Avoir 20 ans est il le plus bel age de la vie ?

Dissertation

On n´arrête pas de vous répéter qu´a l´âge que vous avez ( 16-17 ans), vous vivez les plus belles années de votre vie. Ceci vous semble-t-il  justifié ?

  C´est à 16 ans que je me suis le plus posé de questions et que mon mal aise était le plus fréquent. Qui suis-je ? Suis-je quelqu'un de bien ? Suis-je quelqu´un de mal ? Où vais-je ? Que vais-je faire de ces 1m80 et 60 kilos ? Quel sera mon rôle dans ce monde ? Toutes ces questions m´ont hanté au point d´influencer mon comportement et ma vie sociale. Moi, adolescent de 16-17 ans, comme beaucoup de mes semblables, j´ai altéré mon quotidien par ces questions existentielles revenant à chaque génération d´ados. Alors est ce que ça semble justifié que l´on nous dise que c´est les plus belles années de notre vie ? N´est-ce pas l´accomplissement de soi qui offre le bonheur ? Je ne vis pas un calvaire permanent mais je vais vous expliquer le raisonnement de nos aînés  et en quoi ils se trompent complètement.

  Pour commencer prenons ce que pas mal d´adultes nous envie : l´énergie. Nous, les adolescents de 16-17 ans, regorgeons souvent d´une grande énergie que nous exploitons assidûment. Par exemple en donnant par exemple libre cours à nos envies physiques, comme le sport. Cette énergie nous procure également une résistance aux tracas du quotidien (se lever tôt, supporter les trajets assommants…), lors de veillées (sortie en boîte de nuit, partie de carte jusqu´a deux heurs du matin etc.) et surtout une protection contre les blessures et maladies (jambes cassées qui se ressoudent plus facilement, grippe vite guérie…). Quelques un de nos aînés, comme les personnes âgées, n´ont plus cette possibilité et en nous voyant,  la plupart nous disent d´en profiter un maximum, que cette énergie contribue au bonheur et donc qu´elle apporte les plus belles années de notre vie.

 Ensuite un de nos traits les plus attirants, est notre insouciance. Pour la plupart d´entre nous,  la vie ne nous encombre pas encore de responsabilités. Nous donnons l´impression d´être « pépères », assis derrière notre banc ou devant notre console, un paquet de chips à porté de main. Nos aînés regardent cette scène avec dépit et surtout avec envie.

Que donneraient –ils pour ne pas connaître les tracas du couple, les loyers à payer, les enfants qui ne réussissent pas selon leur désir, les projets qui tombe à l´eau...? Certes à 16-17 ans nous  avons déjà un aperçu de ces catastrophes mais nous ne l´avons par encore vécu. Alors  puisque tous ça ne nous est pas tombé sur le crâne, nos aînés en déduisent que nous vivons les plus belles années de notre vie.

  Enfin d´un point de vue plus globale, beaucoup de nos aînés qui ont raté leur vie voudraient, comme nous, être à zéro. Le fait de débuter dans la vie est un grand avantage  qui nous donne toujours la possibilité de modifier notre avenir selon notre choix. Tout nous est encore possible. Il nous suffit d´avoir de la volonté. A l´opposé nos parents n´ont plus la même emprise sur leur avenir. Ils ont déjà dû faire des choix qui restreignent leur horizon. L´exemple le plus simple est le mariage. Mais il y en a d´autre comme le choix d´avoir fait telle option à l´université, ne pas avoir travaillé suffisamment à 16-17 ans, ne plus avoir d´enfants à cause de l´âge, s´être encrassé les poumons à fumer alors qu´il y avait moyen d´arrêter à temps etc. Bref, l´accumulation de choix décisif les a enfermé dans une situation dont ils ne peuvent plus sortir. Ceux qui ne sont pas satisfaits de leurs choix veulent alors notre ardoise quasi vierge afin de pouvoir recommencer à zéro. Pour eux nous vivons les plus belles années de notre vie. Tout simplement parce que tout est à faire et rien n´est encore à regretter.

 Bref l´énergie, l´insouciance et le fait de pouvoir modifier sa destinée rend rendent attrayante la vie à 16-17 ans. Nos aînés ne distincte donc pas d´ombre dans ce si joli portrait.

 Regardons à présent de l´autre côté de la barrière. Que fait « on » de « La » terrible, celle qui fait frissonner les parents, qui pourrit parfois une vie toute entière : la « crise d´ados ». Cette « crise » survient, du point de vue scientifique, avec l´arrivée des hormones et se prolonge de plus en plus après la majorité. C´est de mon point de vue le seul phénomène qui infirme tous les points ci-dessus. De ce faite la décrire revient pour moi à exprimer les arguments qui prouvent qu´ « on » se trompe.

 La première caractéristique de la crise d´ados est tout d´abord la révolte contre l´autorité en général et surtout contre l´autorité parentale. Cette révolte est due à la disparition du culte des parents par l´enfant que nous étions. Tout à coup nous nous rendons compte que eux aussi ont leurs défauts, leurs problèmes, leurs faiblesses et que leurs idées ne sont pas toujours les bonnes. Nous sommes ainsi torturés par notre amour envers eux et ce besoin de leur dire leurs quatre vérités. De là vient souvent les coups de gueule familiaux du genre : « tu comprends rien, maman », « ce que t´es ringard » etc. Pour une minorité, cette révolte contre l´autorité dégénère en situation violente. C´est le cas de Nicolas de Fontenay-aux-Roses. Nicolas, habillé en « Scream », a attendu ses parents dans le pavillon de l´entrée après en avoir fermé les fenêtres. Revenant du travail, les deux parents ont été lardés de coup de couteaux par leur fils qui s´est enfui par une des fenêtres.  Ce n´est pas donc une révolte agréable puisqu´elle représente une réelle désillusion et qu´elle peut déboucher sur de telle actes. Difficile de croire alors que nous vivons « les plus belles années de notre vie ».

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