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Bitcoin, la monnaie acéphale

Étude de cas : Bitcoin, la monnaie acéphale. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Octobre 2020  •  Étude de cas  •  4 107 Mots (17 Pages)  •  369 Vues

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Bitcoin, la monnaie acéphale

En lisant ce livre, vous découvrirez que le bitcoin n’est pas seulement une monnaie numérique, mais implique une nouvelle conception de la société et des échanges.

Vous découvrirez également que :

- le bitcoin est le système monétaire le plus adapté à l’ère d’Internet ;

- transparent, il est bien plus sûr que les systèmes bancaires traditionnels ;

- sa réputation sulfureuse n’est pas totalement injustifiée ;

- adaptable et facile d’accès, il a cours dans le monde entier, y compris les endroits les plus isolés ;

- son usage va bien au-delà d’un simple moyen de paiement.

Arrivé sur le marché monétaire en 2008, le bitcoin suscite la méfiance des institutions, des banques et des spéculateurs qui annoncent régulièrement sa disparition prochaine. Rien n’est moins sûr. Numérique, reposant sur un protocole accessible à tous, le bitcoin a été adopté par des milliers d’utilisateurs dans le monde. À tel point qu’il pourrait, à terme, bouleverser notre vision et notre usage de la monnaie. 

Mon avis :
“Vous cherchez à comprendre ce qu’est le Bitcoin ? Dans Bitcoin, la monnaie acéphale, le spécialiste du numérique Adli Takkal Bataille et l’historien Jacques Favier expliquent de façon claire et avec un style agréable les cryptomonnaies. Ils étudient l’histoire du Bitcoin, son protocole et ses enjeux.
Ouvrage de vulgarisation scientifique, il est destiné non seulement aux néophytes, mais aussi à ceux qui ont quelques notions mais qui souhaitent plonger dans l’histoire économique, politique et sociétale de cette monnaie. Mêlant simplicité et précision, il s’agit du premier ouvrage en français de référence sur le Bitcoin. À noter que le livre a été publié en 2017 : certains chiffres sont donc obsolètes.”

Le bitcoin est né de l’ère d’Internet et de la crise de 2008

Décentralisé, apatride, reposant sur un ensemble de technologies efficaces, le bitcoin est fait pour Internet. Avec l’ère numérique, c’est un nouvel univers qui a émergé : des millions de réseaux interconnectés échangent désormais des milliards d’informations. Manque cependant une monnaie qui soit aussi rapide et fluide que ces transmissions, car la plupart dépendent encore de Visa ou MasterCard. PayPal, bien sûr, facilite les transferts, mais ne remet pas en cause ces moyens de paiement traditionnels.

Cela fait pourtant longtemps que l’on cherche des solutions. Dès les années 1990, des recherches, des expériences d’e-cash ont lieu. En avance sur leur temps, elles n’ont pas convaincu. Cela pourrait bien changer avec le bitcoin, apparu pendant la crise financière de 2008. C’est à cette époque que sont mises en lumière les pratiques dangereuses d’une finance qui ne connaît plus ni limites ni sens des responsabilités et qui entretient des relations troubles avec les pouvoirs politiques.

Le 30 octobre 2008 paraît une tribune sur une liste de diffusion confidentielle puis sur bitcoin.org, intitulée “Bitcoin: A Peer to Peer Electronic Cash System”. Elle est signée par un certain Satoshi Nakamoto qui explique qu’il travaille depuis 2007 sur un système de monnaie numérique.

Personne n’a jamais vu ce monsieur Satoshi Nakamoto : est-ce un pseudonyme ? le nom d’un collectif ? Les suppositions vont bon train. Après avoir généré les 50 premiers bitcoins seul, Satoshi a ensuite intronisé un informaticien diplômé de Princeton, Gavin Andersen, pour continuer le travail. En 2011, le mystérieux inventeur publie un nouveau message : il souhaite passer à autre chose, laisse la main à Gavin Andersen et disparaît des radars.

Le bitcoin, lui, prend de l’ampleur. C’est une monnaie, certes, qui n’a d’autres manifestations physiques que son existence numérique. Mais elle pourrait entraîner des bouleversements qui vont bien au-delà du règlement d’achats sur Internet.

Bitcoin est autant une structure qu’une monnaie

Mais de quoi Bitcoin est-il le nom ? C’est d’abord une monnaie numérique. Chaque jeton — ou “token” en anglais — est unique. Le génie de Satoshi Nakamoto a été de créer un objet numérique qui ne peut être ni copié, ni dupliqué, ni, en l’occurrence, inscrit sur deux comptes différents en même temps. Les tokens sont tous traçables : chacun porte les inscriptions permettant de l’identifier, mais aussi de connaître son parcours. On sait sur quels comptes ils sont passés et les transactions dont ils ont fait l’objet. Mais impossible de savoir à qui ces comptes appartiennent, ces derniers étant protégés par des pseudonymes.

Bitcoin, c’est aussi le système et l’environnement propre à cette monnaie, en particulier, le protocole qui la régit et le réseau qui la gère. Le protocole bitcoin est incontournable. C’est lui qui permet d’assurer la compatibilité entre les différents logiciels qui utilisent les bitcoins. Le réseau, comme le protocole, est totalement transparent et ouvert. C’est ce qui permet aux acteurs qui contrôlent et valident les transactions — les mineurs — répartis dans le monde entier, d’intervenir sur la blockchain.

Cette blockchain bitcoin fascine les banques et le monde de la finance. C’est le livre de comptes de l’univers bitcoin, contrairement aux banques qui en possèdent plusieurs. Ce caractère unique permet à Bitcoin de réaliser des transactions immédiates et c’est la base structurante du réseau : y sont inscrites toutes les transactions réalisées depuis ses origines. Ou plutôt les changements de propriétaire : les bitcoins n’ayant pas d’existence physique, on ne peut physiquement les transférer d’un compte à l’autre. En revanche, on peut noter les changements de propriétaire de chaque bitcoin.

Les transactions sont regroupées par blocs et enregistrées toutes les 10 minutes (au niveau mondial, fin 2016, cela représente quelque 2 000 transactions par bloc). Les données de transactions font l’objet d’un “hashage”. En clair, une empreinte numérique hexadécimale, unique et irréversible, est attribuée à chaque transaction, et s’ajoute aux données précédentes. C’est ce qui permet de garder une trace unique et identifiable de toutes les données et de tracer le parcours de chaque bitcoin depuis sa création. Une fois les données inscrites sur la blockchain, il est impossible de les effacer ou de les modifier.

Accessible à tous, Bitcoin est plus sûr que les systèmes bancaires

Chaque transaction bancaire classique prend plusieurs jours : le temps de centraliser les informations d’une part, et de les transmettre aux différents livres de compte d’autre part.

Malgré cela, le système est faillible : les serveurs des banques sont centralisés et régulièrement victimes d’attaques de hackers. Certes, elles mettent au point des systèmes de sécurité sophistiqués, organisent des audits régulièrement, etc. Mais ce n’est jamais assez pour lutter contre la variété des attaques. Elles ne sont pas les seules, ceci dit : les systèmes du Pentagone ou du fisc français, par exemple, sont aussi régulièrement victimes d’attaques de hackers.

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