Fiche de lecture, le secret

Un secret

Une Œuvre autobiographique édité en Mai 2004.

Thème : Seconde guerre mondiale, Shoah, famille, secret et identité.

J'ai lu ce magnifique livre la 1ère semaine de mes vacances. Je l'ai dévoré très rapidement car il se lit facilement. J'ai passé plus de temps à rédiger, à essayer de bien faire. Maman m'a aidé, et mon résumé lui a pris plus temps que je l'imaginais.

Le narrateur fils de deux grands sportifs qui tiennent un magasin d'articles de sport. Le narrateur, un jeune garçon, évoque le frère qu'il a toujours désiré avoir et qu'il s'est construit en imagination, son double et son opposé. Un être grand et fort que lui-même est maigre, sans muscle et très souvent malade.

Pour meubler le silence de ces parents quant à l'histoire familiale, il la réinvente à sa guise, imaginant son père, Maxime, en jeune séducteur plein d'assurance, et sa mère, Tania, jolie jeune femme qui défile pour des couturiers. Leur rencontre dans un stade de sport, leur histoire d'amour. Il pense que ses parents se sont aimés, ont emménagé ensemble et ont décidé d'ouvrir un magasin de sport. Lorsque la guerre est survenue, il pense que le couple a confié le magasin à Louise et ont quitté Paris pour rejoindre un petit village d'Indre "Saint Gaultier" où ils ont passé des jours heureux, loin du bruit et de l'agitation. Lors de leur retour à la capitale, la vie a repris ses droits et devant l'insistance de Tania pour avoir un enfant, Maxime a cédé. De là un petit garçon est né, petit et malade à la surprise de ces parents qui eux sont grands et robustes. C'est comme cela que le narrateur imagine l'histoire avant sa naissance.

Un jour alors qu'il découvre dans un débarras un petit chien en peluche qu'il souhaite aussitôt adopter, ses parents se figent et lui interdisent. Mais un jour, ils finissent par céder. Le petit garçon baptise le chien SIM. De l'autre côté, ce frère qu'il s'est inventé, est toujours présent dans ses pensées. Tout en grandissant, ses relations avec celui-ci devenaient tendues. Parfois même l'envie qu'il disparaisse était bien présente (page 25).

Le narrateur évoque aussi une personne qui apprécie plus particulièrement. C'est Melle LOUISE leur voisine. Pour le narrateur, c'est sa complice, sa confidente. Il s'agit d'une dame d'une soixantaine d'année marquée par l'alcool et le tabac. Elle avait aussi un pied-bot (Le pied bot est une malformation du pied qui apparaît lors du développement du fœtus). Cette voisine qui l'affectionne connait ses parents depuis très longtemps.

Le temps passe, le narrateur entre à l’école. C’est un enfant studieux et appliqué, amoureux des livres autant qu''il est maladroit au sport. Il était un enfant modèle. Ils étaient aussi lui et ses parents très famille à qui ils rendaient souvent visite.

C'est l'année de ces 15 ans que le narrateur découvre peu à peu ce qu'il s’est réellement passé durant la seconde guerre mondiale. Un jour (page 67) alors qu'un documentaire sur la SHOAH (nous l'avons étudié avec le livre de Simone Veil) est diffusé à son école, un de ces camarades de classe raconte des blagues antisémites (Individu haineux qui voue une aversion et un mépris flagrant envers une personne de confession judaïque ou le peuple juif de manière générale). Ils en viennent aux mains. Le narrateur se confie à son amie LOUISE qui prend une grande décision de rompre le silence et de lui raconter toute la vérité (page 71).

Louise est juive, ainsi que ses parents. Avant d'être mariés, ses parents ont d'abord été beau-frère et belle-sœur. Son père avait eu un fils, Simon, un demi-frère réel, qui correspondait si bien à ce frère imaginaire que le narrateur s'était construit.

Grâce aux révélations de Louise, le narrateur réécrit son histoire familiale. Son père, Maxime, a pour première épouse Hannah (page85), qu'il a aimée d'un amour plus heureux. Lors du mariage, il rencontre sa belle-sœur, Tania. C'est en la voyant qu'il se sent transpercé d'un amour coupable (page89). Heureusement, après la cérémonie, Tania retourne à Lyon où elle vit et travaille. L'éloignement fait que le désir s'estompe. Maxime et Hannah ont un enfant qui fait leur bonheur "Simon" un petit garçon athlétique et souriant. Tania elle peine à tomber enceinte. Un jour, Maxime a l'occasion de recroiser Tania qui leur rend visite avec son mari Robert. D'abord anxieux il se rend compte que l'amour qu'il porte à son fils Simon lui fait oublier ce sentiment qu'il éprouve (page 94).

La guerre commence et après avoir capitulé, la France instaure le régime de Vichy (page 99), qui met en œuvre une politique de collaboration avec l'ennemie. Pour les juifs les temps sont durs (certains passages du livre me rappellent celui de Simone Veil). Alors que son mari est parti au front, Tania trouve refuge auprès des siens à Paris.  Maxime qui ne veut pas croire à un seul moment que les juifs sont au cœur de ces rafles refuse et s'oppose à faire apposer sur ces papiers d'identité le tampon rouge infamant (pages 103).

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