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Commentaire sur lacte 2 de la pièce de théâtre Britannicus de Jean Racine

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Par   •  16 Novembre 2014  •  783 Mots (4 Pages)  •  3 112 Vues

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Le théâtre au XVIIème siècle : la tragédie classique

Racine, Britannicus (acte deux, vers 381-406)

C'est en 1669 que Racine, auteur dramaturge Français, écrit Britannicus. Comme beaucoup de tragédie du XVIIème siècle le sujet est emprunté à l'histoire antique Romaine. Le thème des tragédies Raciniennes est la description des dégâts que peuvent causer les relations amoureuses mais aussi des sujets politiques antiques, c'est le cas de la tragédie de Britannicus.

Cet extrait de l’œuvre de Racine, vers 381-406 nous raconte l’aveu de Néron, le coup de foudre de celui-ci envers Junie. Tout d’abord, ce coup de foudre est brutal, bouleversant et définitif. Brutal, tellement cela est rapide, Néron dit : « J’aime, que dis-je, aimer ? J’idolâtre Junie » au vers 384, alors que ce dernier ne la voit que pour la première fois. Au vers 381 Néron ne se reconnaît plus, il parle de lui à la troisième personne du singulier « Néron est amoureux », ceci est la preuve que cet évènement bouleverse la vie de Néron. De plus, ce coup de foudre est définitif, car au vers 383 le destin a frappé, « Depuis un moment et pour toute ma vie » affirme Néron « Narcisse s’en est fait » vers 381. Cela annonce aussi la suite, car dorénavant Néron aimera Junie et ne pourra rien y faire. Celui-ci sera obsédé par cette dernière. Chez Racine, le coup de foudre passe toujours par le regard, les yeux.

En effet, cette scène est entièrement basée sur le jeu de regard des deux individus, Junie et Néron. C’est pourquoi le champ lexical de la vue est présent tout le long de cet extrait : « vue » V-387/395, « yeux » V-388/394/401/406. Malgré cela, les yeux de ceux-ci ne se croisent pas. La présence des adjectifs possessifs « mes », « ses » devant le mot « yeux » nous permettent de l’affirmer. De plus, si leurs yeux s’étaient croisés, l’auteur, ici Racine, aurait sans aucun doute utilisé le déterminant possessif « nos ». Néron est obnubilé par son amour pour Junie, amour qui n’est absolument pas réciproque. Ce coup de foudre est donc unilatéral. Par conséquent, le mari de Junie : Britannicus, ne sera pour Néron, plus seulement un ennemi politique mais aussi un ennemi personnel.

L’amour de Néron est causé par différents facteurs au moment ou celui-ci voit Junie pour la première fois. Au vers trois cent quatre-vingt sept, le mot « Triste » est placé en rejet pour bien insister sur son sens : Junie vient de se faire enlever et ne sait absolument pas pour quelle raison elle se trouve à cet endroit. Celle-ci entourée de gardes adopte une attitude de victime « levant au ciel ses yeux mouillés de larmes », comme si elle attendait une aide divine. Cet amour est de nature sadique, « Belle » placé en rejet au vers 389, nous montre que Néron va tomber amoureux de toutes les femmes tristes qu’il rencontre, car celui-ci est lui même de cette nature. De plus, l’enjambement du vers 389 au vers 390 montre qu’il a une envie dévorante que Junie l’aime. Néron est aussi tombé sous son charme car celle-ci apparaît mystérieuse, opposition vers 392 « Les ombres, les flambeaux, les cris et le silence » et opposition à la rime vers 393-394 « ravisseurs / douceurs ». Néron aime donc aussi sa docilité. Les causes de l’amour

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