moins et de manière moins métamorphique avec les garçons. Cependant on accepterait plus d’agitation chez ces derniers que chez les filles. Lorsque les enfants grandissent, ils cherchent à faire partie d’un groupe et à copier ce que font les autres. Les jouets sont alors différents selon le sexe (poupée pour les filles, tracteur pour les garçons) et les enfants se transforment en police du genre. D’après la journaliste Mithu Sanyal certains parents souhaitent même que leurs enfants jouent avec d’autres enfants du même sexe pour apprendre leur rôle. Les différences entre les filles et les garçons proviendraient alors de la fin du processus de socialisation genré.

        Par la suite nous allons voir que cette socialisation genrée entraine des conséquences. En effet selon Linda Scott (économiste), les femmes sont désavantagées dans cette société binaire. Beaucoup de filles sont tuées (observable sur la démographie de la Chine ou de l’Inde), on compte un déficit de 140 millions de femmes. Saadia Zahidi explique cela par l’investissement privilégié des familles sur les hommes : dans de nombreux pays les femmes ne sont pas scolarisées et quittent leur famille pour celle de leur mari.  Les femmes ne sont pas les seules à souffrir de cette société binaire. En effet la masculinité toxique (fait de définir le sexe masculin par la force, la froideur des émotions et la violence) est présente. Linda Scott pense que l’on apprend aux hommes à se comporter de la mauvaise manière. En conséquence de cela, des centres comme celui de Dusseldorf en Allemagne ont été crée pour apprendre aux hommes à résoudre leurs problèmes d’agressivité.

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