LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Les institutions fiscales de l’état marocain

Documents Gratuits : Les institutions fiscales de l’état marocain. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Février 2014  •  2 238 Mots (9 Pages)  •  1 032 Vues

Page 1 sur 9

Introduction générale

Section I : Historique du système fiscal marocain :

Les institutions fiscales de l’état marocain, et les règles juridiques qui régissent ledomaine des finances publiques sont le résultat d’une longue évolution historique.Cette évolution peut être subdivisée en quatre phases ayant marqué le système fiscalmarocain :

•Avant le protectorat ;

•Pendant le protectorat ;

•Après le protectorat ;

•A l’étape actuelle.

A : La fiscalité marocaine avant le protectorat :

Dès le VIII siècle de l’ère chrétienne, après la conquête du Maroc par MOUSSAIBN NOCEIR, différentes sortes de contributions apparaissent dans ce pays tirées dela religion musulmane. Ces contributions sont subdivisées en deux sortes : directes et indirectes.

I : Les contributions directes :

Ces contributions ont deux origines :

-Les contributions d’essence religieuse directement du Coran:

Le coran qui a institué la ZAKAT n’a fixé cependant aucune règle de perception.Ce sont les gouvernements qui appliquent suivant les besoins du moment, la loi de base et décident de la forme du prélèvement.Seules sont imposables les terres productives : la Zakat des récoltes devient d’unefaçon générale l’ « ACHOUR » des récoltes et des fruits. L’exemption de prélèvementsur les petites fortunes s’impose. De ce fait, la loi établit un minimum imposable(Nicab) en deçà duquel la richesse n’est, plus taxée.Les taux d’imposition applicable à l’époque :

•L’or et l’argent sont imposables à 2,5% ;

•Les chameaux 2,17 et 1,5% ;

•Les moutons 2,5 à 1%.

-Les contributions de souveraineté :

Les conquêtes de plus en plus fréquentes allant faire entrer dans la mouvance du peuple arabe d’autres peuples qu’il apparaît logique de faire participer aux dépenses publiques. Deux nouvelles taxes apparurent : la Djezya et le Kharaj.

Parmi les autres impôts plus ou moins à caractère direct, il convient de citer :

•La HARKA : Le contingent demandé à une tribu par le sultan lorsqu’il voulaitentreprendre une exploitation ;

•La Mouna et la Soukhrala : Les fournitures de vivre aux armées du sultan ou descommissions remises par la tribu aux fonctionnaires qui séjournent sur son territoire pour quelque motif que ce soit ;

•La Ghorama : La conséquence financière d’un dommage causé par un membred’une tribu. Elle découle du principe de la responsabilité collective ;

•La DheiraLa Dheira : L’amende infligée à un coupable au profit du caïd pour son propre usage.

II : Les contributions indirectes :

1.Les impôts dits commerciaux :

Il s’agit des taxes relatifs aux transactions commerciales tel que :

•Les droits de marché ;

•Les droits de régie ;

•Les droits de porte.

2.Les droits de douane :

Depuis le 16ème siècle, les rapports entre le Maroc et l’Europe ne cessent de sedévelopper. De ce fait, de nombreux traités avaient été conclus. Dans tous ces traités,on note l’existence d’un droit à l’importation de 10% ad valorem, les droits de sortievariaient suivant les situations. A l’époque, ces droits constituaient la principaleressource du trésor marocain.

B : La fiscalité marocaine pendant le protectorat :

Cette période s’était caractérisée par la réforme du système fiscale suite à ladétérioration progressive des finances du Maroc et à l’aggravation de sonendettement. Cette réforme s’était manifestée par la conservation de certains impôts,la modification, la création et l’annulation d’autres:

•La conservation: les droits de porte, les droits de marché, les droits demarché, les droits de douane ;

•La modification: la zakat et l’achour ont été remplacés par « le Tertib » ;

•La création: la France avait créé la taxe de transaction, la patente, la taxeurbaine, l’impôt sur le bénéfice professionnel, le PTS…

•L’annulation: la France a annulé les impôts de souveraineté.

Conclusion :

Sous le protectorat, le système fiscal marocain se caractérise par la prédominancedes impôts indirects avec un but essentiel d’alimenter le trésor public, et par unerelative stabilité et une permanence des impôts directs.

C : la fiscalité marocaine après le protectorat :

Cette période s’était caractérisée sur le plan fiscal, par des aménagements et desréformes dont voici les principales :

•La taxe urbaine et le PTS ont subi des modifications légères ;

•La patente et l’IBP ont fait l’objet d’aménagement ayant porté sur le taux etdes modifications dans le calcul ;

•La taxe sur les produits et les services a été remplacée par la taxe sur lestransactions ;

•Le Tertib a été remplacé par l’impôt agricole.

D : La fiscalité marocaine à l’étape actuelle :

Le Maroc a connu ressemant une importante réforme fiscale structurelle quiconsiste en l’institution d’une fiscalité moderne, plus simple et plus efficace sur les plans économique et financier.Cette réforme, dont les principes ont été énoncés par la loi-cadre du 23 Avril1984, s’est fixée pour principaux objectifs :

o La suppression du système qui assure d’une part une meilleure répartition dela charge fiscale et un élargissement de l’assiette et la réduction des taxes, etd’autre part un renforcement des garanties que la loi accorde

...

Télécharger au format  txt (15.2 Kb)   pdf (259.4 Kb)   docx (15.2 Kb)  
Voir 8 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com