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Analyse Linéaire "La Bête Humaine"

Analyse sectorielle : Analyse Linéaire "La Bête Humaine". Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Février 2020  •  Analyse sectorielle  •  1 508 Mots (7 Pages)  •  3 189 Vues

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Lecture linéaire no6

La Bête humaine (1890)

Extrait

« Mon Dieu ! Il était donc revenu, ce mal abominable dont il se croyait guéri ? Voilà qu’il avait voulu la tuer, cette fille ! Tuer une femme, tuer une femme ! Cela sonnait à ses oreilles, du fond de sa jeunesse, avec la fièvre grandissante, affolante du désir. Comme les autres, sous l’éveil de la puberté, rêvent d’en posséder une, lui s’était enragé à l’idée d’en tuer une. Car il ne pouvait se mentir, il avait bien pris les ciseaux pour les lui planter dans la chair, dès qu’il l’avait vue, cette chair, cette gorge, chaude et blanche. Et ce n’était point parce qu’elle résistait, non ! C’était pour le plaisir, parce qu’il en avait une envie, une envie telle, que, s’il ne s’était pas cramponné aux herbes, il serait retourné là-bas, en galopant, pour l’égorger. Elle, mon Dieu ! Cette Flore qu’il avait vue grandir, cette enfant sauvage dont il venait de se sentir aimé si profondément. Ses doigts tordus entrèrent dans la terre, ses sanglots lui déchirèrent la gorge, dans un râle d’effroyable désespoir.
Pourtant, il s’efforçait de se calmer, il aurait voulu comprendre. Qu’avait-il donc de différent, lorsqu’il se comparait aux autres ? Là-bas, à Plassans, dans sa jeunesse, souvent déjà il s’était questionné. Sa mère Gervaise, il est vrai, l’avait eu très jeune, à quinze ans et demi ; mais il n’arrivait que le second, elle entrait à peine dans sa quatorzième année, lorsqu’elle était accouchée du premier, Claude ; et aucun de ses deux frères, ni Claude, ni Étienne, né plus tard, ne semblait souffrir d’une mère si enfant et d’un père gamin comme elle, ce beau Lantier, dont le mauvais cœur devait coûter à Gervaise tant de larmes. »

Qui est Emile Zola ?

Émile Zola est un écrivain et journaliste français, né le 2 avril 1840 à Paris, où il est mort le 29 septembre 1902. Considéré comme le chef de file du naturalisme, c'est l'un des romanciers français les plus populaires, les plus publiés, traduits et commentés au monde. Ses romans ont connu de très nombreuses adaptations au cinéma et à la télévision. Sa vie et son œuvre ont fait l'objet de nombreuses études historiques. Sur le plan littéraire, il est principalement connu pour Les Rougon-Macquart, fresque romanesque en vingt volumes dépeignant la société française sous le Second Empire et qui met en scène la trajectoire de la famille des Rougon-Macquart, à travers ses différentes générations et dont chacun des représentants d'une époque et d'une génération particulière fait l'objet d'un roman. Il est notamment connu pour sa théorie de l’hérédité qu’il reprend dans plusieurs romans. Cette théorie dirait que les humains sont victimes des générations passés, de leurs erreurs, leurs défauts et suivent leur chemin.

Les dernières années de sa vie sont marquées par son engagement dans l'affaire Dreyfus avec la publication en janvier 1898, dans le quotidien L'Aurore, de l'article intitulé « J'accuse… ! » qui lui a valu un procès pour diffamation et un exil à Londres la même année.

Quelques-unes de ses œuvres :

1864 : Les contes à Ninon

1865 : La confession de Claude

1867 : Thérèse Raquin

1868 : Madeleine Férat

1870 : La fortune des Rougon

1871 : La Curée

1873 : Le Ventre de Paris

1877 : L’Assommoir

1885 : Germinal

1890 : La Bête Humaine

Analyse Linéaire

Introduction

La bête humaine est un roman de Emile Zola écrit en 1890. C’est le 17 -ème volume des Rougon Macquart, l’œuvre phare de Emile Zola. Il a entrepris d’écrire l’histoire d’une famille avec pour thème le monde ferroviaire en abordant la justice. Ce roman comporte deux héros Jacque Lantier et Lison (sa locomotrice). Le titre « la bête humaine » peut alors évoquer Jacque ou sa locomotive. L’extrait étudier se situe dans la première partie du roman. Les personnages sont présentés, c’est là que nous rencontrons Jacque Lantier qui rend visite a sa marraine qui est garde barrières. Cette marraine a une fille appelé Flore. Alors qu’il se promène avec celle-ci, qui est amoureuse de lui depuis très longtemps, il est pris d’une pulsion meurtrière qu’il arrive à combattre. Il fui pour échapper à sa pulsion. L’extrait présente Jacques après la pulsion.

Le premier mouvement du texte montre Jacque victime d’une pulsion mal maitriser. Le deuxième mouvement nous montre l’homme qui résonne et tente de comprendre ce qui lui arrive.

Analyse

Jacques victime d’une pulsion mal maitriser :

        

Citations

Procédés

Interprétation

« Mon dieu ! »

Discours indirecte libre.

Point de vue interne

Comprendre le point de vue interne permet d’accéder aux pensés du personnage. Il s’interroge sur ce qui lui arrive.

« ? »

Interrogation

Cela montre sont désir de lutter contre ce mal

« Revenue »

Verbe + Imparfait

Jacque croyait s’être débarrasser de ce mal

« Tuer…. Tuer…. Tuer »

Répétition

Changement de statut

Gradation

Représente la gravité de la chose qui est grave même pour lui

« Fond de sa jeunesse »

Mise en évidence

Apposition

Utilisé pour rappeler que ses pulsions sont anciennes et pas nouvelles

« Fièvre grandissante »

Camp lexical de la maladie

Sont mal est vue comme un maladie fièvre, pulsion qui reviennent de plus en plus forte

« Fièvre, désir »

Champ lexical de la sexualité

Polysémie

Le champ lexical du désir de la chair…. Est associé aux pulsions de Jacques. Il remarque qu’il n’est pas dans la norme

« Posséder une …… Tuer une »

Antithèse

Elle vient renforcer la singularité de Jacques. La femme réveille des pulsions meurtrières à la place de pulsion sexuel

« Enrager »

Connotation animale

La femme pour Jacques est associée à une proie

« Planter dans la chair »

Expression

Rappelle l’idée de meurtre et montré une certaine violence

« Chair, gorge chaude et blanche »

Rappelle la sexualité et l’idée de meurtre

« Non ! »

Introspection

Cette négation montre un certain résonnement. Sa montre qu’il a plaisir à tuer donc d’une forme de perversité

« Envie-t-elle »

Gradation

Elle montre que Jacques ne peut pas lutter contre certaine pulsion

« Cramponné aux herbes … galopant … égorger »

Champ lexical bestialité, animalité

Ces mots rappellent le comportement d’une bête féroce. Rappelle l’idée que c’est un mal qui ne métrise pas, qu’il est victime

« Se sentir aimé »

Sentiments, émotions

Rappelle l’humanité de Jacques. Il est entre le mal et le bien

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