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Communication sur les femmes battues en France

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Par   •  27 Mars 2013  •  Cours  •  5 463 Mots (22 Pages)  •  1 090 Vues

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Femmes battues en France

27 novembre 2004 par Adriana Evangelizt | consulté 64142 fois Violence - racisme - Conservatisme - Femme - La peur 27

A l’heure où l’on glose beaucoup sur la condition des femmes dans l’Islam, il serait peut-être de bon ton de voir comment est traitée la gent féminine dans nos "brillantes" contrées occidentales. Comment se comportent les hommes, bien de chez nous, vis à vis de leur épouse, concubine ou amantes ? Se conduisent-ils en parfait gentlemen ? Le mythe du chevalier servant a-t-il perduré ? Nos gentils français remporteraient-ils la palme d’honneur au concours des bonnes manières ? Il apparaîtrait que les apparences sont souvent trompeuses dans notre société policée et que les persécuteurs ne sont pas ceux que l’on croit. En l’occurrence, sur notre territoire, « l’enfer ce n’est pas les autres. » Constat.

Bien que nous ne nous situons pas dans le rang des féministes, force nous est de constater qu’il est peut-être regrettable, en certaines circonstances, que la force, justement, ne soit pas du côté des femmes.

Un article d’Ignacio Ramonet, paru au mois de juillet sur Le Monde Diplomatique. en dit long sur le sujet Ainsi, nous y apprenons que « la violence des "mâles" est la première cause d’invalidité et de mortalité avant les accidents de la route ou le cancer... » chez nos consœurs. Dans le huit-clos familial, la toute puissance des hommes se traduit par des brutalités dignes de l’époque d’Attila. Qui l’eut cru ?

A l’aube du 21ème siècle, âge de la modernité et de la haute technologie, il semblerait que les méthodes masculines envers celles qui partagent leur vie aurait régressé à l’époque des bipèdes de Crô-magnon.

Sur le territoire français, au moins deux millions de femmes sont victimes de violence conjugale chaque année et 400 en meurent soit plus d’une femme par jour. Entre 1990 et 1999, sur 652 femmes victimes d’assassinats, la moitié a été tuée par le compagnon ou mari et uniquement dans la région parisienne. Sur 7 000 femmes interrogées pour ce même périmètre, 10 pour cent d’entre elles ont subi des violences conjugales au cours des douze derniers mois.

On ne peut que rester perplexe ou atterré devant cette triste constatation. D’autant que ces messieurs ne lésinent pas devant les « gâteries ». Tous les coups sont permis. Les violences conjugales déroulent leur tapis de monstruosités. Cela va des insultes aux menaces, du harcèlement moral au chantage affectif sur les enfants, du mépris aux agressions physiques en passant par la séquestration, la mise à la porte, les rapports sexuels imposés ou le viol, les coups et tentatives de meurtre.

Qui dit mieux ? Et avant de se pencher sur le sort des femmes orientales ne serait-il pas salutaire de balayer devant sa porte ? D’autant que le profil de l’agresseur n’est pas toujours celui que l’on imagine. Le rapport du professeur Henrion n’est pas avare de renseignements : « Il s’agit en majorité d’hommes bénéficiant par leur fonction professionnelle d’un certain pouvoir. On remarque une proportion très importante de cadres (67%), de professionnels de la santé (27%) et de membres de la police ou de l’armée. »_ Ceux qui font régner l’ordre publiquement seraient donc amené dans les coulisses du foyer à transgresser des lois qu’ils imposent à d’autres.

Il nous est donc permis de penser que non contents de faire peser leur autorité sur leur lieu de travail, ces individus continuent à faire les importants en se défoulant une fois rentrés à la maison. Et pas de la plus digne des façons. Car les conséquences de leurs actes sur leurs victimes sont le plus souvent dramatiques. « De nombreuses femmes, suite à ces traitements peu orthodoxes, souffrent de troubles psychiques ou émotionnels » (dépression, boulimie, anorexie), certaines ne supportant plus ce calvaire se suicident et une grande partie meurt carrément sous les coups du conjoint. Parmi les victimes présentées dans le rapport, 30 % ont été poignardées, 30 % ont été abattues par arme à feu, 20 % ont été étranglées et 10 % ont été rouées de coups jusqu’à la mort.

Il y a dans cet étalage sordide quelque chose de bouleversant. On ne peut s’empêcher de penser à celles qui subissent ce sort tragique, sans rien dire, par peur ou par honte. Celles-là sont passées sous silence. Elles échappent à la navrante réalité des statistiques. Victimes effacées de la brutalité masculine. En France, chaque jour, des centaines de femmes sont battues par leur conjoint et n’osent pas porter plainte. L’agresseur peut ainsi continuer son forfait en toute impunité. Il offre un beau visage au monde en cachant soigneusement ses ignominies sous le masque trompeur du Monsieur bien. Mais c’est l’étranger que l’on accuse de maltraitance. Alors que les chiffres parlent d’eux-mêmes : au moins 2 millions de femmes sont victimes de violences conjugales en France chaque année. En ce qui concerne le viol, 91 % des personnes condamnées sont d’origine française. 16,8 % appartiennent à des professions médicales ou paramédicales. 13,1 % exercent les métiers de l’enseignement, de l’animation ou de la petite enfance. 14,8 % ont des responsabilités d’encadrement (PDG, ingénieur, énarque, gérant de bar, entrepreneur) 12,7 % exercent des métiers de la loi et de l’Ordre, (policier, militaire, gendarme, attaché parlementaire...)

Dans le comportement vis à vis des femmes, ce n’est donc point l’habit qui fait le moine sur le sol Gaulois qui mérite bien son nom. Car malheureusement si les violences relèvent de toutes les classes sociales, il est à noter que le « haut du panier » n’occupe pas la dernière place mais que, par contre, pour ce qui est des violences conjugales, les agricultrices sont le moins atteintes. Les hommes seraient donc beaucoup plus civilisés à la campagne.

L’air vicié des villes aurait-il une influence néfaste sur le comportement machiste de quelques intellectuels ? Leurs neurones s’atrophiraient-ils pour les faire régresser en animal plus que primaire ? Et quel plaisir sadique peuvent-ils bien éprouver, lorsque la porte refermée, ils se retrouvent face à cette femme tremblante de peur dont ils se sont appropriés le destin pour en devenir le maître et le tortionnaire, pour le pire mais pas pour le meilleur ? Nous le répétons, nous ne sommes pas féministes. Nous ne déversons pas notre hargne sur le sexe masculin et nous ne revendiquons aucune égalité car nous avons pris le parti et opté pour le pari de nous imposer dans un monde d’hommes. Ce ne fut pas toujours facile. Nous dirons même qu’il nous a fallu nous forger d’une sacrée

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