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Comparaison De L'économie De L'Allemagne Et De La France

Dissertation : Comparaison De L'économie De L'Allemagne Et De La France. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Février 2013  •  1 020 Mots (5 Pages)  •  1 709 Vues

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Depuis longtemps les signaux sur le recul de l’activité manufacturière sont au rouge, et rien n’est fait pour renverser la vapeur. Restera-t-il un socle industriel suffisamment dynamique pour relancer la machine? Pas sûr. Comme le constate Louis Gallois, le Commissaire à l’investissement qui doit remettre le 5 novembre 2012 un rapport sur la compétitivité de l’économie française, «les pays qui sortent le mieux de la crise sont ceux qui ont une industrie forte».

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Tout le contraire de la France qui a privilégié, à la fin des années 1990, la croissance du secteur tertiaire. Comme si, en France,«l’industrie, après l’agriculture, avait été frappée d’un désamour», noteLasaire, un laboratoire d’analyse économique et social. Les perspectives pour l’économie française sont encore orientées à la baisse. L’institut COE-Rexecode anticipe une stagnation du PIB en 2012 et une croissance réduite à 0,2% en 2013. «La France s’oriente vers deux années consécutives de baisse du pouvoir d’achat du revenu des ménages et vers une contraction continue del’emploi pour atteindre un taux de chômage de 10,5% de la population active fin 2013», commente l’institut. Cela alors que le nombre des chômeurs a dépassé le seuil des 3 millions de personnes. Le levier industriel, grâce auquel l’Allemagne peut tabler sur des projections supérieures d’au moins un point aux prévisions pour la France, fait cruellement défaut. On incrimine beaucoup le coût du travail: en France, il est élevé, c’est vrai. Mais pas plus dans l’industrie stricto-sensu qu’en Allemagne, à environ 34 euros de l’heure. Le problème existe, mais il est aussi ailleurs.

Des productions trop sensibles au prix

D’un côté du Rhin à l’autre, il existe une différence de taille: en France, selon une étude Natixis, le coût salarial unitaire est supérieur au prix de la valeur ajoutée, alors qu’en Allemagne, il est inférieur. C'est-à-dire que dans l’Hexagone, les productions ne génèrent pas suffisamment de valeur ajoutée compte tenu des coûts de fabrication. Erreur de positionnement! Alors qu’il était à la tête d’EADS, Louis Gallois jugeait déjà l’industrie française «trop spécialisée dans des productions sensibles au prix». Patrick Artus exprime aujourd’hui le même problème: «En France, le niveau en gamme a baissé ce qui traduit un progrès technique négatif. Mais après avoir perdu son rang dans les hauts de gammes, l’industrie française va perdre également dans les bas de gammes sur les prix.» Que se passe-t-il? Pour justifier un prix plus élevé, un produit doit comporter des éléments de différenciation en sa faveur. N’intégrant pas assez de valeur ajoutée, l’industrie française est contrainte de réduire ses marges pour répliquer à la concurrence de pays «low-cost», ce qui l’empêche d’investir dans la recherche. Mais sans innovation, pas de différenciation possible. Et sans éléments de différenciation, impossible de justifier un différentiel de prix par rapport à cette concurrence. L’industrie française ne peut-elle que continuer à perdre des parts de marché? Ce scénario du «désastre» contre lequel l’économiste met en garde, s’écrit déjà sous nos yeux. Le secteur manufacturier ne représente plus que 16% de la valeur ajoutée dans l’Hexagone. La moyenne

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