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Analyse de la construction d’un collectif de travail

TD : Analyse de la construction d’un collectif de travail. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Octobre 2019  •  TD  •  1 249 Mots (5 Pages)  •  465 Vues

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Analyse de la construction d’un collectif de travail

 

Les établissements de formation sont voués à devenir plus autonome par des politiques d’éducation. Cependant, ces politiques d’éducation doivent prendre en compte l’environnement de ces établissements. Par ailleurs, l’efficacité de ces établissements est mesurée en termes d’insertion professionnelle « 12 mois après l’obtention d’un diplôme », ou autrement dit par le « bench marking ». A travers cette évaluation, on va également prendre en compte « le niveau de satisfaction des formés ».

D’autre part, au fil du temps, on constate une diversification des pratiques de travail concernant les formateurs. En effet, ces derniers se donnent à des pratiques dites plus collaboratrices entre pairs. De plus, ils se voient imposés un double agenda, tout d’abord macro dû aux prescriptions institutionnelles et par la suite micro dans le cas d’un management de proximité. La place centrale octroyée aux établissements entraîne une redéfinition de la notion d’équipe pédagogique et favorise la constitution d’un collectif de travail. Cependant, on constate qu’une « logique des emplois du temps par champs disciplinaire » ou encore l’organisation de travail dictée par les prescriptions institutionnelles, est un frein pour la constitution d’un collectif. Il est alors impératif de dépasser ces prescriptions afin d’inscrire les groupes pédagogiques dans une logique de « construction de collectif de travail », agissant ensemble.  

Thierry PIOT a réalisé une enquête empirique se basant donc sur l’expérience et non sur des fondements scientifiques, afin de chercher à comprendre quelles sont les conditions pour « qu’émerge un collectif de travail au sein d’un établissement de formation professionnelle ». Il s’agit d’une enquête qualitative car elle porte sur un établissement de formation en particulier. Les données ne sont pas quantifiées ; elles se basent sur des observations et des entretiens. L’enquête a été réalisée sur le suivi des étudiants par les formateurs d’un IFSI. Vingt formateurs sont analysés, répartis en trois groupes (selon les trois années d’études infirmières). Afin de mener à bien cette enquête, des entretiens individuels avec les formateurs et observations participantes à des réunions sont réalisés. La recherche porte sur deux vagues :  2009 et 2012, respectivement avant et après la mise en place effective du nouveau programme. L’année 2012 a une plus grande importance dans cette enquête.

  1. Cadre théorique : la didactique professionnelle

Pour commencer, l’auteur définit la didactique professionnelle comme caractérisée par un regard sur l'apprentissage établi du point de vue de l'activité (en l'occurrence de l'activité professionnelle). Son but est alors de comprendre le développement des compétences, ainsi que le développement professionnel d’un individu en situation de travail. Cela consiste à analyser l’individu dans un premier temps et son expérience propre et singulière de la situation et dans second temps, à travers une « dimension générique », cela nous permet de comprendre la construction des compétences. Il s’agit alors de passer d’un travail dit « à la peine » ou encore tayloriens, c’est-à-dire un degré d’organisation dans un espace global, ou les groupes se définissent selon les rôles sociaux à travers un partage des tâches à un travail « à la panne » nécessitant de combiner trois types de savoirs : le savoir d’expérience, le savoir académique ainsi que le savoirs pratiques. Cela permet alors de comprendre une situation de travail familière. De plus, selon Schwartz et Durrive (cités par le chercheur), l’activité humaine favorise la renégociation perpétuelle des normes imposées.

D’autre part, l’auteur va s’intéresser à la didactique professionnelle qui a pour but d’articuler trois champs théoriques, tout d’abord psychologique du fait du développement de l’inspiration, par la suite le champ de « l’ergonomie cognitive » et pour finir le champ didactique. En outre, l’analyse des conversations professionnelle facilite la compréhension de l’activité des collectifs de travail, à travers l’exploration de code, notamment en termes de langage commun.

  1. Eléments de problématisation

Thierry PIOT distingue la notion « de collectif de travail » de la notion « d’équipe de pairs ». En effet, ce qui les distingue est le fait qu’une équipe pédagogique va agir ensemble pour mettre en œuvre une prescription commune tout en se fiant aux prescriptions institutionnelles, à la différence d’un collectif de travail où les règles émergent du collectif de travail par le biais d’interactions non figées par des prescriptions institutionnelle. Il prend alors la liberté de sortir de ce cadre, ce qui leur permet d’agir de « manière coordonnée ». Ce dernier est aussi défini selon Clot par le genre professionnel, partagé et transformé par chacun des sujets. En d’autres termes, chaque sujet à une façon de travailler, un « style professionnel » qui se voit modifié par le biais d’interaction. Dans un collectif de travail, les sujets vont définir de nouvelles normes de travail qui vont devoir s’approprier ensemble, ce qui favorise la cohésion du groupe. Peyronie va appeler cela « la représentation de référence partagée ». Cependant, cela peut engendrer pour certain des situations de compromis car, en effet, certaines normes imposées par le collectif de travail peuvent être en contradiction avec les propres normes du sujet.  

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