CULTURE GENERALE DEVOIR 1 BTS MUC

Nom du professeur correcteur :

Note :

Observations générales :

.

Rédigez votre texte :

 Thème : dans le cadre du thème « les droits de l’enfant », les enfants abandonnés

       1.  Etude et exploitation d’un paratexte

Ce quatrième document est un article de presse qui se décompose ainsi : un titre, un chapeau et quatre sous-titres précédant chacun un paragraphe. Il s’agit d’une mise en page classique pour un article de presse favorisant ainsi la lecture et mettant en évidence l’essentiel de l’information. A la fin, il est signé par son auteur, Camille Le Tallec, probablement journaliste et nous lisons qu’il est paru dans le journal « La Croix », journal religieux de référence et à orientation catholique, le 14 juin 2013, ce qui nous suggère un fait contemporain et d’actualité.

Le titre, écrit en lettres majuscules pour se différencier des sous titres et en caractères gras est : Ce titre répond déjà aux questions, qui, à savoir les « boîtes à bébés », quoi, leur disparition possible notion appuyée par l’emploi du conditionnel présent du verbe pouvoir et où, en Allemagne. Nous savons d’ores et déjà que l’article traite d’un sujet socio-culturel, l’abandon des nouveaux nés. La mise entre guillemets des « boîtes à bébés » peut faire penser que cette cause n’est pas à prendre à la légère comme pourrait l’évoquer son appellation.

Le chapeau, « Le Bundestag a voté une loi ouvrant la voie à l’accouchement « confidentiel », sur le modèle de l’accouchement sous X en France », est également en caractères gras, ce qui montre son importance. Il sert d’introduction à cet article de presse et nous permet de comprendre que nous sommes dans un contexte politico-social, le Bundestag étant à l’Allemagne ce que le gouvernement est à la France et qu’un changement va être apporté et un parallèle effectué avec la politique française sur ce sujet de l’abandon des nourrissons.

Le premier sous-titre est : Les « boîtes à bébés dénient le droit de l’enfant à connaître ses origines, critique l’ONU ». Il est également en caractères gras afin de bien se détacher du paragraphe, et est encadré par un saut de ligne avant et après, comme le sont les trois suivants. Il nous indique que ce paragraphe sera consacré à la vision critique de l’ONU (Organisation des Nations Unies) sur les actuelles boîtes à bébés allemandes quant au droit de connaître ses parents biologiques.

Le deuxième sous-titre est « Droit à l’anonymat contre droit à connaître ses origines ».  Dans ce paragraphe, nous serons face à un dilemme (emploi de la préposition contre), opposant le droit à garder l’anonymat des parents pour les préserver socialement e, psychologiquement…contre le droit pour les enfants à connaître leurs parents biologiques pour se construire une identité et se connaître eux-mêmes et pouvoir construire leur histoire.

Le troisième sous-titre est : « Depuis 1999, 278 enfants déposés dans des « boîtes à bébés ». Cela nous suggère que nous allons évoquer des statistiques et pose un chiffre précis de vingt bébés déposés dans ces boîtes par an depuis 14 ans en Allemagne, ce qui peut paraître assez peu malgré tout.

Le quatrième sous-titre est intitulé « Inefficaces contre les infanticides ». Cet intitulé ne laisse aucun doute sur le fait que les boîtes à bébés n’ont aucunement permis de stopper ou au mieux de diminuer les infanticides et renforce le bien-fondé de les faire disparaître.

En fin de première page, nous pouvons lire une note de l’auteur du devoir, Mme Baillet-Convers, définissant l’accouchement sous X afin de pouvoir mieux comprendre cet article de presse.

2.    Observation et réflexion sur le corpus

2.1   Les documents 3, 2, 1 et 4 correspondent à l’ordre dans lequel je les analyserai afin d’en faire une synthèse complète. Mon premier argument est chronologique, le document 4 parle de faits de 1540, le 2 du sort d’enfants abandonnés également au XVI siècle mais aussi au XVII et XIII siècle, le 1 des abandons plus particulièrement depuis les années 2000 et l’article 4 de faits se passant en 2014.

Mon second argument est d’ordre logique car il permet de partir d’une explication générale, le document 3 pouvant servir d’introduction au sujet de l’abandon des bébés et de définition, le 2 de première partie expliquant le sujet historiquement en Europe puis le 1 de deuxième partie établissant un constat quasi-général et contemporain en Europe pour finir par l’étude du cas particulier de l’Allemagne, sa polémique et sa remise en question dans le document 4.

2.2    Le rédacteur a établi un rapport entre ces deux photographies car elles montrent deux processus de dépôt de bébés abandonnés qui sont similaires tant au niveau de la démarche qu’au niveau du procédé malgré les cinq siècles qui les séparent et où il suffit de déposer le nourrisson dedans afin de l’abandonner anonymement pour qu’il soit recueilli. L’auteur veut ainsi dénoncer le manque d’évolution dans la gestion de l’abandon depuis le tour ancestral de l’Hôtel Dieu Saint Jacques en 1540, photographie 1 jusqu’à la boîte à bébés encore existante de nos jours et veut pointer du doigt la situation actuelle de l’Allemagne en prenant le cliché de la Babyklappe de Lübeck photographie 2 alors que d’autres pays comme la France utilise des moyens moins ancestraux où l’enfant n’est pas considéré comme un objet déposé et permettant de laisser des informations administratives sur l’identité des parents.

         3.   Identification des documents et propos directeurs

3.1    Le premier document est un texte de genre non littéraire, article de presse, de type informatif. Son propos directeur est la multiplication récente et controversée par l’ONU des boites à bébés dans onze pays européens.

3.2    Le document 2 est un texte de genre non littéraire, collectif d’auteurs s’apparentant à l’essai, de type informatif. Son propos directeur est l’évolution des motivations de l’abandon en France, depuis le constat du nombre croissant d’abandons d’enfants illégitimes et jusqu’à une réalité économique plus récente et espérée comme transitoire et plus morale par les parents.

3.3    La première photographie du document 3 est de type informatif. Quant au commentaire reproduit dessous, il s’agit d’un texte non littéraire, une légende, de type explicatif. Le propos directeur de cet ensemble est d’expliquer le processus d’abandon des bébés au moyen « du tour » à l’Hôtel Dieu Saint-Jacques à Toulouse dès le XVI siècle.

3.4    Le document 4 est un texte de genre non littéraire, article de presse, de type informatif. Le propos directeur est le vote d’une loi en 2013 en Allemagne visant à faire disparaître les boîtes à bébés au bénéfice de l’accouchement sous X, suivant le modèle français.

        4.   Sélection d’idées dans les documents

4.1    Idées et informations principales du document 2

Ce document nous informe des deux causes principales d’abandon d’enfants, au XVI et XVII siècles, tout âge confondu, à savoir les enfants illégitimes, nés de relations hors mariage et les enfants légitimes mais issus de familles pauvres.                                        Les abandons ont connu un pic à la fin du XVIII siècle en parallèle à la hausse du nombre de baptêmes amenant à déduire qu’un bon nombre d’abandons d’enfants répertoriés comme illégitimes était en réalité légitimes et baptisés.                                                               Cette constatation cachait de nouvelles causes de l’abandon d’une part celles motivées par le regard et le jugement négatifs de la société vis à vis des enfants illégitimes et de leurs mères et d’autre part les problèmes financiers même provisoires des familles, toutes catégories socio-professionnelles confondues envahies par la crainte de ne pouvoir assumer leur enfant et de ne pouvoir lui offrir une vie saine et une éducation.     Ces constats sont toujours d’actualité et sont mis en parallèle avec les raisons de l’utilisation de la contraception, le droit à l’avortement ou la décision de l’accouchement sous X en France.

4.2    Idées et informations principales du document 1

Ce texte dénonce la réintroduction des boîtes à bébés sous l’influence de l’Allemagne dans 11 pays européens depuis le début des années 2000. Faciles d’accès et d’utilisation et totalement anonymes, la réapparition de ces boîtes fait régir l’ONU qui les pointe du doigt. D’un point de vue éthique mais aussi moral ce système est controversé car à la vue de certains, il éviterait des interruptions de grossesse et autoriserait le droit à la vie pour tous les bébés mais il est à l’encontre du droit de l’enfant à connaître l’identité de ses parents ou des autres membres de sa famille biologique. De plus, la majorité des abandons ne serait pas pratiqués par la mère ce qui laisse dubitatif quant au fondement raisonné et intentionnel de ce geste. Malgré tout si ces boîtes à bébés bien qu’illégales refont surface, c’est parce que dans certains pays européens l’abandon n’est ni reconnu ni encadré par une loi, ni même l’avortement contrairement à la France où le choix d’accoucher sous X est un droit protégeant ainsi les parents par l’anonymat et les enfants par le droit à la connaissance de ses géniteurs.

        5.   Comparaison de documents

Le thème global étudié au travers de ces quatre documents est celui des droits de l’enfant et en particulier celui de l’abandon des enfants en Europe du XVI siècle à aujourd’hui.

      Au XVI siècle sont mis en place en France des tours de l’abandon dans les hôpitaux, comme en atteste la photographie de l’Hôtel-Dieu à Toulouse et sa légende Ces tours sont destinés à recueillir les nouveaux nés abandonnés. Ils sont les ancêtres des boîtes à bébés actuelles, comme nous les montre la seconde photographie de prise à Lübeck, Allemagne. Ces dispositifs d’abandon ont quelque peu évolué depuis le moyen-âge, puisque on les trouve non seulement aux d’entrées des hôpitaux, mais également dans des rues fréquentées prés de lieux publiques ou religieux constate Charlotte Chabas dans son article de presse du « Monde » en 2012 ou même Camille le Tallec dans celui de « La Croix » en 2013. Celles-ci sont en recrudescence dans 11 pays européens nous informe Charlotte Chabas depuis leur réapparition en 2000 en Allemagne.

     Ce dispositif a connu son apogée en France à la fin du XVIII siècle car en plus des enfants abandonnés adultérins, des enfants légitimes souvent plus âgés et, ou issus de familles vivant dans une totale misère en étaient aussi victimes. Les informations recueillies par le collectif dirigé par André Burguière en 1986 nous en donne le détail. Il fait également un parallèle entre les motivations ancestrales et contemporaines qui sont toujours les mêmes malgré une évolution des mœurs et des moyens pour éviter ces abandons, telle la contraception.

     Face à un nouvel intérêt pour ces boîtes à bébés en Europe, l’ONU s’interroge et les pointe du doigt en proclamant haut et fort les droits de l’enfant s’il le souhaite à connaître l’identité de ses parents biologiques. Charlotte Chabas nous en fait part et parle même d’une violation de ce droit fondamental. Ces propos sont aussi repris et développés par Camille Le Tallec. Ces journalistes insistent sur le côté illégal de ces dispositifs d’abandon et informe que différents organismes tels l’ONG terre des Homme, l’ONU ou le comité allemand d’éthique s’insurgent du manque d’encadrement des abandons pour l’enfant mais également pour la mère.

     Enfin que ce soit André Burguière , Camille Le Tallec ou Charlotte Chabas, tous invoquent le même constat actuel., à savoir l’intérêt nouveau à l’égard de l’enfant d’où la nécessité de trouver une solution à ce retour rétrograde des boîtes à bébés même si aucun système ne fait l’unanimité comme l’accouchement sous X, bien que légiféré et proposé en France.    

Commentaires du correcteur :