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Les Différentes Villes Au Moyen Age

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Par   •  8 Avril 2014  •  2 822 Mots (12 Pages)  •  1 131 Vues

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D’après Yvan Audouard, écrivain et conteur né le 27 février en 1914 à Saïgon, « Les privilèges dont on ne bénéficie pas sont absolument inadmissibles. » Cette citation traite le sujet car pour mieux comprendre l‘évolution des villes il faut savoir que la monarchie capétienne a eu une attitude ambivalente, ambigüe, vis-à-vis de l’émancipation des villes. En ce qui concerne son propre domaine elle a limité, réduit au maximum l’émancipation des villes. Au contraire elle a cherché à développer cette émancipation sur les terres, domaines de ces vassaux directs. Certains privilèges sont accordés à des villes et les autres n’en bénéficient pas.

A travers ce sujet nous allons étudier les différentes villes au Moyen Age. Les villes sont des agglomérations relativement importantes et dont les habitants ont des activités professionnelles diversifiées. Au moyen âge, une période difficile a définir s'étendant environ du Vème siècle au XVème siècle, ( qui débuté avec l'effondrement de l'Empire romain d'Occident et s’est terminé par la Renaissance et les Grandes découvertes), arrive l’émergence l’émancipation des villes. De ce fait nous voyons apparaitre deux types de villes : les villes émancipées avec beaucoup de droits et des villes ayant moins de droits, sous contrôle du seigneur.

Jusqu’au XIème siècle, le régime seigneurial est essentiellement rural : le commerce occupe une place restreinte et l’agriculture une place primordiale. Les villes sont dépeuplées au profit des campagnes où s’exerce la protection seigneuriale. Au cours du XIème siècle les conditions économiques évoluent en raison du retour à la sécurité. Nous retrouvons aussi un renouveau industriel, des échanges commerciaux. Une véritable conscience urbaine émerge au XIème siècle avec les artisans, commerçants qui se regroupent dans des associations appelées ghildes ou hanses. Ces associations, utilisées pour lutter contre la domination du seigneur, sont les agents les plus actifs pour la conquête des franchises (prérogatives) pour les villes et l’objectif souvent est de les obtenir pour leur propre compte. C est à dire que les habitants achètent la liberté pour pouvoir diriger la ville. A la fin du XIème siècle les villes en France commencent à conquérir au détriment des pouvoirs seigneuriaux des conditions favorables : on parle d’émancipation des villes. Cette émancipation s’est développée aux XIIème et XIIIème siècles. Ce mouvement aboutit à la multiplication de franchises municipales qui permet donc aux villes d’acquérir une réelle autonomie. Ce phénomène n’est pas propre à la France, il est général à l’Europe et il montre qu’il existe une incompatibilité entre la vie urbaine et le système féodal. En effet dans le cadre de la vie urbaine le contact constant des hommes, les échanges des idées conduisent à l’émergence d’un esprit de liberté qui s’oppose à la rudesse de l’exploitation féodale. A la fin du XIIème siècle tout cela aboutit a une théorie générale assez précise, l’assentiment du roi est nécessaire pour créer une ville libre. Le seigneur en accordant la franchise ou les franchises renonce à certains droits, cela va bien sur diminuer la valeur de son fief. Il est normal que le roi accepte cette forme d’abrégement de fief, de réduction du fief. Le roi en profite non seulement pour renforcer sa puissance mais aussi pour obtenir certains prélèvements.

Les différentes villes au Moyen âge mettent en avant deux intérêts indissociables : un intérêt économique et un intérêt social. En effet c’est grâce au retour de la stabilité économique au XIème siècle grâce aux échanges commerciaux, et l’industrialisation que la volonté d’émancipation des villes apparait. De plus nous pouvons voir un intérêt social car au début ceux sont les commerçants, les artisans qui luttent pour l’émancipation des villes mais s’ils seront rejoints par des associations d’habitants regroupaient sous des confréries religieuses

Nous pouvons nous demander : Comment évoluent les villes sous le Moyen Âge ?

Ce qui caractérise le droit municipal du moyen âge est la diversité. Chaque ville réussie à obtenir des privilèges spécifiques et s’organisent de façon particulière. Autrement dit on a une diversité à la fois dans la forme et dans le fond. En effet les franchises accordées aux villes sont différentes et chaque ville dispose d’une charte comme garant de leurs prérogatives, cette charte est plus importante pour les villes soumise au contrôle seigneurial (I). Néanmoins les villes avec une étendue de libertés considérables voir presque totales (II) disposent aussi de chartes

I - Les chartes instrument fondamental aux villes et notamment aux villes franches

A travers cette partie nous verrons comment les franchises sont attribuées aux villes émancipées et aux villes franches (A). Puis par la suite la façon dont les chartes protègent les villes franches (B).

A- L’obtention et la garantie des privilèges à travers les franchises et les chartes

Les franchises sont tous les droits privilégiés que les villes réussissent à obtenir. Ces droits sont différenciés selon les villes et la nature des contrats passés avec le seigneur. Ces droits accordés sont souvent dus à des situations de révoltes.

En général en contre partie les seigneurs perçoivent des compensations pécuniaires puisque ils vont perdre un certain nombre de droits qu’ils percevaient sur la ville. En effet, les franchises sont achetées au seigneur par les habitants. Pour une somme déterminée les habitants obtiennent la prévôté de la ville, la direction de la ville, le choix de déterminer leur maire, leur prévôt et leur organisation. Par le biais de la franchise, la ville pouvait aussi obtenir le droit d’exercer la justice, l’administration qui appartenait jusque là au prévaut c’est-à-dire au représentant du roi ou du seigneur.

Il existe des cas où les seigneurs accordent spontanément, sans contre partie, la liberté à leur ville. L’espérance de cet acte était que la prospérité de la ville augmente avec sa liberté, ce qui entrainerait une augmentation d’un certain nombre de droits et donc qui fournirait au seigneur une compensation suffisante. De ce fait bien des seigneurs décident de fonder des villes nouvelles avec comme objectif d’attirer de nouveaux immigrants. Ces villes prennent le nom de Villeneuve, bastides : elles font partie d’une stratégie qu’ont les seigneurs pour développer leur territoire

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