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Chapitre 8: Les parties prenantes et les contre pouvoirs.

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Par   •  28 Janvier 2015  •  1 196 Mots (5 Pages)  •  1 549 Vues

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Partie 1 : Entreprendre et diriger

Chapitre 8 : Les parties prenantes et les contre pouvoirs

Objectifs :

- Apprécier l’influence des parties prenantes sur le processus de décision

- Evaluer les enjeux liés aux intérêts des parties prenantes

- Analyser le mode de gouvernance de l’entreprise

Le fonctionnement de toute entreprise est l’objet de conflits de pouvoir car il repose, en interne, sur des individus et des groupes qui ont des objectifs propres et rarement tout à fait concordants et, en externe, sur les agents économiques de son environnement qui agissent en fonction de leurs propres objectifs.

La nature des relations qui se nouent entre les acteurs au sein de l’entreprise et avec les partenaires extérieurs, influence de façon déterminante le mode de gouvernance de celle-ci. Le dirigeant doit en permanence arbitrer entre les attentes des différentes parties prenantes qui peuvent constituer autant de contre-pouvoirs.

I. L’entreprise : un système ouvert sur l’environnement

Dirigeants et salariés assurent le fonctionnement de l’organisation et ses relations avec les agents économiques de son environnement : consommateurs, clients, fournisseurs, actionnaires, administrations, groupements professionnels... Ce réseau de pouvoirs et de contre-pouvoirs s’exprime dans des négociations et se traduit par un ensemble de contraintes et d’opportunités pour l’entreprise qui pèsent sur le processus de décision.

Les parties prenantes désignent tout groupe qui est influencé plus ou moins directement par les décisions de l’entreprise. La gouvernance constitue un mode d’arbitrage entre les intérêts contradictoires des différentes parties prenantes, internes et externes à l’entreprise, et sources éventuelles de contre-pouvoirs.

II. Les parties prenantes internes

L’entreprise est traversée par des relations de pouvoir. R. Cyert et J. March notent que l’entreprise est « un groupe de participants aux demandes disparates » bien que tous aient in fine intérêt à la bonne marche de celle-ci. Il se forme donc des coalitions d’individus ayant des buts différents. Les coalitions doivent négocier entre elles et ceci conduit aux prises de décisions. Les objectifs poursuivis par l’entreprise ne seront donc pas rationnels, mais représenteront le meilleur compromis possible entre les objectifs de ces diverses coalitions de salariés.

Pour éclairer le jeu de pouvoirs et de contre-pouvoirs dans l’entreprise, M. Crozier, sociologue français, montre que, dans l’entreprise, le pouvoir n’est pas une chose que certains ont et d’autres pas : tout le monde peut avoir du pouvoir, c’est-à-dire être acteur. Le pouvoir est le produit de relations, de négociations et de confrontations dont l’issue reste incertaine.

Le terme « parties prenantes internes» fait, en outre, référence à la volonté de chacun des acteurs de bénéficier d’une fraction de la valeur ajoutée produite par l’entreprise.

A. Les salariés représentés par différentes instances

Les salariés constituent la part la plus importante des parties prenantes internes tant en terme de répartition de la valeur ajoutée à travers les salaires et la participation aux résultats de l’entreprise, qu’en terme stratégique, car ils représentent le capital humain essentiel à son activité et à son développement.

Ils constituent, de fait, un contre-pouvoir puisque les objectifs de l’entreprise ne peuvent être atteints sans leur participation active alors même que leurs objectifs personnels divergent parfois des objectifs communs.

Les enjeux liés aux intérêts des salariés sont importants pour l’entreprise tant en termes financiers qu’en termes stratégiques. Pour défendre leurs intérêts, les salariés s’appuient sur :

- les délégués du personnel, qui, dans tous les établissements de plus de dix salariés, transmettent les revendications individuelles et collectives des salariés aux dirigeants ;

- le comité d’entreprise, obligatoire dans les entreprises de plus de cinquante salariés, qui permet aux salariés d’être informés et assure leur participation à la gestion de l’entreprise ;

- les syndicats, qui, selon les termes du Code du travail, sont seuls habilités à représenter les salariés dans le cadre des négociations collectives des conditions générales de travail.

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