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BTS CG et E corrigé: Préparation de la synthèse de documents

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Par   •  19 Avril 2013  •  4 082 Mots (17 Pages)  •  2 716 Vues

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Culture générale et expression

Corrigé 4

1. Préparation de la synthèse de documents

Solution proposée

Le premier document est un article [genre] écrit par Alexandre D. et mis en ligne en octobre 2009 dans un blog consacré à l'identité alimentaire [auteur, date, source]. C'est un écrit de type argumentatif. À travers l'exemple de la Belgique, l'auteur démontre que l'identité alimentaire d'un État est une notion qui se façonne et il s'attache plus particulièrement à analyser les acteurs et les modalités de cette construction [propos directeur].

Alexandre D. précise d'emblée que l'identité alimentaire d'un pays, loin d'être la résultante naturelle de ce qu'on y mange, est au contraire une construction sophistiquée dans laquelle divers intervenants jouent leur partition. Il note par ailleurs que cette construction répond à plusieurs causes dont des enjeux économiques mêlés à des préoccupations chauvinistes. La première condition à remplir par un pays pour se façonner une identité alimentaire est de se frotter à d'autres cultures, ce qui donne alors l'envie de s'en démarquer (on note l'importance de l'exposition universelle en 1910 pour la Belgique). Mais cette stratégie de démarcation n'est pas toujours aisée ; en effet, si certains produits et certaines préparations sont vraiment locaux, que faire de tout ce qui se mange à la fois dans le pays concerné et au-delà de ses frontières ? Pour cela, il existe deux solutions : ajouter à la recette une appellation géographique comme « à la liégeoise » dans le cas de la Belgique ou modifier une des composantes de la préparation initiale, en remplaçant par exemple, dans un plat français d'origine, le vin par de la bière. Les intervenants dans cette construction d'une identité alimentaire sont au nombre de quatre : les restaurateurs, les clients qui consomment leurs plats, les divers auteurs qui écrivent sur cette cuisine et, enfin, les commerciaux. Restaurateurs et clients forment une espèce de duo qui exprime les préoccupations nationales du moment : pour la Belgique, au XIXe siècle, volonté de tracer une frontière entre la populace et la bourgeoisie qui, dans les établissements, consomme français, puis, après 14-18, fort sentiment nationaliste qui conduit au contraire à privilégier des recettes locales ou prétendues telles. Les auteurs de guides ou autres participent à cette construction, ce à quoi s'ajoutent les commerciaux qui vendent les produits, quitte à leur imaginer toute une histoire. La seconde condition requise est que cette identité alimentaire ne reste pas éphémère. Et, sur ce plan, on retrouve l'importance du regard de l'Autre (l'étranger à la culture nationale) qui saura attribuer à la nation concernée un plat « typique » ; l'identité alimentaire est pérenne lorsqu'elle suscite immédiatement le cliché.

1.2. Solution proposée

Le second document est un extrait de rapport d'information sénatorial [genre], publié en juillet 2008 par Catherine Dumas. Il s'agit d'un texte argumentatif [type]. À l'occasion du projet d'inscription de la cuisine française au patrimoine immatériel de l'humanité, l'auteur étudie ce qui fait la spécificité de la France à ce niveau et mesure les impacts positifs de notre patrimoine culinaire [propos directeur].

Dans une première partie, Catherine Dumas étudie ce qui fait la force de notre identité alimentaire. Elle souligne d'abord la très grande variété de nos produits, laquelle peut s'expliquer, partiellement, par la géographie de la France, riche en sols et micro-climats divers, ce qui en fait une sorte de « paradis » pour Auguste Escoffier qu'elle cite. Mais, pour l'auteur, cette diversité naturelle n'explique pas tout ; il convient de lui ajouter le travail des hommes qui apportent à ces beaux produits un savoirfaire et des coutumes ancestrales ; c'est manifeste dans la viticulture. Elle mentionne enfin le rôle des autorités françaises qui ont su protéger les productions locales par le label AOC et le label « patrimoine rural ». Dans notre pays, de nombreux produits, qu'ils soient « bruts » ou cuisinés, évoquent un terroir ou une localité, comme la sauce Nantua par exemple. Dans une seconde partie, elle évalue les effets positifs de ce patrimoine culinaire sur notre pays. Elle présente la cuisine française comme un modèle qui illumine le monde. Elle est donc un excellent atout culturel qui se traduit par le rayonnement de nos grandes toques au-delà des frontières et les nombreux stages que viennent faire auprès d'eux les chefs étrangers ; cette source de rencontres avec l'Autre enrichit encore notre patrimoine. Puis elle souligne les conséquences très bénéfiques sur les touristes souvent attirés par nos produits phares tels les fromages et, enfin, l'activité économique énorme qui est générée par la cuisine en France, que ce soit celle du simple boulanger ou le chiffre d'affaires de la restauration.

1.3. Solution proposée

Le troisième document est un article [genre (on peut accepter « chronique »)] écrit par Ève Mongin et mis en ligne en février 2009 sur un blog appartenant au journal Libération. Le type en est informatif, mais l'auteur y montre nettement son engagement [type, (on peut accepter « argumentatif »)]. Après avoir mentionné quelques particularités propres aux Italiens dans la perception qu'ils ont de leur cuisine et de celles des autres peuples, Eve Mongin dénonce les dérives xénophobes que peut cacher le souci de préserver son identité culinaire [propos directeur]. [On saute une ligne avant le relevé.] Ève Mongin rapporte déjà les résultats d'un sondage, de prime abord anecdotique, mais qui montre que les querelles de voisinage en Italie sont plus en plus liées à des odeurs de cuisines étrangères à la CE et très mal supportées par les autochtones.

L'auteur note ensuite que les Italiens, fiers à juste titre de leur identité alimentaire, placent leur cuisine au-dessus de celles des autres peuples et sont très peu ouverts aux pratiques d'autrui, même s'il s'agit d'Européens. Elle souligne d'ailleurs la différence avec les Français, toujours curieux de restauration étrangère. Elle explique cette attitude fermée par le fait que l'Italie n'a pas pu se bâtir un empire colonial

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