Staline

Exposé Staline

Introduction :

Maître incontesté de l'Union soviétique, de 1929 à sa mort, Staline est l'un des personnages marquants de l'histoire du xxe siècle. Né en Géorgie, dans l’Empire russe, où il s’initie au militantisme, d’abord nationaliste, puis socialiste, Iossif Vissarionovitch Djougatchivili (qui prendra en 1912 le pseudonyme de Staline [du russe stal, acier]) alterne à partir de 1901 périodes de clandestinité et d’emprisonnement. Rallié aux bolcheviks, partisans d’une conquête du pouvoir par la révolution, il s’affirme progressivement au sein de leur parti et auprès de son leader, Lénine, qu’il rencontre le 25 décembre 1905 pour la première fois. Staline symbolise la lutte du peuple soviétique contre le nazisme et apparaît en même temps comme le créateur d'un régime totalitaire. Qu'on le considère comme l'héritier de la révolution russe ou, au contraire, comme son fossoyeur, Staline fut à la fois l'un des hommes les plus adulés et les plus honnis de son époque.

Staline était-il l'héritier de la révolution russe ou, au contraire, son fossoyeur ?

I – La naissance d’un révolutionnaire hors du commun : de la jeunesse d’un révolté à la naissance de « l’homme de fer » (1879-1917)

1. La jeunesse d’un révolté marquée par la brutalité (1879-1899)

• Une enfance marquée par une brutalité paternelle et l’absence d’une mère morte trop tôt
• Un apprentissage politique qui surplombe l’apprentissage religieux tant souhaité par sa mère

1. Débauche et violence : Koba, un homme qui voit rouge (1899-1904)

• Alors commence la vie de débauche et clandestinité
• Le massacre de Batoumi : jusqu’où Koba est-il prêt à aller pour défendre ses idées ?

1. De la révolution de 1905 à la naissance de « l’homme de fer » (1904-1917)

• La révolution de 1904-1905 : une participation active de Koba
• D’une prison à l’autre
• La naissance de « l’homme de fer », dit Staline

II – De Petrograd à la prise de responsabilité : l’accession au pouvoir politique (1917-1928)

1. D’une révolution à l’autre (mars – novembre 1917)

• Le soviet de Petrograd : un dialogue à trois (mencheviks, bolcheviks et Socialistes-Révolutionnaires, non marxiste) au gouvernement provisoire
• La participation à la 1GM désapprouvée par le peuple russe + Affaire Kornilov (août – septembre) pour mettre fin à la montée du bolchevisme

1. Au lendemain de la révolution d’Octobre : Staline, personnage-clé et rôle secondaire ?

• Staline est nommé commissaire aux Nationalités 🡪 poste délicat et crucial
• Brest-Litovsk (mars 1918)
• Staline, dans la tâche qui lui est confiée, fait preuve de doigté et de diplomatie, du moins dans les premières années du nouveau régime. Sa position personnelle est forte, encore qu'obscure. Il est l'un des quatre membres de l'exécutif du Comité central désigné après la révolution (avec Lénine, Trotski et Sverdlov) ; il est également nommé représentant du parti bolchevik à l'exécutif du Conseil des commissaires du peuple (une sorte de cabinet restreint composé de trois bolcheviks, Lénine, Trotski et Staline, et deux S-R de gauche). C'est dire s'il est en fait, après Lénine et Trotski, l'un des premiers dirigeants de la Russie soviétique. Au moment des vives discussions qui opposent entre eux les dirigeants bolcheviks avant la signature du traité de Brest-Litovsk, Lénine est longtemps mis en minorité, mais Staline est un de ceux qui le soutiennent.
• La lutte contre les blancs

1. L’affirmation de l’autorité de Staline sur le parti (1922-1928)

• Staline secrétaire général du parti
• Le déclin de Lénine : un héritage disputé

III – Staline maître de l’URSS et le choc des titans (1928-1953)

1. Vers la Grande Terreur (1928-1941)

• Un parti unique renouvelé, un appareil répressif tout-puissant
• Industrialisation, collectivisation et planification
• La solitude malgré le pouvoir

1. Le choc des titans (2GM)

• Un conflit mal anticipé
• L’invasion de l’Allemagne : une contre-attaque soviétique (bataille de Stalingrad, février 1943)

1. « Le grand frère » : Staline, maître du camp socialiste (1945-1953)

• Conférence de Téhéran (novembre-décembre 1943), Yalta (février 1945), Potsdam (juillet-août 1945) : Staline, grand gagnant de ces conférences
• La guerre froide marquée par le blocus de Berlin et la guerre de Corée : Staline et l’impérialisme soviétique + la Terreur dans sa nouvelle version
• La mort du « petit père des peuples »

Conclusion : La déstalinisation inachevée

Pourtant, dès l'année suivante, le nom de Staline commence à disparaître des journaux. En 1956, devant le XXe Congrès du parti communiste de l'URSS, le secrétaire général Khrouchtchev, dans une séance à huis clos, présente un rapport secret visant à démontrer que les succès obtenus par l'URSS sont dus pour l'essentiel au parti et non à son défunt dirigeant, dont le culte de la personnalité, les méthodes brutales et les erreurs stratégiques sont dénoncées. Il s'agit donc d'une mise en cause de Staline seul plus que du stalinisme et des méthodes qu'il a mises en œuvre : la déstalinisation, amorcée lors du XXe Congrès, est restée largement inachevée.

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