« D’EXECUTER UN SOIN A PENSER LE SOIN OU DE LA DIFFICULTE A « METTRE EN MOTS » LA PRATIQUE INFIRMIERE. fiche de lecture

Titre de l’article : « D’EXECUTER UN SOIN A PENSER LE SOIN OU DE LA DIFFICULTE A « METTRE EN MOTS » LA PRATIQUE INFIRMIERE.

Nom de l’auteur : Marie-Andrée VIGIL-RIPOCHE        

Nombres de pages : 12                      Source : Recherche en soins Infirmiers n°85

Date de parution : Juin 2006

Thème : Pourquoi existe-t-il une différence entre la théorie de l’éducation thérapeutique du patient et sa pratique malgré les connaissances des infirmières sur le sujet ?

Plan : Dans un premier temps nous verrons dans quel contexte cette démarche thérapeutique est effectuée.

Dans un second temps le déroulement des entretiens menés à ce sujet auprès de professionnels combinés à l’approche de Guy LE BOTERF enseignant les savoirs faires indiqués dans l’éducation thérapeutique du patient.

Enfin les résultats de cette étude.

Auteur : Marie-Andrée VIGIL-RIPOCHE, infirmière cadre de santé, anciennement directrice chargée d’ingénierie et de coordination des formations supérieures, responsable de la filière clinique et recherche à l’école supérieure Montsouris (Paris). Doctorante en sociologie-anthropologie à Paris XII.

Genre de l’article : Il s’agit d’un article issu d’une Recherche.

Mots clefs : Pratique infirmière – apprentissage expérientiel –  éducation thérapeutique.

Synthèse : A travers ce texte, l’auteure tente de comprendre les raisons pour lesquelles les infirmiers éprouvent des difficultés à effectuer l’éducation thérapeutique d’un patient. Cette compétence entrant dans le rôle propre de l’infirmier depuis 1978. Elle s’acquiert principalement sur le terrain, au fil des expériences vécues. Tout est pensé pour une prise en charge centrée sur le patient : transmissions écrites, orales, ciblées, nouvelles technologies… Guy Le BOTERF reprend l’idée d’image opérative de D. OCHANINE : pour comprendre une situation de soin, il faut l’analyser, la réinterpréter afin d’en tirer la meilleure compréhension possible. Cette prise de recul permet à chaque infirmier de construire son identité

professionnelle, et donc d’être à même d’informer le patient au mieux. L’auteure tente alors de comprendre le fait que les professionnels aient du mal à verbaliser leur soin, à l’expliquer au patient. Pour cela elle interroge 18 infirmiers ayant en charge des enfants et des adultes sur le thème de l’éducation thérapeutique du patient. Elle va combiner chaque moment de l’entretien à une étape de l’apprentissage expérientiel de GUY LE BOTERF. Celles-ci sont l’expérience vécue, l’explication, la conceptualisation et modélisation, le transfert et la transposition. En suivant ces 4 phases, l’infirmier devrait être capable d’effectuer la prise de recul nécessaire à la bonne pratique de ce rôle d’éducateur. Elles permettent également la mise en avant de la pratique infirmière au quotidien et les bénéfices de l’expérience acquise. En conclusion de ces entretiens, on constate que chacun d’entre eux a conscience de l’importance de cette démarche éducative sur le comportement du patient et des parents face aux soins mais surtout de l’inadéquation de leur pratique. Que celle-ci doit s’adapter aux habitudes de vies de chacun dans le but de maintenir ou favoriser l’autonomie. La prise en charge se doit de prendre en compte tous les éléments en lien avec le patient, pour cela une prise de recul est nécessaire. On remarque aussi qu’ils ont tendances à employer des adjectifs dépréciatifs et privatifs à leur sujet, éprouvent le sentiment d’être soumis au médecin, d’être dépendant de ces derniers.

L’éducation thérapeutique est un travail pluridisciplinaire, les infirmier(e)s ne sont pas les seuls impliqués. Du côté des infirmier(e)s c’est la mise en récit de l’expérience qui fait défaut. Ces informations permettent d’envisager diverses pistes d’amélioration, notamment d’insister sur l’apprentissage de la remise en question perpétuelle de ses pratiques professionnelles.        

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