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Quel point commun entre les succès de Germinal de Zola et les aventures du jeune sorcier Harry Potter de J. K. Rowling ?

Mémoire : Quel point commun entre les succès de Germinal de Zola et les aventures du jeune sorcier Harry Potter de J. K. Rowling ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Février 2015  •  4 407 Mots (18 Pages)  •  3 861 Vues

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Quel point commun entre les succès de Germinal de

Zola, œuvre militante traitant du sort des mineurs de fond dans le nord de la France, et le

succès planétaire des aventures du jeune sorcier Harry Potter de J. K. Rowling ? C’est

avant tout le lecteur, et le plaisir qu’il trouve dans la lecture d’une œuvre littéraire1. Sur ce

sujet, Franz Kafka avait un avis bien tranché. Dans une lettre à Oskar Pollack datée du 27

janvier 1904, l’écrivain affirme qu’ « on ne devrait lire que les livres qui vous mordent et

vous piquent. Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d’un coup de poing sur le

crâne, à quoi bon le lire ? […] Un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en

nous »2. Pour lui, une œuvre littéraire doit réveiller la conscience sociale, politique ou

historique du lecteur. La littérature est un acte de violence contre cette torpeur dans

laquelle nous nous résignons trop souvent. Lire devient alors pour lui, quelque part, un

acte de résistance3. Mais cette vision de la littérature n’est-elle pas un peu réductrice ?

C’est ce que nous allons essayer de voir en nous intéressant tout d’abord à la thèse de

Kafka selon laquelle une œuvre littéraire doit avant réveiller la conscience du lecteur. Puis

nous pourrons voir que le divertissement est sans doute le principal but recherché par le

lecteur lorsqu’il ouvre un livre. Enfin, nous essaierons de voir si ce n’est pas l’alliance de

ces deux principes qui fonde la véritable œuvre littéraire4.

Tout d’abord, nous allons nous intéresser au point de

vue de Kafka. Un livre doit « briser la mer gelée qui est en nous », et pour ce faire,

l’œuvre doit nous faire prendre conscience du monde dans lequel on vit, et nous amener à

une révolte intérieure.5

Tout d’abord, un livre doit nous faire prendre conscience du monde dans lequel on vit : une œuvre

littéraire doit nous permettre d’apprendre des erreurs du passé afin que cela ne se reproduise pas. En

1919, Dorgelès publie Les Croix de bois et en 1929 Erich Maria Remarque se fait connaître grâce à son

œuvre majeure, À l’Ouest rien de nouveau. Ces deux œuvres, l’une allemande, l’autre française, nous

montrent la même situation : la condition des soldats dans les tranchées pendant la première guerre

mondiale. Même constat d’échec et d’inutilité de la guerre des deux côtés : les combattants ne savent

même pas ce qu’ils font là. Œuvre subversive, l’auteur allemand a été condamné à l’exil suite à la

publication de ce roman. Compte-tenu de leur date de publication, ces œuvres sont en prise directe sur

l’événement : elles ont permis au public de se rendre compte de l’inanité de la guerre et de chercher les

responsables de ce carnage. Ce que ces œuvres ont voulu monter, c’est qu’il ne faut pas obéir

aveuglément aux ordres.

Pour nous faire prendre conscience du monde dans lequel on vit, une œuvre littéraire doit aussi nous faire

voir la condition humaine afin de nous alerter sur certaines inégalités. C’est le cas pour Thérèse

1 Amorce du sujet

3 Commentaire de la citation

4 Annonce du plan

5 Transition n°1 : introduction partielle de la première partie

Desqueyroux de François Mauriac, (1927) : si cette femme est criminelle, elle est avant tout l’image, le

symbole de la femme moderne qui refuse de suivre les règles édictées par la famille, la société ainsi que

son mari. C’est une femme éprise de liberté qui veut sortir du carcan dans lequel l’a mise la société. De

même, les Mémoires d’une jeune fille rangée (1958), roman autobiographique et l’essai philosophique Le

Deuxième sexe (1949) de Simone de Beauvoir tournent autour de cette question de l’émancipation

féminine et du droit pour chaque femme à occuper un rôle actif dans la société. Dans le premier elle décrit

ses 20 premières années, son éducation dans une famille bourgeoise désargentée et déclassée, sa révolte

contre la vie toute tracée que sa mère lui propose (éducation dans une institution catholique et mariage

arrangé avec un jeune bourgeois ...) La philosophie, lui permet de se libérer la morale rétrograde que lui

propose sa mère. Cette œuvre importante était très controversée depuis sa publication. Le Deuxième Sexe,

quant à lui, porte sur les différentes raisons de l’infériorisation de la femme dans la société et dans

presque tous les domaines hors de la maison. La société, les parents, la religion, tout réaffirme aux

femmes qu’elles sont inférieures

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