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Biographie de Jean Luc Mélenchon

Fiche : Biographie de Jean Luc Mélenchon. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Mars 2013  •  Fiche  •  2 372 Mots (10 Pages)  •  949 Vues

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Famille

Jean-Luc Mélenchon est le fils cadet de Georges Mélenchon, receveur des PTT, et de Jeanine Bayona, institutrice, tous deux nés en Algérie française4.

Du côté paternel, son grand-père, Antonio Mélenchon est de la région de Murcie. Au début des années 1900, il s'installe à Oran, en Algérie, et épouse Aimée Canicio, elle aussi d'origine espagnole. Du côté maternel, son grand-père, François Bayonna, est né en 1889 près de Valence, en Espagne, et est marié à Jeanne Emmanuelle Caserta, une Italienne originaire de Sicile4.

En 1962, à la suite du divorce de ses parents5, il quitte le Maroc pour la France, et s'installe à Yvetot, dans le Pays de Caux, puis dans le Jura, où sa mère est mutée6,7,8. Marié durant son séjour à Besançon (puis divorcé), il a une fille, Maryline, née en 19748, adjointe au maire du 4e arrondissement de Lyon de mars 2008 à février 20099, fonctionnaire au conseil général de l'Essonne et compagne de Gabriel Amard, secrétaire national du Parti de gauche10.

Durant l'élection présidentielle française de 2012, il refuse que les médias s'approchent de sa famille et s’immiscent dans sa vie privée.

Parcours professionnel

Titulaire d'une licence de philosophie7,11, il devient correcteur8 dans l'imprimerie Néo-Typo12 de Besançon, parallèlement à ses études8. Il a également travaillé à l'entreprise d'horlogerie Maty et dans une station-service12. En 1976, il retourne à Lons-le-Saunier8, où il est professeur de français13,14 dans un lycée technique15,8, puis devient journaliste à La Dépêche du Jura, collabore ponctuellement en qualité de dessinateur à l'hebdomadaire catholique d'information La Voix Jurassienne et dirige La Tribune du Jura, le mensuel de la fédération socialiste du Jura, qui finit par péricliter, à la fin des années 197016,17. En 1978, à la demande de Claude Germon, maire de Massy qu'il a rencontré lors d'une visite de ce dernier dans le Jura, il s'installe dans l'Essonne où il devient son directeur de cabinet16,11,18 et fonde un bulletin hebdomadaire intitulé À Gauche8. De 1993 à 1995, il est directeur politique de l'hebdomadaire du Parti socialiste Vendredi7,11,8.

Premiers pas en politique

À l'issue des événements de mai-juin 1968 à Besançon, la Ligue communiste et le PSU, majoritaires dans l'AGEC-UNEF, appuient une prise en main du syndicat par les partisans de sa mutation en « mouvement politique de masse ». En s'y opposant, Jean-Luc Mélenchon rejoint l'Organisation communiste internationaliste, courant trotskiste d'obédience lambertiste, qui tente de contrer cette politiqueAA 1.

Élève au lycée Rouget de Lisle de Lons-le-Saunier, il est un des meneurs du mouvement lycéen16,19,20 lors de Mai 68, dans cette ville. Il obtient son baccalauréat en 196921 et rejoint l'UNEF dès son entrée à la faculté des lettres et sciences humaines de Besançon7 en septembre 1969.

Après la scission de l'UNEF en 1970, Jean-Luc Mélenchon participe au combat pour reconstruire une cellule locale du syndicat étudiant8, à la fois contre le courant syndical issu de l'UEC, animant l'UNEF-Renouveau, liant le syndicat aux conseils de gestion de la loi Edgar Faure[réf. nécessaire], et contre les courants gauchistes[Quoi ?] qui visent sa transformation en mouvement politique. C'est à ce titre qu'il devient président de l'union locale étudiante, puis intègre le bureau national de l'UNEF-US en 1974. Sa liste aux élections du CROUS en 1975 obtient 60 % des suffrages exprimés16.

De 1972 à 1975, il devient le dirigeant de l'OCI à Besançon, où cette organisation est bien implantée16. Pendant quatre années, il participe à toutes les luttes étudiantes et ouvrières du Jura — en particulier la grève des Lip8, importante entreprise horlogère bisontine démantelée quelques années plus tard. Cette expérience l'amène progressivement à prendre ses distances avec la conception léniniste du parti (« ma vraie divergence, c'est que je n'ai jamais cru à l'avant-gardisme », a-t-il expliqué plus tard). Cela lui vaut, selon lui, d'être « radié » de l'organisation — Charles Berg, dirigeant lambertiste, affirme de son côté qu'il a « négocié son départ » avec lui16. C'est l'époque où le PS de François Mitterrand reconstitué au congrès d'Épinay en 1971, occupe progressivement à gauche tout l'espace du socialisme démocratique, mettant le PCF en difficultés électorales.

Militant socialiste mitterrandiste

Jean-Luc Mélenchon quitte Besançon pour entrer dans l'activité professionnelle à Lons-le-Saunier et adhère au PS en 197722. Il y occupe très vite des responsabilités départementales et développe un journal fédéral qui combat pour l'union PS-PCF ; c'est l'époque où le second rompt les accords d'union de la gauche sur un programme commun de gouvernement. Remarqué lors d'une fête jurassienne du Poing et la Rose par Claude Germon, maire de Massy et membre du bureau exécutif du PS en charge du secteur entreprise du parti socialiste, il part en région parisienne et devient directeur de cabinet de ce responsable politique.

Il devient un des principaux dirigeants mitterrandistes de la fédération de l'Essonne, ce qui le conduit au poste de premier secrétaire de cette fédération au congrès de Valence en 1981 — il conserve cette fonction jusqu'en 198611. S'opposant à la fois à la Deuxième gauche rocardienne et au CERES de Chevènement, il s'oppose à la rocardienne Marie-Noëlle Lienemann, par associations locales et radios interposées. Ainsi, quand cette dernière crée Radio Massy-Pal, il fonde Radio Nord Essonne16. Il travaille à l'organisation du courant mitterrandiste, en Essonne d'abord puis à travers une publication Données et arguments, qui sera le creuset d'un courant ancré à la gauche du parti.

Hispanophone, il développe à Massy la solidarité avec l'Amérique du Sud, organisant un rassemblement d'opposants chiliens, argentins, etc16.

Motivé par le tournant de la rigueur entrepris par le gouvernement socialiste en 1983, il intègre la loge franc-maçonne Roger Leray du Grand Orient de France où il a comme thèmes de prédilection l'idéal républicain et la défense de la laïcitéAA 2. Outre cette filiation politique, il trouve dans la franc-maçonnerie une filiation personnelle,

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