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A quoi s’intéresse la sociologie du travail ?

Cours : A quoi s’intéresse la sociologie du travail ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Octobre 2019  •  Cours  •  7 911 Mots (32 Pages)  •  644 Vues

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Évaluation : Épreuve de deux heures, questions de cours.

Difficulté : pas de points pour des réponses approximatives.

Introduction :

A quoi s’intéresse la sociologie du travail ? Elle s’intéresse centrale à deux choses : le travail et l’emploi.

  • Travail : activité de production de biens et de services et l’ensemble des conditions d’exercice de cette activité (exemple : fait de faire cours)
  • Emploi : ensemble des modalités d’accès et de retrait du marché du travail et c’est par ailleurs la traduction de l’activité de travail en termes de statuts sociaux (exemple : maître de conférence titulaire dans l’université)

=> texte sur les caissières de supermarché.

La sociologie du travail et de l’emploi s’intéresse également aux évolutions du travail et de l’emploi dans l’histoire. Ce qui intéresse la sociologie du travail, c’est la manière dont le travail contribue à mettre en forme la société : création de groupes sociaux. La sociologie du travail s’intéresse au rapport de les société et les individus ont avec le travail. Ce que l’on appelle rapport au travail c’est la manière dont on définit le travail, la manière dont on le considère et ce que l’on fait du travail. De manière générale, on peut considérer que chaque société et chaque époque a un rapport spécifique au travail. A l’intérieur même d’une société et d’une même époque, il y a différents rapports au travail. Par exemple, dans l’histoire le travail n’a pas toujours eu la même importance sociale. Aujourd’hui le travail est quelque chose qui définit les individus de manière très importante mais cela n’a pas toujours été le cas.

La catégorie travail dans l’histoire : Appréciation instinctive de ce qu’est le travail. Les sociologues montrent que le travail que nous connaissons dans les sociétés occidentales a une forme spécifique qui n’est pas celle qu’il avait il y a 400/500 ans. Cette forme contemporaine est apparue assez récemment. Le travail et l’emploi d’aujourd’hui sont les produits d’une construction socio-historique.

Comment est défini le travail aujourd’hui ? Le travail est une activité professionnelle régulière et rémunérée. D’après cette définition, pour que l’on puisse parler de travail on attend donc qu’une activité soit régulière ie que tout ce que l’on ferait de manière ponctuelle n’est pas considéré comme un travail. Autre dimension : la rémunération. La société considère qu’il y a travail uniquement lorsqu’il y a rémunération. Là dessus, la sociologie du travail a un point de vue qui est très différent puisque pour elle, le critère de la rémunération n’en est pas un. La sociologie du travail considère qu’il y a du travail même quand ce travail n’est pas rémunéré (exemple : le travail domestique ie tout ce qui n’est pas rémunéré mais qui touche à la famille). L’une des questions fondamentales pour la sociologie du travail c’est de comprendre pourquoi et comment certaines activités vont être rémunérées et d’autres non (exemple : discussion du gouvernement pour savoir si on ne pourrait pas mettre en place une rémunération pour les aidants). On constate qu’il est communément admis que si ce n’est pas rémunéré, ce n’est pas du travail.

Aujourd’hui, la grande majorité des sociétés accordent une grande valeur au travail. C’est-à-dire que travailler est perçu comme quelque chose de très positif. C’est un facteur d’intégration à la société, cela permet la réalisation de soi (accomplissement personnel). Le travail crée de la valeur économique mais également de la valeur sociale et morale ie quelqu’un qui ne travaillerait pas aurait un « soucis ».

Cette idée communément admise selon laquelle le travail est une activité régulière qui permet de gagner sa vie et qui crée de la valeur et est valorisé est une idée moderne apparue autour du XVII/XVIIIe siècle dans le monde occidental. Auparavant, le travail était perçu de manière différente. Pendant longtemps, le travail n’était pas une activité sociale autonome pour laquelle un mot spécifique était nécessaire. Aujourd’hui, on distingue clairement ce qui est du travail et ce qui n’en est pas, particulièrement avec le temps de travail. C’est aussi relativement récent : avant on ne distinguait pas le travail de l’ensemble des activités de la vie quotidienne.


Par exemple, les sociétés primitives (ie celles qui existent encore aujourd'hui, les « indigènes ») n’ont pas de mot pour identifier le « travail ». En effet, il n’y a pas d’activité autonome défini comme étant du travail. Dans ces sociétés, des activités comme la chasse, la pêche ou la culture ne sont pas appelées « travail » et sont mélangées à pleins d’autres activités faites en groupe qu’on n’appellerait pas « travail » dans nos sociétés occidentales. Ces activités ne correspondent par ailleurs pas à un échange économique mais correspondent davantage à un échange social (ensemble de choses que le collectif d’individu fait ensemble). Dans ces sociétés, il n’y a pas de catégorie « travail » et il n’y a pas ou très peu de division du travail.

Pendant longtemps, et ce même dans les sociétés occidentales, la subsistance des individus ne venait pas d’un travail individualisé rémunéré. On travaillait surtout en famille ou en groupe et on ne distinguait pas le travail de chacun.

Également, pendant longtemps le travail en tant qu’activité de transformation de la nature était extrêmement dévalorisé : il ne donnait pas un statut ou une valeur aux individus. Au contraire, le fait de devoir travailler privait de statut ou de valeur.

Exemple : en Grèce Antique, la question du travail était posée à l’inverse de ce qui se présente dans nos sociétés contemporaines → le travail était vu comme une tâche dégradante et n’était pas du tout valorisé. Celui ou celle qui travaillait était perçu comme dépendant de ses commanditaires et était ni autonome ni libre. Valorisation de ceux qui étaient suffisamment riche pour avoir des esclaves ou pour se consacrer à la politique.

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