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Commentaire Composé du livre Adolphe de Benjamin Constant

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Par   •  16 Avril 2013  •  543 Mots (3 Pages)  •  1 890 Vues

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Adolphe, composé en 1806 et retouché jusqu’à sa publication tardive en France, en 1816, est un roman d’analyse dans lequel

on a cru reconnaitre la liaison orageuse de l’auteur, Benjamin Constant, avec Mme de Staël. S’inscrivant dans la veine des

romans intimistes qui marquent les débuts du romantisme français, l’oeuvre raconte l’inconstance et la faiblesse d’un homme,

Adolphe, enchainé dans une relation amoureuse dont il est incapable de se défaire. Nous montrerons que « La fin d’un amour »,

extrait du chapitre final, constitue, comme souvent chez les romantiques, le dénouement malheureux d’une relation inévitablement

vouée à l’échec. À cet effet, nous verrons le rôle fatidique joué par la nature, le caractère tragique de la mort d’Ellénore

ainsi que la condamnation irrévocable du héros à la solitude.

Tout d’abord, dès le début du passage étudié, la nature apparait comme le signe avant-coureur du destin. Ainsi l’auteur

présente-t-il un paysage hivernal, froid, immobile et qui semble éteint, à l’image de la relation amoureuse qui s’achève. En effet,

la présence d’un champ lexical multipliant les mots et expressions renvoyant à la nature, tels que « hiver » (l. 1), « grisâtre »

(l. 2), « cesser de réchauffer » (l. 3), « froid » (l. 4), « arbres sans feuilles » (l. 9-10), « aucun souffle » (l. 10), « aucun oiseau »

(l. 10), « immobile » (l. 11), « herbe glacée » (l. 12) et « calme » (l. 13), témoigne de l’immobilisme du décor et laisse présager la

fin imminente qui va suivre. De plus, on trouve, dès les premières lignes de l’extrait, une comparaison doublée d’une personnification

(« le soleil semble éclairer tristement la campagne grisâtre, comme s’il regardait en pitié la terre qu’il a cessé de

réchauffer » (l. 1-2)) qui pousse l’analogie jusqu’à humaniser la nature en la montrant capable de compassion et de résignation,

ce qui intensifie d’autant l’effet dramatique associé à la rupture prochaine. On comprend donc aisément que la désolation du

paysage, comme signe avant-coureur du malheur, rend pathétique la fin de la relation et le destin funeste qu’elle annonce.

Bien plus, la suite du récit permet de constater le rôle actif exercé par la nature, puisqu’on la présente comme l’instrument

fatidique du destin. On le voit effectivement à la présence de deux métaphores en particulier : « la nature, sombre et silencieuse,

poursuivait d’un bras invisible son travail impitoyable » et « la main de fer qui pesait sur elle » (l. 24-25), qui expriment toutes

deux le caractère inexorable de la mort d’Ellénore et qui illustrent par le fait même la

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