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Karl Marx (1818-1883)

Analyse sectorielle : Karl Marx (1818-1883). Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  11 Février 2014  •  Analyse sectorielle  •  3 139 Mots (13 Pages)  •  722 Vues

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Chapitre 2 : Karl Marx

(1818-1883)

I- Marx et les prémices d’une sociologie du travail :

Si la théorie de l’exploitation est au cœur des écrits de Marx, le travail qui en est le support se trouve nécessairement au premier rang des préoccupations marxiennes. En même temps, Karl Marx a souvent été présenté comme étant le penseur de la technique. Travail et technique tels qu’ils ont été abordés par Marx, sont à l’origine de la sociologie du travail après la Seconde Guerre Mondiale en France, aux Etats Unis, En Grande Bretagne, en Allemagne ou en Italie. Les représentations du travail chez Marx éclairent sa conception des rapports des hommes et la nature. Marx comme ses contemporains interroge les différentes formes de division du travail et leur rôle dans l’histoire. Il se fait aussi sociologue après Engels. Pour décrire la manufacture, les conditions de travail, d’existence de la classe ouvrière en particulier britannique. Concurrence entre ouvriers, coopération et division du travail se combinent pour accroitre l’efficacité du système productif.

A- La place du travail dans l’humanité :

Pour Karl Marx, le travail est une médiation entre l’homme et la nature dans laquelle l’homme par son activité, s’approprie la nature et ses éléments. Cela signifie que l’homme a travers le travail, cherche à domestiquer et à dominer la nature. Chez Karl Marx comme chez plusieurs de ses contemporains, cette domination peut avoir lieu dans le registre de la violence et elle est animée par la raison qui ne lui fixe aucune limite. C’est dans le communisme présenté comme un aboutissement de l’histoire où règne la raison que se résout le conflit entre l’homme et la nature.

1- Travail et dialectique :

A travers le travail et sa recherche de l’appropriation de la nature, l’homme la transforme en permanence. Se faisant, il se transforme lui même. La conception du travail comme ensemble de rapports dialectiques entre l’homme et la nature se trouve concentré dans le passage suivant du capital « Le travail est de prime abord un acte qui se passe entre l’homme et la nature. L’homme y joue lui même vis à vis de la nature le rôle d’une puissance naturelle. Les forces dont son corps est doué, bras et jambes, têtes et mains, il les met en mouvement afin de s’assimiler des matières en leur donnant une forme utile à sa vie. En même temps qu’il agit par ce mouvement sur la nature extérieure et la modifie, il modifie sa propre nature et développe les facultés qui y sommeillent. » Ainsi, quoique l’homme appartienne à la nature, il s’en distingue profondément et son travail n’a plus rien avoir avec celui du règne animal. L’imagination

2- La domination de l’homme sur la nature :

Dans leur recherche de la domination de la nature, les hommes s’organisent et entretiennent des relations particulières. Cette organisation du travail où la domination de la nature repose fondamentalement sur la division du travail. Historiquement, celle-ci fut d’abord technique (chasse, pêche, cueillette…) puis sociale avec l’apparition lente de la propriété privée. Dans l’histoire, la division du travail, le recours à de nouvelles techniques et l’évolution des formes de propriété se conforte. La division du travail participe à la désagrégation et à la constitution des groupes sociaux, des classes et des fractions de classes. Autrement dit, si le travail est une médiation entre les hommes et la nature, les hommes s’organisent et se constituent en classe à l’occasion de leur tentative de dominer la nature. Ainsi, non seulement le travail humain a ses effets sur la nature et sur le développement de l’homme lui même, mais il est aussi au cœur des transformations du social. A partir de ce double point de vue, Marx fait du travail une valeur positive pour l’humanité. Certes, le travail est aliéné dans le capitalisme au sens où le résultat du travail (la création de valeur n’appartient pas à son producteur, l’ouvrier mais au détenteur du capital qui a fait travailler l’ouvrier). Mais selon Marx, cette situation n’est que provisoire et le communisme redonnera au prolétaire, toute la jouissance des résultats de son travail. Alors, le travail reprendra son sens perdu, celui de la libération de l’homme, des contingences que la Nature lui impose.

B- Division du travail et coopération :

L’accroissement de l’efficacité du travail des hommes et l’amélioration de l’utilisation des techniques constituent deux voies complémentaires à travers lesquelles le capitaliste améliore sa position dans la concurrence et plus généralement augmente la plus value issue du procès de production (processus de production). Dans sa sociologie du travail, Marx combine l’analyse macrosociologique (division sociale du travail) et analyse microsociologique (division de détail du travail), division technique que l’on peut nommer aujourd’hui (parcellisation des tâches). Il adopte un point de vue de l’évolution des sociétés en montrant le rôle de la division du travail dans les transformations des formes de propriétés et dans le passage d’un mode de production à l’autre. Cette approche historique donne quelques pistes sur l’évolution des rapports ville/campagne en étroite relation avec les transformations de la division du travail.

C- L’opposition entre la ville et la campagne.

Selon Karl Marx, « la plus grande division du travail matérielle et intellectuelle est la séparation de la ville et de la campagne. L’opposition entre la ville et la campagne fait son apparition avec le passage de la barbarie à la civilisation, de l’organisation tribale à l’état, du provincialisme à la nation. Et elle persiste à travers toute l’histoire de la civilisation jusqu’à nos jours. ». L’existence de la ville implique du même coup, la nécessité de l’administration, de la police, des impôts, etc… En un mot, la nécessité de l’organisation communale et de la politique en générale c’est là qu’apparaît pour la première fois la division de la population en deux grandes classes. Division qui repose directement sur la division du travail et des instruments de production. La ville est le fait de la concentration de la population, des instruments de production, du capital, des plaisirs et des besoins. Tandis que la campagne met en évidence le fait opposé, l’isolement et l’éparpillement. L’opposition

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