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Dissertation sur Einstein

Lettre type : Dissertation sur Einstein. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  23 Octobre 2013  •  Lettre type  •  2 600 Mots (11 Pages)  •  6 186 Vues

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Travail d’expression écrite n°3 : dissertation

Albert Einstein a dit : « Etrange époque où il est plus facile de désintégrer l’atome que de vaincre un préjugé ». Un préjugé est une affirmation que l’on tient pour vraie, sans avoir la confirmation de la authenticité de celle-ci. Il estime donc qu’il est plus difficile d’évincer nos à-priori que d’effectuer cette tâche scientifique très complexe. Leur puissance est-elle telle qu’il est impossible de faire changer quelqu’un d’avis à propos d’une idée tout faite ? Si oui, sommes-nous responsables de ces idées reçues que nous avons parfois sans vraiment en avoir conscience ? Comment s’en défaire ?

Tout d’abord, Einstein met ici en relief le fait que les préjugés sont ancrés dans notre milieu. Désintégrer l’atome était une tâche des plus complexes et l’est toujours de nos jours. Pourtant, il compare cette activité à un jeu d’enfant par rapport à l’effort nécessaire pour vaincre les à-priori de quelqu’un. Chamfort affirme que quiconque a détruit un préjugé, un seul préjugé, est un bienfaiteur du genre humain. En effet, il est très difficile de faire changer une personne d’avis face à une idée jugée à l’avance. Ceci est certainement dû au fait que, lorsqu’une opinion est ancrée au plus profond de nous, nous n’avons pas l’envie de chercher plus loin et d’aller au bout de notre raisonnement. Par souci d’égo, nous préférons croire un fait inauthentique que de nous rendre compte que nous avions tort. Ceci démontre qu’il est plus facile de progresser scientifiquement, technologiquement que de progresser humainement. Ce qui relève de la technique est facile à élucider par rapport au fait d’abolir toute chose qui touche à nos valeurs et à notre personne. Nous acceptons les idées toutes faites et ne travaillons pas sur nous-mêmes, ne nous améliorons pas. Mais qui peut se vanter de faire le contraire ? Peu de gens arrivent à vaincre les croyances qu’ils estimaient véridiques et à surpasser leurs préjugés. C’est une tâche qui sollicite beaucoup de force de caractère. Pourtant, se défaire de ceux-ci, abandonner nos idées reçues relève d’un grand travail sur soi. Ce fait est synonyme de prise de conscience. Nous pouvons dès lors nous forger notre propre opinion, croire en nos propres idées. Un homme emplis de préjugés et un homme qui n’est pas réellement libre. « Les préjugés sont des ligatures » (Victor Hugo). Ils nous oppressent. Parfois, nous sommes en quelque sorte emprisonnés par eux, ils nous ralentissent.

Avoir des préjugés, c’est nous empêcher d’aller plus loin, rester les pieds cloués au sol. Si nous nous basons sans cesse sur eux, ils nous empêcheront d’évoluer socialement par exemple. Si nous trouvons une personne inintéressante sans vraiment la connaître, nous pouvons passer à côté d’une belle rencontre à cause de nos pensées préconçues. Des centaines de cas sont de la même nature. Et même si nous sommes parfois conscients que nous n’allons pas au bout de notre réflexion, nous gardons les mêmes idées. Elles sont comme des mauvaises herbes qui s’amoncellent depuis trop longtemps…Il est très éreintant de les enlever.

Ensuite, il est important de préciser que les préjugés ont toujours existé, ont toujours été omniprésents. Rien qu’au fil de l’histoire ils étaient relativement nombreux. Ils ont toujours fait partie du décor, parfois sans que l’on ne s’en aperçoive. Parlons d’exemples au fil de l’histoire... Les rousses par exemple étaient jugées de sorcières, les immigrés de fainéants. Les homosexuels, eux, étaient considérés comme hérétiques, on pensait même qu’ils étaient possédés par le Diable. La liste est très longue. Les roux… Les homosexuels… Les immigrés… Tout cela est basé sur la différence. Lorsque nous craignons l’inconnu, que nous sommes intimidés, nous jugeons sans connaître pour nous défendre. Mais nous jugeons également par jalousie. Nous aurons plus couramment des préjugés envers une jolie fille qu’envers une personne transparente et inexistante aux yeux des autres. Aujourd’hui, nous savons que ces conceptions que l’on a eues au fil du temps sont tout à fait fausses. Pourtant, à ces différentes époques, les personnes ayant affirmé de tels propos étaient convaincues de la pertinence de leurs dires. De ces conclusions et de ces erreurs, nous n’avons pas tiré profit. Nous sommes toujours face à des idées préconçues, aussi banales soient elles… Les blondes sont ignares. Les Américains sont obèses. Les Roumains volent des parcmètres. Nous sommes à une autre époque mais sommes toujours dans un cas semblable à l’époque médiévale. Lorsque l’entièreté de la population croit en la même valeur, nous avons tendance à le faire aussi. Nous pouvons dire ce que nous voulons, nous finissons toujours par suivre autrui. Inconsciemment, beaucoup d’entre nous ne contrediront pas une personne, par simple peur d’avoir tort et d’avoir l’air ridicule. Si pour moi une voiture est jaune mais que 10 personnes m’affirment qu’elle est verte, j’aurai tendance à les croire. Pourtant, j’avais raison. Si une personne m’est

sympathique mais que 10 personnes trouvent qu’elle est antipathique, je finirai peut-être par me laisser convaincre alors que ce n’était qu’un préjugé. Bien sur, cet exemple est nuancé, chacun d’entre nous ne réagira pas de la même façon. Mais il montre encore une fois le niveau de difficulté présent lorsqu’on s’attaque aux idées reçues.

Mais encore, je dirais que les préjugés que nous avons dépendent souvent de nos relations sociales, de notre éducation ou encore de notre religion. Ils sont en quelque sorte imposés par ces différents facteurs. Notre entourage joue un rôle dans notre façon de percevoir les choses, d’appréhender le monde mais aussi dans notre capacité de jugement. Si nos parents ont toujours fait preuve de racisme, nous serons plus enclins à raisonner de la même façon qu’eux. Si à l’inverse, ils avaient toujours été extrêmement tolérants, nous le serions également beaucoup plus facilement. Parfois, sans nous en rendre compte, nous préférons croire ce que l’on nous raconte, par simple paresse. Les croyances auxquelles nous adhérons sont également porteuses d’à-priori. En Amérique par exemple, les jeunes évangélistes sont conditionnés dès le plus jeune âge. Cela passe par l’avortement qui est un acte honteux et sale mais aussi par le phénomène « Harry Potter » qui va de pair avec les plus grands démons. Ces enfants auront une idée toute faite des individus ayant recours à une IVG, sans savoir les circonstances dans lesquelles cet acte est commis. Le cas est

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