CONCEPTION DU JEU DE COMEDIEN SELON DIDEROT ET STANISLAVSKI

CONCEPTION DU JEU DE COMEDIEN SELON DIDEROT ET STANISLAVSKI

Diderot (Encyclopédiste, philosophe, écrivain...du 18eme siècle) et Stanislavski (comédien, professeur d'art dramatique, metteur en scène, 19eme/20eme) sont aussi deux grands théoriciens du théâtre.

Pour Stanislavski Le Paradoxe de Diderot est un des plus importants ouvrages théoriques sur le jeu du comédien.

Dans Le Paradoxe on rencontre deux personnages :

un comédien âgé avec de l'expérience et un jeu sensible,

un comédien jeune inexpérimenté et un jeu rationnel.

Ces deux personnages personnifient en réalité l'évolution de la pensée de Diderot.

Pour Stanislavski :

- « Peu importe que le jeu soit bon ou mauvais ce qui importe c'est qu'il soit vrai,

Seul le subconscient peut procurer l'inspiration dont nous avons besoin pour créer »

C’est-à-dire que le personnage doit vivre sans réfléchir, sans penser, sans calculer ce qu'il fait, il doit jouer par intuition.

Il doit apprendre à créer consciemment pour ouvrir la porte au subconscient et interpréter à l'inspiration et au talent ;

C'est le lâcher prise d'aujourd'hui ! Stanislavski était un visionnaire

Pour Diderot :

Un comédien sensible est médiocre.

Celui qui joue avec son âme n'est pas constant, un jour excellent dans une scène, le lendemain mauvais pour la même scène.

Ce comédien est très bon pour la première, la seconde et la troisième représentation et voilà que pour les suivantes il est passable.

La raison pour Diderot est que jouer avec sa sensibilité est épuisant et entraine l'irrégularité.

On pourrait croire que le meilleur est celui qui met le plus de lui-même, le plus de sa sensibilité ;

Pas du tout, c'est celui qui joue avec raison, sans réflexion, qui ne s’identifie pas et qui ne vit pas son personnage qui sera le meilleur, il doit copier, imiter son modèle.

Pour Diderot on ne peut pas jouer sur scène comme l'on joue en société dans un salon c’est-à-dire, sur une scène on peut répéter une histoire, la même chaque soir.

Dans un salon on raconte, on cause, on ne se répète pas.

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