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Andromaque - Acte V, scène 5

Commentaire de texte : Andromaque - Acte V, scène 5. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Février 2020  •  Commentaire de texte  •  1 076 Mots (5 Pages)  •  1 758 Vues

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Commentaire littéraire

Andromaque - Acte V, scène 5

Andromaque est une tragédie de Jean Racine écrite en 1667, durant la période du classicisme.  L’action de la pièce se situe après les évènements de la guerre de Troie et l’intrigue est la suivante : Andromaque et son fils sont retenus captifs par Pyrrhus qui tombe ensuite amoureux du personnage éponyme. Seulement il est promis à Hermione qui a pour amant Oreste. Pour parvenir à ses fins, Pyrrhus use du chantage et demande à Andromaque de choisir entre l’épouser ou laisser mourir son fils Astyanax. L’extrait étudié se trouve à la fin de l’œuvre, c’est le dénouement. A ce stade de la pièce, Pyrrhus s’est fait tuer par le peuple grec sous le commandement d’Oreste qui était lui-même sous les ordres de son amante Hermione. Son assassinat ayant lieu après son mariage avec Andromaque cette dernière devient souveraine d’Epire et demande à ce que Oreste soit arrêté pour meurtre. Pendant ce temps, Oreste va faire part de sa tache accompli a sa bien aimé qui le rend responsable de la mort de Pyrrhus et décide de se suicider. Oreste et son confident Pylade sont donc en train de fuir les gardes d’Andromaque. Dans cette scène (acte 5, scène 5) qui est à première vue un dialogue, Oreste sombre dans la folie, pendant que Pylade essaie tant bien que mal de le résonner. Nous allons donc nous demander de quelle manière se manifeste le tragique dans ce dénouement. Nous verrons donc dans un premier temps, comment est présentée la folie d’Oreste, puis, dans une seconde partie, la présence des caractéristiques du tragique.

Cette scène qui paraissait être au début un dialogue est en fait un faux dialogue. Plusieurs éléments nous l’indiquent, la parole est mal repartit. En effet Oreste prononce deux tirades alors que Pylade n’a que de brèves interventions. De plus ces interruptions de Pylade ne font pas avancer la discussion car il ne répond en aucun cas aux questions de son ami Oreste. Lequel étant devenu fou, ne fait plus attention à ce qui l’environne et  parle donc seul. Son  discours  est plein d’incohérences. Toutes ses idées, ses répliques s’enchainent rapidement et sans logique ce qui le rend presque insensé. Lorsqu’il évoque sa personne, il se présente comme déjà contraint à la mort « Je meurs content, et mon sort est rempli. » v. 1620 qui est selon lui sa punition, sa destinée. Il use d’une antiphrase suivie de tournures d'hyperboliques pour ce faire « Pour couronner ma joie/Dans leur sang, dans le mien, il faut que je me noie » v.1621-1622 ainsi qu’un parallélisme ce qui non seulement exagère ses propos, mais qui rend aussi cette envie de mourir ironique « je meurs content » v.1620. Les exclamatives «Quoi !» v.1629 et interrogatives sont successives. Ses états face aux dieux sont vites remplacés par des hallucinations de tout genre, aussi bien visuels qu’auditifs. Oreste est successivement plongé dans une « épaisse nuit » v.1625, puis confrontés à des « ruisseaux de sang » v.1628, ces visions ont déjà une connotation négative. Il se met ensuite à avoir des visions de Pyrrhus qui apparait comme son « rival » v.1630 et prit dans sa folie il essaie de le frapper. Puis Hermione apparait et une étreinte entre elle et Pyrrhus a alors lieu. Oreste la voit comme une « ingrate » v.1643. La périphrase « fille d’enfer » v.1637 fait référence aux Erinyes qui sont des êtres de l’enfer qui pourchasse les assassins. Oreste pense donc qu’elles sont apparues pour se saisir de lui, la deuxième périphrase « l’éternelle nuit » v.1640 confirme ce propos : elle l’emmène aux enfers. Les allitérations en « s » lors de l’évocation d’Hermione donne a entendre le son du serpent  mais rappellent aussi les cheveux des Erinyes, Oreste dans sa démence se met à s’imaginer qu’Hermione se transforme en Erinyes et il lui donne donc son cœur.

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