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Marivaux, Françoise Rubellin

Commentaire de texte : Marivaux, Françoise Rubellin. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Mars 2013  •  Commentaire de texte  •  812 Mots (4 Pages)  •  840 Vues

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Dans l'Avant-propos de son ouvrage Marivaux dramaturge, Françoise Rubellin précise que nous n'avons que très peu de documents sur la vie de Marivaux et que de nombreuses informations à son sujet sont erronées. Par exemple : sa date de naissance est inconnue (on ne connaît que sa date de baptême[2], sa date de naissance le 4 février 1688 étant supposée car à cette époque on baptisait les enfants trois ou quatre jours après leur naissance), le nom « Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux » n'apparaît jamais comme tel (Marivaux est né Pierre Carlet, puis se fait appeler Pierre Decarlet en entrant dans la faculté de droit, puis signe Carlet de Marivaux pour la première fois en 1716, le nom de Chamblain[3] étant accolé dans des catalogues de libraires), le lien entre ses motivations à écrire et la banqueroute de Law sont des spéculations, etc.

Cet article utilise donc des éléments qui peuvent être hypothétiques, et il ne faut pas perdre de vue cette indétermination qui entoure la biographie de Marivaux.

Jeunesse et études[modifier]D'une famille d'aristocrates originaires de Normandie, qui avait fourni un sénateur au parlement de cette province, son père Nicolas Carlet[4] est fonctionnaire dans l'administration de la marine, de sa naissance jusqu'en 1698. En 1698, alors que Marivaux est âgé de 11 ans, ce dernier emmène sa famille s'installer à Riom, en Auvergne, où il vient d'être nommé « contrôleur-contre-garde » de la Monnaie avant d'en devenir directeur[5], puis à Limoges. De sa mère, Marie-Anne Bullet, on sait peu de choses si ce n'est qu'elle est la sœur d'un architecte du roi, Pierre Bullet, ce qui lui permetra d'être introduit dans les milieux de la Cour[6].

Il fait ses études chez les Oratoriens de Riom. En 1710, ambitionnant de suivre la voie paternelle (charge de contrôleur de la Monnaie dont Marie-Anne Bullet obtient une prorogation à la mort de son mari le 14 avril 1719), il commence des études de droit à Paris. Il est logé chez son oncle, l'architecte du roi Pierre Bullet. Il abandonne ses études en 1713 et les reprend épisodiquement : il obtient sa licence en droit en 1721 et est reçu avocat, mais il n'exercera jamais[7].

Premiers essais[modifier]Son premier texte est une comédie d'intrigue en un acte et en vers le Père prudent et équitable, ou Crispin l'heureux fourbe jouée dans un cercle d'amateurs en 1706 et édité en 1712[8]. Il édite son premier roman[9] en 1712 Les effets surprenants de la sympathie[10]. Sa rencontre avec Fontenelle, et la fréquentation du salon de la très spirituelle Madame de Lambert[11], sont déterminantes pour sa formation. Il y rencontre des « Modernes » et s'y initie à une forme de « préciosité nouvelle[12] », qui donnera naissance au « marivaudage ». Il développe alors son observation critique, s'engage dans la bataille contre les classiques et s'essaie à de multiples genres : roman parodique, poème burlesque ou chronique journalistique. Le parodique est alors sa principale voie d'écriture. Loin de déconsidérer les œuvres classiques, il reprend, selon l'esprit néo-précieux qui traite de façon « enjouée » les « grands sujets[13] », tout ce qui fait le patrimoine culturel des écrivains classiques et le travestit en œuvres originales

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