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Commentaire D'arrêt 17 février 1950 Ministre De L'agriculture C/Dame Lamote: Les principes généraux du droit

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Par   •  11 Mai 2013  •  993 Mots (4 Pages)  •  6 884 Vues

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COMMENTAIRE DE L’ARRET DU 17 FEVRIER 1950, MINISTRE DE L’AGRICULTURE C/ DAME LAMOTTE

Les principes généraux du droit sont des règles de portée générale qui répondent officiellement à trois critères : ils s'appliquent même en l'absence de texte, ils sont dégagés par la jurisprudence et ils ne sont pas créés de toutes pièces par le juge mais « découverts » par celui-ci à partir de l'état du droit et de la société à un instant donné. Dans cet arrêt le Conseil d'État a eu l'occasion de consacrer un nouveau principe général du droit selon lequel toute décision administrative peut faire l'objet d'un recours pour excès de pouvoir.

En l'espèce, la loi du 17 août 1940 avait donné aux préfets le pouvoir de concéder à des tiers les exploitations abandonnées ou incultes depuis plus de deux ans pour une mise en culture immédiate. C'est en application de cette loi qu'à deux reprises, les terres de la dame Lamotte avaient fait l'objet d'un arrêté préfectoral de concession par le Préfet de l'Ain. Le Conseil d'État avait annulé à chaque fois ces décisions à la demande de la dame Lamotte. Mais une loi du 23 mai 1943, dont le but était de contourner la résistance des juges à l'application de la loi de 1940, avait prévu que l'octroi de la concession ne pouvait faire l'objet d'aucun recours administratif ou judiciaire. Ainsi, le Préfet de l'Ain a pris un nouvel arrêté le 10 août 1944 concédant les terres de Mme Lamotte, qui le contesta une fois de plus. Le 4 octobre 1946, le Conseil de Préfecture Interdépartemental de Lyon prit un arrêté qui annula l'arrêté du Préfet, donnant raison à Mme Lamotte. Le Ministre de l'agriculture forma donc un pourvoi en cassation dans le but d'annuler l'arrêté du Conseil de Préfecture qui allait manifestement à l'encontre de la loi de 1943 qui interdisait le recours administratif dans le cadre de ces concessions.

Est-ce que le recours pour excès de pouvoir est-il recevable alors même qu'aucun texte ne le prévoyait ? Le Conseil d'Etat considéré que tout acte administratif peut faire l'objet d'un recours pour excès de pouvoir, même lorsque cette possibilité n'est évoquée par aucun texte.

Ainsi, il est indispensable de se demander quelles sont les conditions de recevabilité pour un recours pour excès de pouvoir ?

Pour répondre à cette question nous verrons tout d’abord un nouveau principe général du droit qui ouvre la voie du recours excès de pouvoir aux administrés contre toutes les décisions administratives (I), mais l'étendue de ce principe n'en reste cependant pas moindre puisqu'il s'est développé au niveau constitutionnel et international (II).

I) L'affirmation d'un nouveau principe général du droit

Le juge administratif reconnaît le droit au recours comme un principe général du droit :

A. Le respect du contrôle de légalité

Le conseil d’état consacre dans la décision de cet arrêt l’existence d’un principe général du droit selon lequel le recours pour excès de pouvoir est ouvert même sans texte contre tout acte administratif pour assurer le respect de la légalité.

la solution retenue permet, pour partie

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