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Commentaire de l'arrêt du 19 Mai 1933 en Droit Administratif

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Par   •  21 Mars 2014  •  1 967 Mots (8 Pages)  •  1 797 Vues

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commentaire de l'arrêt du 19 Mai 1933

"La liberté est la règle, la restriction de police, l'exception", cette phrase posée dans les conclusions sous l'arrêt Boldy du 10 Aout 1917 de Corneille, commissaire du gouvernement pose le principe de la police administrative. L'arrêt du 19 Mai 1993 intitulé "Benjamin" rendu par le Conseil d’État réaffirme cette citation.

En l'espèce, M. Benjamin est un homme de lettre, il a été invité à donner une conférence par le syndicat d'initiative de Nevers. Devant de nombreuses protestations, le maire décide par deux arrêtés du 24 Février et 11 Mars 1930 d'interdire la conférence.

M. Benjamin et le syndicat d'initiative de Nevers forment un pourvoi en cassation afin de demander l'annulation de ces deux arrêtés au titre que ces derniers ne respectaient pas le principe fondamental de la liberté de réunion garantie par les lois du 30 Juin 1881 et 28 Mars 1907.

Les juges du Conseil d’État ont dû répondre au problème de droit suivant: Est-ce que les risques pour l'ordre public justifiaient une sanction radicale?

Les juges du Conseil d’État ont alors estimé: " Considérant qu'il résulte de l'instruction que l'éventualité de troubles, alléguée par le maire de Nevers, ne présentait pas un degré de gravité tel qu'il n'ait pu, sans interdire la conférence, maintenir l'ordre en édictant les mesures de police qu'il lui appartenait de prendre". En fait les juges ont estimé que la mesure prise n'était pas proportionné aux risques de troubles pour l'ordre public.

Par ces motifs, les juges annulent les arrêtés pris par le maire de Nevers.

En réalité , le juge s'est aussi basé sur les faits réalisés à Lyon, en effet le maire de Lyon qui avait été confronté au même problème avait pris une mesure moins stricte, en mettant plus de policiers pour éviter les troubles à l'ordre public. Cette décision montre en réalité que le juge retient un contrôle de proportionnalité pour vérifier et contrôler la légalité des mesures prises par les autorités de police.

La notion de police administrative se défini en deux parties. L'action de la police administrative (I) et le contrôle du juge sur cette action(II).

I Le rôle de la police administrative dans le maintient de l'ordre public

La police administrative a pour rôle le maintient de l'ordre public (A), pour cela l'autorité administrative a tout les moyens pour maintenir un bon ordre public jusqu'aux sanctions les plus radicales(B).

A. le maintient de l'ordre public: mission principal de la police administrative

La police administrative a deux principaux objectifs en réalité, d'abord celui d'assurer le maintient de l'ordre public dans toutes ses composantes , puis celui de prévenir et d'empêcher des menaces, et des troubles identifiés. En fait c'est le caractère préventif de la police administrative qui permet de la distinguer de la police judiciaire. Ainsi ces polices de distinguent par leur but et leur finalité. La police administrative tente à éviter qu'un trouble se produise ou s'aggrave. Elle a alors pour mission de préserver la sécurité de sa population. En pratique la distinction entre la police administrative et judiciaire est délicate, en effet un même agent de police peut réaliser un acte de police administrative, puis un acte de police judiciaire. Le critère de la distinction se réalise alors dans la finalité de l'acte et de l'intention de l'auteur. Par ailleurs une opération peut changer de nature. En cas de doute le juge va se fonder sur l'origine essentielle du préjudice.

L'ordre public que la police administrative essaie de maintenir se définit par son caractère matériel, public et limité. LE Conseil d'Etat dans un arrêt du 30 Juillet 2003 a posé le principe selon lequel l'exercice d'une liberté ne saurait menacer l'ordre public. Ce dernier principe est en fait un objectif de valeur constitutionnel. La police veille à maintenir un ordre public mais visible, elle ne doit en aucun cas violer les principes et libertés fondamentales. la police peut cependant agir pour empêcher une activité scandaleuse, amorale, et risquant de provoquer des réactions comme le lancé de nains. La police administrative en réalité se défini par la "trilogie traditionnelle" tranquillité, sécurité, et salubrité publique. De plus le respect de la dignité humaine et une composante importante de l'ordre public, et c'est ce principe qui a été invoqué pour le cas d'espèce.

Pour agir et maintenir un bon ordre public , la police administrative peut réaliser des actions, et des décisions, mais la question est de savoir qui est compétent pour émettre des décisions et des interdictions comme le cas d'espèce.

B. La compétence du maire dans le maintient de l'ordre public.

Le soin de prendre des mesures afin de maintenir l'ordre public est confié a plusieurs autorités selon les territoires mais aussi selon leur marge de main d'œuvre, en effet un premier ministre a plus de pouvoir que le maire du petit village. Le Premier ministre détient son pouvoir réglementaire à partir de deux sources. Tout d'abord grâce à l'arrêt Labonne rendu le 8 Aout 1919, en effet le Conseil d'Etat a jugé qu'il appartenait au chef de l'exécutif " en dehors de toute délégations législatives et en vertu de ses pouvoirs propres, de déterminer celles des mesures de police qui doivent en tout état de cause être appliquées dans l'ensemble du territoire. La seconde source est plus récente , elle vient de la constitution de 1958 et plus particulièrement de son article 7 qui dispose que le Premier Ministre a un pouvoir réglementaire autonome. Le préfet détient lui aussi un pouvoir de police lorsque le maire de la commune de son département fait preuve de carence dans l'exercice de ses pouvoirs de police. Enfin le président du conseil général exerce aussi u pouvoir de police administrative.

Dans l'arrêt étudier, le juge est donc amener à contrôler si la personne qui a pris la mesure était compétente. Dans le cas la personne était un maire. Le maire est une autorité de police générale dans sa commune. C'est

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