Commentaire Composé Avec Une Seule Partie Du développement Sur L'incipit De Germinale D'Emile Zola

Le XIXe siècle a vu la publication de nombreux romans, notamment dans sa 2eme moitié avec le mouvement réaliste naturaliste. Un des grands romanciers de cette époque est Emile Zola qui fait paraitre Germinale en 1885. Il s'agit d'une œuvre à la fois romanesque, naturaliste et réaliste. Cette œuvre ne présente pas seulement le monde des ouvriers et des mines, mais aussi, au-delà de cet univers, l'ensemble d'un monde qui est en train de changer. Le thème principal est « les conditions ouvrières ». Emile Zola dénonce l'injustice des conditions de vie des mineurs et propage des idées révolutionnaires par le biais de son personnage principal.

L'extrait étudié est l'ouverture de ce roman. Le premier chapitre débute avec l'entrée en scène du héros, personnage anonyme pour l'instant, dans un monde hostile. On le voit traverser le paysage glacé sous une nuit sans étoile. Le texte est constitué de deux paragraphes en prose consacrés à la description de l'identification des lieux et des réflexions et actions du personnage

Comment le cadre et le personnage anonyme créé en ce début de roman une atmosphère inquiétante ? Pour répondre à cette question nous verrons dans un premier temps la présentation de ce personnage anonyme et nous verrons dans un deuxième temps le cadre spatial et temporel dans lequel évolue le personnage.

L'ouverture d'un roman se doit de définir l'espace romanesque. Au sein de cet espace, des personnages évoluent, en l’occurrence, ici un seul homme inconnu.

Ce passage lance le récit, nous allons donc voir comment Zola embraye son histoire.

Afin de définir son espace romanesque , Zola utilise un schéma narratif qu'il a l’habitude d'utiliser : un homme inconnu du lecteur arrive dans un espace qu'il découvre , le lecteur le suit ce qui lui permet de découvrir les lieux et les sentiments que le personnage a sur ce lieux en même temps.

I. Un monde hostile à l’homme.

Le romancier réaliste, a fortiori naturaliste, désire donner la reproduction la plus fidèle possible de la réalité. Ce texte est très descriptif. Un homme décrit comme un ouvrier « sans travail » et « sans gite » était partit de Marchiennes tel un "vagabond" dans la nuit noire et froide des paysages du nord de la France pour rejoindre Montsou, quand il apercevait "deux feux rouges". En employant une ville française existant vraiment, Marchiennes (près de Lille), l’auteur montre la réalité de la mine à cette époque.

Alors que Montsou n'existe pas elle fait partie de l'univers du romancier. En utilisant le nom Montsou, Emile Zola laisse au lecteur libre cours à son imagination : par exemple, le lecteur peut interpréter ce nom par un monde souterrain, Monde – Sous, qui ferait allusion aux mines.

De plus, le point de vue omniscient apparaît dans les indications spatio-temporelles (indications chiffrées : « 10 km » « 2heures »).

Le personnage évolue dans un espace qui semble hostile à l’Homme. En effet l’auteur insiste sur l’obscurité avec le champ lexical de la nuit évoqué avec des mots tels que « obscurité », « ténèbres », « aucunes ombres », « sol noir ». Le noir peut avoir

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