Mon TCF Sherlock Holmes

MON T C F SHERLOCK HOLMES.

Nous sommes à Londres, au 221 b Baker Street, dans l’appartement du premier étage, et bien qu’il y règne un apparent désordre, le salon est cossu et accueillant. Dans la bibliothèque, bien en évidence, ‘ Les Constitutions d’Anderson édition 1723’ ainsi qu’une très belle édition du ‘Cook’ côtoient les œuvres complètes du F Robert Burns.

Il flotte dans l’air, en cette fin d’après midi hivernal une odeur de feu de tourbe, de tabac d’orient et de pur malt.

- « Holmes, votre bureau est un véritable capharnaüm. Tous ces livres ésotériques, ce matériel de chimiste, ou plutôt d’alchimiste devrais je dire. Rechercheriez-vous la Pierre Philosophale dans les cendres de cigares ?

Et tous ces outils, là sur votre table de travail. Quel fouillis ! Règle à 24 pouces, équerres, compas, fil à plomb, niveaux.

By Jove, Holmes serriez vous donc Franc-maçon ? »

- « Elémentaire mon cher Watson, comme vous le savez j’ai consacré ma vie à protéger la Veuve et ses enfants,

à combattre le crime, à construire des Temples à la Vertu et à creuser Cachots aux Vices … »

Ce dialogue imaginaire aurait très bien pu entre écrit par Conan Doyle.

Franc-maçon lui-même les références à la maçonnerie sont nombreuses dans ses ouvrages et dans les aventures de Sherlock Holmes en particulier.

Le personnage est si célébre qu’il a largement éclipsé son créateur. Il a donné naissance à plus de 300 films, 630 pièces radiophoniques, 32 pièces de théâtre

Mais je profite de cette introduction pour vous parler du F Conan Doyle,

et de la maçonnerie anglaise en ce début du 20éme siècle.

Cadet d’une fratrie de neuf enfants, Conan Doyle est né le 22 mai 1859 à Edinburgh. Edinburgh, ville importante s’il y en est, pour la maçonnerie, la première loge écossaise y fut fondée vers 1595.

Ses parents sont catholiques, mère irlandaise et père écossais, ils envoient leur fils étudier chez les jésuites d’où il ressortira athée.

En 1876, il entame des études de médecine à la faculté d’Edinburgh.

Parmi ses professeurs, un certain Dr Bell, réputé pour ses diagnostiques et ses facultés de réflexion lui inspirera le personnage de Sherlock Holmes.

Diplômé en 1881, il s’engage comme médecin de bord sur un baleinier au Groenland, puis sur un vapeur sur les côtes d’Afrique.

Fatigué sans doute de la marine, il rentre en Angleterre et ouvre un cabinet d’ophtalmologie à Portsmouth, puis quelques années plus tard, à Londres

En 1885, il épouse Louise, la fille d’un de ses patients, qui lui donnera deux enfants. Mais les clients sont rares, ce qui lui laisse beaucoup de temps pour l’écriture, et pour le spiritisme qui restera sa grande passion.

La première aventure de Shelock Holmes, Etude en rouge, parait en 1887.

Grand admirateur de Walter Scott (1771-1832. Ecossais, Franc-Maçon, auteur, entre autre d’Ivanhoé) il publie en suite, sans grands succès, des romans et des chroniques historiques.

En 1889, sur les conseils d’Oscar Wilde, (Ecrivain et Franc-maçon) qui publie la même année le Portrait de Dorian Grey, il publie la deuxième aventure de Sherlock Holmes, Le signe des quatre, mais il lui faudra attendre 1891 pour enfin connaître le succès.

Un succès considérable qui lui permet d’arrêter la médecine

Il s’installe en Suisse, donne des conférences aux Etats Unis, ou il rencontre Rudyard Kipling (encore un écrivain franc-maçon).

Quand éclate la guerre des Boers, il part en Afrique du sud, comme médecin militaire, il y retrouvera Kipling, correspondant de guerre et le jeune Winston Churchill alors reporter pour le Daily Telegraph.

De retours en Angleterre il va consacrer plusieurs ouvrages pour défendre la position de l’Angleterre pendant la guerre. Cette prise de position lui vaudra d’être anoblie par la reine Victoria. Il devient Sir Arthur Conan Doyle.

Il s’engage alors en politique, mais ce serra à chaque fois un échec.

Humaniste, il va prendre la défense des noirs, dénonçant les crimes commis au Congo par l’administration du roi Léopold, véritable génocide, dans un livre intitulé « le crime du Congo »

Abolitionniste, son combat contre la peine de mort va être mis en échec lors de l’exécution des insurgés irlandais en 1917.

Trop âgé pour s’engager en 14-18, il visite cependant les fronts français et italien, rencontre Clemenceau, mais la guerre lui prendra son fils aîné,

son frère, deux beaux-frères et deux neveux.

Apres les hostilités il va consacrer son temps à la littérature et aux voyages, donnant des conférences dans le monde entier.

Il meurt en 1930 il laisse derrière lui une œuvre littéraire importante, essais, pièces de théâtre, romans historiques, science-fictions, policiers, dont quatre romans et cinquante six nouvelles dans le cycle Sherlock Holmes

Son engagement en maçonnerie débute à Portsmouth en 1887, l‘année de la sortie du premier Sherlock Holmes (faut il y voir une coïncidence ?)

Le 20 janvier1887 il est initié à la Loge Phœnix de Portsmouth, il passe rapidement compagnon le 20 février et est reçu maître le 20 mars de la même année.

Ses parrains sont deux notables de Portsmouth, un lieutenant de police et un brasseur. (Parmi les FF de la Loge on trouve également un autre écossais, un certain Dr Watson…)

La même année, Rudyard Kipling est initié à Lahore, aux Indes à la Loge Hope and Esperance.

Lors de leur rencontre en Afrique du Sud, les deux hommes fréquenterons d’ailleurs la Loge Emergency de Bloemfontein.

En 1889 il se met en sommeil de sa Loge.

En 1901, il est reçu comme membre

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