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Culture générale et expression BTS : Toujours plus vite, un progrès ?

Synthèse : Culture générale et expression BTS : Toujours plus vite, un progrès ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Décembre 2020  •  Synthèse  •  1 325 Mots (6 Pages)  •  2 333 Vues

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BTS GPME

Culture générale et expression

Synthèse : Toujours plus vite, un progrès ?

            Les progrès technologiques ont entraîné des phénomènes d’accélération sans précédent. Depuis la révolution industrielle, la société s’est considérablement transformée avec comme seul mort d’ordre : vitesse. Aller toujours plus vite, pour gagner toujours plus de temps.

Dans le corpus que nous allons étudier, l’idée de la vitesse est relativement associée avec les nouvelles technologies.

Nous allons donc tenter de savoir pourquoi la vitesse, relative aux progrès techniques, procure un sentiment de plaisir, jusqu’à en modifier la perception de la réalité ?

Dans un premier temps, nous verrons ce que les progrès techniques ont apporté, puis nous verrons la manière dont cette accélération a modifié notre comportement.

         Les avancées technologiques n’ont de cesse de se développer à grande vitesse.  Depuis la première révolution industrielle, la course au progrès est lancée. Dans la « Révolution de la vitesse » publié dans le magazine Histoire, Sylvain Venayre évoque les compétitions entre l’Amérique et l’Europe pour construire le navire le plus rapide. Ces nouveaux progrès qualifiés d’exploits tenaient le monde en admiration. Réduire les distances est devenu possible grâce à ces inventions. Victor Hugo l’évoque parfaitement bien dans « En voyage, France et Belgique, 1837. Lui, qui était réticent par rapport au chemin de fer, trouve formidable la vitesse à laquelle transite le train, insistant sur le gain de temps que cela lui apporte, allant même jusqu’à qualifier le train de « une bête véritable et prodigieuse ».

Ces progrès techniques qui induisent une accélération ne sont pas perçus de la même manière par tous et selon les époques. Dans une interview parut dans Le Monde, « On fait du surplace au beau milieu de l’accélération », Enki Bilal se montre plus réservé concernant cette accélération.  Pour lui, Internet a été un tournant fatidique notamment à cause du trop plein d’information qu’on reçoit et qu’on a du mal à trier. Il ne nit cependant pas les bénéfices que cela apporte, en prenant exemple sur les révolutions arabes en 2011, dont les réseaux sociaux ont permis à bon nombre de personnes de pouvoir s’informer et informer, ou en évoquant la simplicité avec laquelle ces nouveaux outils ont permis à certains artistes de pouvoir percer dans un domaine comme le cinéma. Enki Bilal explique ainsi utiliser cette accélération comme moteur.

Dans « La vie intense, une obsession moderne » Tristan Garcia évoque, lui, une toute autre manière de tirer bénéfice de cette accélération. Pour lui, le progrès, l’accélération, nous permettent de vivre pleinement en satisfaisant nos besoins les plus profonds. A vivre avec « intensité ». Il explique cependant que cela est lié aux messages publicitaires qui résonnent sans cesse dans nos oreilles. On pourrait se poser la question de savoir si ces incitations à l’accélération ne modifierait-il pas nos comportements et notre perception de la réalité.

         La vitesse semble procurer une certaine émotion et constituerait un véritable exploit. Sylvain Venayre aborde ce sentiment de désir, que le simple fait de faire disparaître les distances procurerait.  Il évoque la passion avec laquelle les exploits liés à la vitesse étaient célébrés.  On ressent également ce sentiment de plénitude dans le texte de Tristan Garcia et cette course effrénée à quelque chose de plus émotionnel, plus sensationnel, plus fort et plus intense. Selon lui, nous serions programmés dès notre enfance à vouloir désirer plus que ce que l’on a, à la recherche d’intensification. Mais en même temps, nous sommes incités à multiplier les nouvelles expériences.

Nous en avons un parfait exemple, avec le récit de Victor Hugo qui détaille sa première expérience en empruntant les chemins de fer. Il parle de la rapidité comme quelque chose d’à la fois extraordinaire et merveilleux, et qui modifie la perception de ce paysage qui défile à grande vitesse sous ses yeux, tel un tourbillon.

Mais ce temps qui défile à une vitesse incroyable porte aussi à confusion dans certaine situation, comme l’explique Enki Bilal.  Cette accélération semble créer un désordre émotionnel due à une gestion du temps de moins en moins bien maîtrisée. Et cela est d’autant plus vraie pour ceux qui ne font pas partie de la nouvelle génération qui, elle, baigne dans ces nouvelles technologies depuis l’enfance. Nous sommes tentés de consommer davantage et selon E. Bilal, c’est en partie à cause de ces avancées, qui font occulter à l’Homme les besoins les plus primaires.

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