Coopération décentralisée
Étude de cas : Coopération décentralisée. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar GREATMIKE • 2 Juillet 2019 • Étude de cas • 2 281 Mots (10 Pages) • 430 Vues
PLAN
INTRODUCTION
I. LE FINANCEMENT INTERNE DE LA COOPÉRATION
DÉCENTRALISÉE : ÉTUDE DE CAS
A. LE CAS DE LA FRANCE
1. Au plan local et régional
2. Au plan national
B. LE CAS DE LA CÔTE D’IVOIRE
1. Les fonds propres d’origine privée
2. Les subventions de l’État
II. LE FINANCEMENT EXTÉRIEUR DE LA COOPÉRATION
DÉCENTRALISÉE
A. LES BAILLEURS PUBLICS
1. La France
2. L’Union Européenne (UE)
B. LES BAILLEURS PRIVÉS
CONCLUSION
INTRODUCTION
L’éradication de la pauvreté et la lutte contre le sous-développement sont le double défi que
partagent l’ensemble des acteurs du développement. Ils appellent à ce titre une réponse
définie collectivement. Garantes du développement de leurs territoires suite aux politiques de
décentralisation se traduisant par des transferts de responsabilités, les collectivités locales ont
dans ce cadre une vision spécifique à porter et doivent trouver les moyens pour financer cette
vision. C’est en cela qu’au nom de la solidarité internationale, des pays du Nord vont créer
des cadres et vont mettre en place des structures de financement direct ou de cofinancement
de projets en faveur des Collectivités Territoriales du Sud, sans intermédiation des États.
Ainsi, par la mise en place de ce réseau d’acteurs partie prenante de la solidarité et de la
coopération internationales, un foisonnement d’actions de développement est rendu possible
de manière ponctuelle ou permanente. Mais comment, par quel(s) mécanisme(s) les actions de
coopération décentralisée sont-elles financées à l’échelon national ou international ?
Répondre à cette question commande une démarche organisée autour de deux grandes
parties : le financement interne de la coopération décentralisée d’une part, et d’autre part, les
bailleurs extérieurs qui financent les actions de coopération.
I. LE FINANCEMENT INTERNE DE LA COOPÉRATION
DÉCENTRALISÉE
Il faut préciser d’emblée que plusieurs pistes existent dans la recherche de financements.
Certains États mettent à la disposition de leurs Collectivités Territoriales des moyens
financiers pour qu’elles puissent se lancer dans des actions de coopération. Nous étudierons le
cas de la France (A) et celui de la Cote d’Ivoire (B)
A. LE CAS DE LA FRANCE
Parler du financement interne des collectivités décentralisées, c’est mettre en lumière les
mécanismes (les textes et la pratique) qui permettent aux collectivités de s’entre-aider sur des
projets de développement local durable. Selon qu’on se trouve au plan local, régional (1) ou
national (2), il y a un partage de compétences entre les structures étatiques qui financent les
actions de coopération décentralisée.
1. Au plan local et régional
Il faut noter que, par rapport à d’autres acteurs non gouvernementaux qui ne disposent pas de
ressources propres, les collectivités territoriales françaises peuvent financer tout ou partie de
leurs actions de coopération décentralisée sur leurs budgets annuels. Ainsi, l’essentiel du
financement de la coopération décentralisée vient des collectivités territoriales françaises
elles-mêmes. Selon le rapport sur l’action extérieure des collectivités territoriales françaises
présenté par ANDRÉ LAIGNEL 1 au Ministère des Affaires Étrangères (MAE) le 23 Janvier
2013, au moins 230 millions d’euros seraient dépensés par les collectivités territoriales pour
leur action de coopération, toutes zones géographiques confondues. Par exemple la loi
Oudin-Santini du 9 février 2005 a permis aux collectivités territoriales et à leurs
groupements (EPCI et syndicats mixtes chargés des services publics de distribution d’eau
potable et d’assainissement) de consacrer jusqu’à 1 % du budget annexe de leurs services
d’eau et d’assainissement à des actions de coopération. Il y a aussi la Loi du 7 décembre
2006 relative au secteur de l’énergie, aussi appelée loi Pintat qui a permis le financement
d’actions de coopération décentralisée dans le domaine de la distribution publique
d’électricité et de gaz. Elle étend le dispositif prévu pour l’eau aux autorités organisatrices de
la distribution d’électricité et de gaz en leur permettant de consacrer jusqu’à 1 % à des actions
de coopération décentralisée. Moins connu, le « 1 % énergie » devrait amener lui aussi un
développement des actions de coopération décentralisée des syndicats mixtes et des
Établissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI).
Les collectivités
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