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En quoi Simone Veil a-t-elle lutté pour les droits de la femme?

Dissertation : En quoi Simone Veil a-t-elle lutté pour les droits de la femme?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Avril 2017  •  Dissertation  •  1 693 Mots (7 Pages)  •  5 645 Vues

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EMC : Inégalités et discriminations sexuelles : Simone Veil, son parcours, ses engagements.

Problématique : En quoi Simone Veil a-t-elle lutté pour les droits de la femme ?

Introduction :

En France, à la fin du XXè siècle, Simone Veil (née en 1927) a consacré sa vie à réduire les inégalités et les discriminations sexuelles qui visent la femme. Ce parcours nous amène à nous demander quelles sont les contributions de cette femme hors du commun à cette cause et en quoi Simone Veil a lutté pour les droits de la femme. Dans un premier temps, nous allons définir les termes d’inégalité et de discrimination, puis nous allons résumer la vie de cette femme, enfin décrire comment elle a réussi à mettre en place ses volontés de changement et quelles sont ses conséquences.

  1. Discrimination et inégalité :

        La discrimination et l’inégalité sont le fait de distinguer ou de traiter différemment quelqu’un ou un groupe de personnes par rapport au reste de la collectivité ou par rapport à une personne, le plus souvent d’une manière négative.

La différence de reconnaissance entre l’homme et la femme ne date pas d’aujourd’hui, et est présente à toutes les époques : surtout durant l’Antiquité et le Moyen-âge, où elle est omniprésente. Aujourd’hui, on retrouve des inégalités notamment sur le marché du travail, mais elles sont en voie de réduction… Durant l’époque contemporaine, de nombreuses personnes ont tenté de réduire ce fossé. Simone Veil aura, avec d’autres, contribué à diminuer la différence entre les deux sexes.

  1. Biographie :

Simone Jacob est née le 13 juillet 1927 à Nice dans une famille juive et a 4 frères et sœurs. Bien qu’elle ne soit pas élevée dans un environnement très religieux, Simone subira comme tant d’autres les discriminations à l’encontre de la population juive à partir de 1940. Ainsi, pour y échapper, elle et sa famille se faisait appeler Jacquier. Sa sœur Denise s’est engagée dans la Résistance à 19 ans.

Elle est arrêtée le 30 mars 1944, alors qu’elle n’avait que 16 ans. Simone est déportée à Drancy, puis à Auschwitz en 1944, à 17 ans, avec sa mère et sa sœur Madeleine. Son autre sœur Denise est déportée à Ravensbrück, son père et son frère en Lituanie. Simone Veil ne les reverra jamais. A son arrivée à Auschwitz, un homme déjà reclu lui conseilla d’assurer qu’elle avait 18 ans, ce qui lui évita la mort. En effet, dès leur arrivée, les enfants étaient exterminés d’office.

Simone Veil est ensuite déportée à Bobrek, à 5 kilomètres de Birkenau, où elle cuisinera. Ainsi, elle échappera à la mort car au même moment, en raison de l’avancée des Alliés, les nazis exterminaient massivement les déportés à Auschwitz. Sa mère, là, mourra du typhus, et sa sœur Madeleine était atteinte quand, le 15 avril 1945, elles sont délivrées par une compagnie anglaise. Les trois sœurs Simone, Denise et Madeleine seront les uniques survivantes de leur famille.

        De retour à Paris, elle se reconstruit progressivement et débute des études de droit, et parallèlement s’inscrit à l’Institut d’études politiques. Elle rencontre alors Antoine Veil, avec qui elle se mariera en 1946 et aura trois enfants : Jean en 1947, Claude-Nicolas en 1948 et François en 1954.

        Durant ces années, elle se consacrera à ses enfants, puis décidera son mari à la laisser occuper une place politique et elle abandonne sa vocation d’avocat pour se lancer dans la magistrature. Lorsqu’elle obtiendra son concours, elle s’occupera d’abord de l’administration pénitentiaire et des femmes détenues. Elle changera ensuite de poste en 1964 pour se consacrer aux affaires civiles et aux problèmes d’adoption. Elle s’est, depuis ses débuts, « toujours occupée des exclus », comme elle le dira elle-même. Ces paroles annonceront sans doute sa future implication dans la cause de l’avortement.

        Ensuite, dans le gouvernement de Jacques Chaban-Delmas, elle occupera le poste de secrétaire générale du Conseil général de la magistrature. Elle était la première femme à occuper ce poste, et déjà, soutient l’avortement.

        Elle continue sa carrière en occupant des postes de plus en plus inédits pour une femme, en arrivant jusqu’au poste de Ministre de la Santé, nommée par Valéry Giscard d’Estaing en mai 1974. Elle est la première femme à accéder à un si haut poste dans un gouvernement et représente la considération des femmes dans le milieu politique.

  1. La loi Veil

        Avant cette fameuse loi, une stricte législation empêchait les femmes de subir un avortement, c’est la loi de 1920. Alors, celles qui étaient dans une obligation morale ou physique d’en venir à cette extrémité, devaient le faire en toute clandestinité et avec des moyens précaires et extrêmement dangereux. Ces moyens étaient utilisés, d’après Simone Veil, par plus de 300 000 femmes par an.

La question de l’avortement n’est pas nouvelle et divisait déjà la société avant l’arrivée de Simone Veil en politique. En effet, elle a d’abord été défendue par 343 femmes célèbres telles que Simone de Beauvoir, Jeanne Moreau ou Catherine Deneuve. Ainsi commence un fervent combat qui débutera dans la rue et devant la justice.

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