Les sœurs Mirabal

                       Les sœurs Mirabal

        Les sœurs Mirabal Les sœurs Mirabal alias les sœurs « Mariposas » ont été des martyres de l’opposition du règne d’un dictateur ignoble de la République dominicaine. Ce dictateur, Rafael Trujillo, inspirait la terreur, il était même si égocentrique qu’il construit des milliers de statues à son image. Il obligea aussi son peuple à mettre des pancartes où il était inscrit « Trujillo est Dieu » ou « Trujillo est le maître ici » sur chaque maison.

       Ces héroïnes sont aux nombres de trois, il y a Patricia Mercedes qui est née le 27 février 1924, María Argentina Minerva née le 13 mars 1926 et la dernière, Antonia Maria Teresa née le 15 octobre 1935. Ces filles de riches commerçant étaient toutes magnifiques, mais l’une d’elles se démarqua. C’était Minerva. Sa beauté était légendaire. On disait d’elle, durant ses années au collège, qu’elle avait une intelligence stupéfiante et une sensibilité spirituelle exceptionnelle. Elle adorait tout ce qui touchait de près ou de loin la littérature.

          Malheureusement, leurs vies ont vite tourné au désastre lorsque le dictateur a commencé à s’intéresser à l’ainée, Minerva. Dans un premier temps, ses parents et elle avaient été invités par les autorités de la province à une fête en l’honneur de Trujillo. Le but de cette invitation était seulement de la rencontrer afin de lui faire des avances de façon discrète. Non seulement elle refusa, mais elle fréquentait déjà quelqu’un, cette personne était un dirigeant communiste. Très peu de temps après, elle eut une deuxième invitation pour l’inauguration de l’hôtel « Montaña » où elle se présenta. Le dictateur retenta sa chance en lui avouant ses sentiments, mais Minerva l’avait très mal pris. Il commençait à être très insistant… Il lui envoya une troisième invitation qu’elle accepta par peur de représailles même si sa mère n’était clairement pas d’accord. Elle y alla avec ses parents, quelques amies, ses sœurs et leurs conjoints. Lors de ce gala, le tyran Trujillo approcha encore Minerva et ressaya ce qu’il voulut faire depuis le début, c’est-à-dire lui dévoiler son amour pour elle. Malheureusement pour lui, c’était la tentative de trop… Elle s’exaspéra et lui demanda de la laisser tranquille, elle et le gouverneur Pericles Franco qu’elle fréquentait. Quelques minutes plus tard, sa famille a eu la très mauvaise idée de quitter cette fête… Trujillo la prit comme une fuite, il était extrêmement énervé de ce qui venait de se passer. Après cet incident fâcheux, le père décida de rédiger à contrecœur une lettre dans lequel il excusa la conduite de sa fille. Malgré cela le père, Enrique Mirabal avait été emprisonné. Un peu plus tard, c’était le tour de Minerva ainsi que ses amies. Ils ont été interrogés pendant plusieurs jours pour savoir quelle était la relation que Minerva entretenait avec des membres du Parti socialiste populaire, mais surtout avec ce fameux dirigeant communiste. Depuis leur incarcération, cette famille a été constamment surveillée… Jawad Cherkaoui 5ENOST n°9 Quelques années plus tard, de nombreux dictateurs d’Amérique latine se sont fait renverser et cela a retenu l’attention de Minerva. C’est à partir de ce moment qu’elle décida de créer un mouvement nommé « antitrujillista » qui avait pour but d’exclure Trujillo du pouvoir malgré les pressions qu’il exerçait sur sa famille. Au moment où ce mouvement commençait à prendre beaucoup d’ampleur, les membres de celui-ci ont été signalés aux services de renseignement. Il y avait eu plus d’une centaine de personnes appartenant à ce groupe qui ont été arrêtées, dont Minerva et quelques femmes. Certains sont même décédés à la suite des tortures qu’ils enduraient en prison. Cette situation était critique pour le dictateur parce que plusieurs membres avaient des liens plus au moins proche avec lui. Heureusement grâce à une dénonciation de cet acte par l’église, Trujillo fut obligé de libérer toutes les femmes. Le dictateur n’en pouvait plus de cette situation embarrassante, il ordonna donc l’assassinat des sœurs Mirabal. On leur avait tiré dessus avec des pistolets mitrailleurs et ils les avaient jetés d’une falaise abord de leur automobile. Le gouvernement avait fait passer ce meurtre pour un accident de voiture. C’était un grand classique à l’époque. Le but de cette action était de faire taire les révoltes, mais cela ne s’est pas passer comme ils auraient voulu. Les rébellions n’ont fait qu’augmenter jusqu’à ce que Rafael Trujillo soit évincé. C’est grâce aux sœurs Mirabal que ce pays a pu enfin connaitre des jours meilleurs.

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