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Demain dès l'aube, Victor Hugo

Compte Rendu : Demain dès l'aube, Victor Hugo. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  13 Novembre 2013  •  370 Mots (2 Pages)  •  4 553 Vues

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Dans Les Contemplations, la mort de Léopoldine inspire à Hugo tantôt des réminiscences heureuses, tantôt de douloureux cris de désespoir. À la veille du quatrième anniversaire de l'accident, Hugo compose ces trois strophes d'une simplicité harmonieuse et d'un lyrisme touchant. Avec une détermination qui n'exclut ni l'émotion ni l'imagination, il décrit par avance le cheminement qui le conduira auprès de son enfant bien-aimé. Mais par la magie des images, des rythmes et par le charme du langage poétique, ce voyage vers le souvenir et vers la mort prend la forme d'un poème d'amour et d'une célébration. Léopoldine disparue revivra éternellement grâce à l'offrande de quelques fleurs. Hugo illustre ici le pouvoir de la poésie, immortaliser ce que la mort a fait disparaître.

Le poème «Demain, dès l’aube» commence par un alexandrin composé de trois compléments circonstanciels de temps : l’adverbe «demain», les groupes prépositionnels «dès l’aube» et «à l’heure où blanchit la campagne».

L’emploi du futur simple «je partirai» (en rejet sur le deuxième vers) nous donne à penser qu’un homme attend le point du jour pour partir. Pratiquement l’ensemble du poème est rédigé au futur («irai», «marcherai», «regarderai», «arriverai», «mettrai»). Ce temps est porteur d’un espoir : retrouver un être absent ou perdu.

Celui qui dit «je» (à neuf reprises) cherche désespérément à rejoindre un «tu» présent uniquement dans la première strophe, c’est-à-dire dans les pensées du poète. Ce destinataire disparaît dans la deuxième strophe dans laquelle le poète exprime ses sentiments («seul», «triste» ; voir aussi la comparaison du vers 8) pour ne laisser qu’une tombe dans la troisième strophe. Le mot apparaît deux fois à la rime, car il y a homophonie entre le verbe «tombe» et le nom «tombe» qui révèle à la fin seulement la destination du poète.

Le poète est désormais “seul”, confronté à la douleur du deuil. Il exprime sa souffrance par la versification :

Je ne puis demeurer// loin de toi plus longtemps.

L'alexandrin est divisé en deux parties égales (des hémistiches de six syllabes) séparées par une césure (//) qui marque la moitié du vers. Au centre du vers, le mot «loin» ainsi mis en évidence, séparant le «je» du «toi». La séparation étant encore rendue plus douloureuse par la césure qui les éloigne, telle un gouffre.

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