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Analyse de situation

Dissertation : Analyse de situation. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  4 Janvier 2016  •  Dissertation  •  1 423 Mots (6 Pages)  •  770 Vues

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Analyse de la pratique

Je suis, pour mon Deuxième stage, en service d'orthopédie.

J'ai choisi d'analyser la situation suivante:

Au cours de mon stage, j’ai été confronté au premier décès d’un patient, situation brutale et froide mais qui fait partie de notre métier.

Ce patient était hospitalisé dans le service d'orthopédie suite à une intervention pour la mise en place d'une prothèse totale de hanche.

Il devait sortir l'avant veille à J6 mais demeurait cependant dans le service car son bilan de coagulation était trop bas et les médecins n’envisageaient pas une sortie.

Le jour de ma reprise de stage après les vacances de pâques, je me suis rendu dans la chambre de ce patient que je ne connaissait avec ma tutrice de stage pour vérifier l’état de son pansement et lui administrer une piqure de Calciparine 0,2ml prescrite par le médecin pendant que l’infirmière lui donnait son traitement. Voyant que le pansement était taché je lui annonce qu’il va falloir que je revienne dans la matinée pour le lui refaire.

Plus tard dans la matinée, j’entre dans la chambre pour refaire le pansement et profiter de ce moment pour écouter le désarroi du patient au sujet de sa sortie. Le fait d’attendre que le bilan sanguin soit bon pour sortir commençait à irriter légèrement le patient mais restait toujours très calme et très gentil avec l’équipe soignante.

Lors du soin je me rends compte que le patient à « une boite » sous la peau et il m’explique que c’est un défibrillateur car il est insuffisant cardiaque et que ce dernier s’était déjà déclenché il y a quelques mois de ça.

Juste après avoir retiré le pansement sale et réaliser une propreté, un interne rentre dans la chambre en lui disant que la cicatrice est belle et qu’on pourra lever les agrafes d’ici quelques jours, et lui précise que le bilan s’améliore et qu’il pourra envisager une sortie sans préciser de date.

A ce moment-là, le patient se réjouis et ne parle plus que de sa sortie.

Il me semble alors nécessaire de lui repréciser les dire du médecin et qu’il n’a pas encore fixé de date pour la sortie tout en lui rappelant que c’est une bonne nouvelle.

Je fini la réfection du pansement en suivant les conseils de l’interne et sort de la chambre pour effectuer les autres soins programmés.

Plus tard dans la journée, la femme du patient a appelé une étudiante infirmière car son mari ne se sentait pas bien, elle réalise donc la prise des constantes. Quelques minutes plus tard l’étudiante arrive dans l’office paniqué en disant que

le patient n’est vraiment pas bien et qu’il convulse. Des infirmières accourent dans la chambre pendant qu’une autre va chercher le chariot d’urgence et appelle le médecin réanimateur.

Le patient décèdera quelques minutes plus tard.

Les autres étudiants et moi-même restons surpris, sans voix, avec une forte émotion en nous sans comprendre ce qu’il s’était passé. Ce qui m’a vraiment surpris c’est la soudaineté et la brutalité du moment mais aussi le sang-froid des infirmières et leurs réactions, elles ne semblaient pas surprises, comme si elle se doutait de ce qui pouvait arriver vu l’état du patient.

C’est alors que je me suis demandé toujours sous le choc, si on pouvait réellement se préparer à la mort, et si l’on est toujours autant touché par la mort et son impact sur le personnel soignant.

Il est vrai que la mort n’est pas un sujet commun à tous les services mais reste en tous points un sujet sensible.

Un sujet que personne n’aborde tant qu’on n’y est pas confronté.

Depuis le début de cette formation on apprend que le soignant a un rôle d’aidant et non d’aidé et que face à la mort nous avons tous des réactions différentes, mais on note une certaines facilité à en parler de la part des soignants contrairement à nous étudiant. Vient alors plusieurs questions, devenons nous insensible à la mort par l’expérience, ou bien ce sont que des mécanismes de défenses pour nous protéger d’un certain attachement à nos patients ?

Cette situation et cette réflexion sont très importantes, c’était mon premier décès, on sait que le risque existe dans ce métier, personnellement je m’étais habitué à ne pas y être confronté et il y avait peut-être au fond de moi ce sentiment d’être intouchable et qui nous ramène directement et durement à la réalité

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