Simone Veil, Une Femme D'exception

Aujourd’hui en France, lorsque l’on évoque le nom de Simone Veil, tout le monde l’associe à une grande femme de qualité et de mérite. Mais qui est cette femme si aimée par les français ?

Nous allons pouvoir découvrir cette femme d’exception en retraçant sa vie, de son enfance, en passant par les persécutions qui ont détruit sa famille, sa renaissance suivie de sa grande carrière politique.

Simone Veil, de son nom de jeune fille Jacob est née à Nice le 13 juillet 1927. Elle est la cadette d’une famille de quatre enfants. Son père est André Jacob, un architecte, et sa mère Yvonne Steinmetz, une femme qui avait entamé des études de chimie mais qui due les arrêter, son mari étant opposé à ce qu’elle exerce une activité professionnelle. Les deux parents ne sont pas de fervents religieux juifs, mais sont très attachés à leur identité culturelle. Ils connaîtront de graves problèmes financiers, dus à la crise économique des années 30, touchant une bonne partie de l’Europe. La famille Jacob subira, comme beaucoup de familles juives, la Seconde Guerre Mondiale.

Une famille victime des persécutions antisémites.

A 16 ans, Simone Jacob tente de se protéger en changeant de nom, Jacquier, mais elle est arrêtée le 30 mars 1944 par la Gestapo, suivie de près par sa famille. Ils sont déportés, à Auschwitz avec sa mère et sa sœur Madeleine, sa sœur Denise, est transférée dans un autre centre, son père et son frère en Lituanie, d’où elle ne les reverra jamais.

Elle sera ensuite retransférée dans d’autres centres, verra sa mère mourir du typhus. Elle fut sauvée elle et ses sœurs, et sont les uniques survivantes de leur famille. Cette partie de sa vie, ainsi que pour les évènements à venir sont parus dans son autobiographie Une Vie, en novembre 2007.

Un nouveau départ.

Simone Jacob reprend des études de droit, dans le but de devenir avocate. En 1946, elle rencontre Antoine Veil, l’épouse quelques mois plus tard, ce qui engendra trois enfants : Jean (1947), Nicolas (1948-2002) et Pierre-François (1954)

Cependant, à la fin de ses études, elle renonça à devenir avocate comme son mari, et devient magistrate. En 1957 elle rejoint le Ministère de la Justice, et s’occupe de l’administration pénitentiaire. Elle participe à la réforme de la législation sur l’adoption, et prendra part à l’écriture d’un ouvrage sur l’adoption Adopter, de Fanny Cohen Herlem, Sebastiao Salgado, ainsi qu’elle-même, paru en mars 2012.

En 1969, elle rejoint de cabinet de René Pleven, Ministre de la Justice.

Le début d’une carrière politique.

Sa carrière politique commence vraiment à partir du moment où elle est nommée Ministre de la Santé par le président Valéry Giscard d’Estaing, sous le gouvernement de Jacques Chirac, et garde cette fonction jusqu’en 1979 (de 1977 à 1978 est Ministre de la Santé et de la Sécurité sociale sous le premier gouvernement de Barre, et de 1978 à 1979 Ministre de la Santé et de la Famille sous son second gouvernement). Elle a pour mission de résoudre le problème de la légalisation de l’avortement.

En effet, la contraception est autorisée grâce à la loi Neuwirth votée en 1967, mais l’avortement reste réprimé

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