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Louise Labé

Fiche : Louise Labé. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  18 Avril 2020  •  Fiche  •  406 Mots (2 Pages)  •  633 Vues

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Louise Labé est une poétesse française née à Lyon dans les années 1524. Cette femme de lettre, issu d’une famille aisée, tire son surnom, « la belle cordelière », de son père Pierre Charly, cordelier, aussi bien que de son futur époux, Ennemont Perrin, qui exercera la même activité.

     Louise reçut de son père la meilleure éducation possible : elle apprit le grec, le latin, l'espagnol et l'italien, ainsi que l'équitation, la musique, l'escrime et la chasse. On raconte même qu’avant d'avoir seize ans, elle se serait initiée au maniement des armes, et aurait rejoint l'armée du jeune dauphin Henri II sous une apparence masculine, preuve précoce de son fort caractère.

     En 1543, elle épousa un riche cordelier ce qui lui permit de se consacrer entièrement à ses activités littéraires. Elle intégra l’école lyonnaise et sa maison devint un lieu de réunion d'illustres personnalités tels que Maurice Scève ainsi que des poètes qui seront plus tard membres du groupe de La Pléiade comme Jacques Peletier du Mans et Jean-Antoine de Baïf.

     Louise Labé publia elle-même l'ensemble de ses écrits en 1555 dans un unique volume intitulé « Œuvres ». Il est composé d'un texte en prose, « Débat de folie et d'amour », de 3 élégies, de 23 sonnets en français et d'un sonnet en italien. Ces sonnets, poèmes d'amour passionné d’une grande intensité émotionnelle, seront ses œuvres les plus connues.

     Non seulement par sa grande beauté et son immense talent, La Belle Cordelière peut être considérée comme l'une des premières féministes importantes par l'audace de ses propos adressés aux femmes. Elle souhaite en effet un changement de comportement, maintenant que « les sévères lois des hommes n'empêchent plus les femmes de s'appliquer aux sciences et aux disciplines ». Labé encourage ses contemporaines à sortir de l’ignorance dans laquelle les femmes étaient restreintes, et à écrire et apprendre tout ce qui pouvait les emmener vers un accès au respect. Louise Labé, féministe avant l'heure, devint donc un modèle pour ses lectrices et la preuve qu'une femme pouvait écrire et publier ses propres textes.

    Son mari meurt peu après 1555 et Louise, quant à elle, décédera en 1565, ayant déjà beaucoup perdu de son importance littéraire et artistique, à une époque où la cité de Lyon, secouée par des troubles économiques et des haines religieux.

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