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Étude du personnage de Cosette dans le roman Les Misérables de Victor Hugo

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Par   •  3 Avril 2013  •  1 989 Mots (8 Pages)  •  15 834 Vues

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Commentaire sur le personnage de Cosette

Victor Hugo est un écrivain français, homme politique et intellectuel engagé du XIXème siècle. Il est considéré comme le plus important des écrivains romantiques de la langue française. L’œuvre la plus connue et la plus lue de Victor Hugo est « Les Misérables », œuvre critiquant la société, composée de trois tomes et qui fut de nombreuses fois adaptée au cinéma. Victor Hugo y décrit la vie de misérables, en France, au XIXème siècle. Le récit s'organise autour de Jean Valjean, ancien forçat, depuis sa sortie de prison en 1815 jusqu'à sa mort, en 1833. Autour de Jean Valjean, apparaissent aussi les destinées d'autres misérables : Fantine, ouvrière obligée de confier sa fille, Cosette, à des inconnus, des êtres monstrueux et cruels, les Thénardier qui la traiteront comme une esclave, Marius, qui tombe amoureux de Cosette, et qui s'engagera sur les barricades en 1832, Gavroche, un des fils des Thénardier, vivant à Paris et qui sera tué, en chantant, sur une barricade. Nous nous intéresseront plus précisément au personnage de Cosette, en nous demandant comment cette jeune misérable reflète-t-elle la vision Hugolienne du monde. Nous verrons que V. Hugo est un réaliste engagé, méditant sur la condition humaine.

Victor Hugo peint le portrait de Cosette avec un pinceau balzacien.

Il peint Cosette habilement, avec une certaine dextérité. Tout d’abord ce portrait statique est soigneusement et clairement structuré : introduction (l.1 à 2), portrait physique (l.3 à 19), portrait moral (l. 20 à 34), conclusion (l.35). Le peintre est ici omniscient puisqu’il connait les habitudes de Cosette, sa manière d’agir (« La crainte était (…)ce qu’on pourrait appeler son habitude de corps », l.20 et 23, « la crainte ramenait ses coudes contre ses hanches, retirait ses talons sous ses jupes, lui faisait tenir le moins de place possible, ne lui laissait de souffle que le nécessaire », l.21à 23, « elle avait pris l’habitude de serrer ses deux genoux l’un contre l’autre »,l.11 à 12), sa vie (« Jamais, nous l’avons dit, elle n’avait su ce que c’est que prier, jamais elle n’avait mis le pied dans une église », l. 32-33, « Heureuse, elle eût peut-être été jolie. », l.3), ses sentiments (« Cette crainte était telle qu’en arrivant (…) Cosette n’avait pas osé s’aller sécher au feu (…) », l. 26 et 27, « l’angoisse », l.7).

Le portrait physique de Cosette est peint avec réalisme et dénonce la pauvreté et la maltraitance que les enfants subissaient à l’époque d’Hugo. Le portrait est décrit en progression à thème éclaté et la progression se fait de haut en bas. Cosette est décrite maigre, laide, c’est un portrait misérable : « Cosette était laide », l.3, «Cosette était maigre et blême», l.4, « Le feu qui l’éclairait en ce moment faisait saillir les angles de ses os et rendait sa maigreur affreusement visible », l.9 à 11, « Ses jambes étaient rouges et grêles », l.16, « Le creux de ses clavicules était à faire pleurer », l.16 à 17, « Ses grands yeux enfoncés dans une sorte d’ombre profonde étaient presque éteints à force d’avoir pleuré. Les coins de sa bouche avaient cette courbe de l’angoisse habituelle », l.5 à 7, « (…) mains perdues d’engelures », l.9, « On voyait sa peau çà et là, et l’on y distinguait partout des taches bleues ou noires », l.14 à 15). Ses vêtements se compose« de (…) toile trouée, pas un chiffon de laine » (l.14 à 15), « (…) un haillon qui eût fait pitié l’été et qui faisait horreur l’hiver » (l.12 à 13). Le malheur de Cosette, qui est sous l’emprise de l’atroce couple Thénardier, est mis en avant. Le lecteur est ému en visualisant la misérable qu’est Cosette.

Le portrait moral de Cosette se construit sur deux sentiments que la petite ressent : la crainte et l’angoisse (« l’angoisse », l.7, « la crainte », l.19). Le sentiment d’angoisse fait ressembler Cosette à un condamné ou à un malade désespéré (l.7-8). Le narrateur éprouve de la pitié et de l’horreur en lisant la description de l’enfant. Le narrateur ne peut que plaindre Cosette l’été, étant donné l’état dans lequel elle se trouve et il est terrifié à la vue du physique de la fillette l’hiver, car elle ne peut lutter contre le froid, ce qui est inadmissible (« Tout son vêtement n’était qu’un haillon qui eût fait pitié l’été et qui faisait horreur l’hiver », l.12 à 13, « Le feu qui l’éclairait en ce moment faisait saillir les angles de ses os et rendait sa maigreur affreusement visible », l.9 à 11, « Le creux des clavicules était à faire pleurer », l.16 à 17). La description morale de la petite fille est centrée sur la crainte (l.17 à 28).

Nous avons vu précédemment que Cosette est une petite fille maltraité à la fois physiquement et psychologiquement. Hugo accentue cette description par la structuration de celle-ci, par le tragique, par les sentiments que ressent la fillette, par son omniscience vis-à-vis de Cosette. La maigreur et l’aspect maladif de Cosette, la font se recroqueviller comme si elle cherchait à se protéger, étant dans une situation de crainte et d’angoisse permanente. A travers ce portrait, Hugo dénonce également la société, visant à faire réagir le lecteur.

Hugo fait une méditation sur la condition humaine dans la société du XIXème siècle.

La description de Cosette est une critique sociale de la misère et de la maltraitance des enfants, due le plus souvent à la misère. Victor Hugo observe et étudie Cosette, à travers elle, il décrit la société. Cosette est

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