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Biographie de Jean Cocteau

Fiche de lecture : Biographie de Jean Cocteau. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  31 Octobre 2017  •  Fiche de lecture  •  1 836 Mots (8 Pages)  •  758 Vues

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À partir des années 1920, Jean Cocteau n’est pas le seul à réécrire des tragédies grecques pour explorer des thématiques universelles comme le pouvoir, la mort : Jean Anouilh, Eugène Ionesco et Alfred Jarry font partie des dramaturges qui ont tenté l’exercice. Dans La Machine infernale, Cocteau s’attaque au mythe et au complexe d’Œdipe, mais il transforme le héros en simple être humain, en marionnette de dieux plutôt cruels ; il ne peut échapper à son destin, même s’il est habité par des rêves de toute puissance. L’œuvre pose ici la question de l’aveuglement et de la surdité qui découlent d’une trop grande soif de pouvoir.

Sur les remparts de Thèbes, par une nuit orageuse et chaude, deux soldats montent la garde. Le récent assassinat du roi Laïus par un inconnu et la présence du Sphinx aux abords de la ville ont mis l’armée sur le qui-vive pendant que la population festoie pour oublier ses craintes. Suite au rapport rédigé par le plus jeune soldat, leur chef de section vient leur rendre visite : l’esprit de Laïus leur est apparu avec un message urgent pour la reine Jocaste et le grand prêtre Tirésias. Le fantôme veut prévenir la reine d’un danger imminent, au point qu’il a bravé certains interdits de l’au-delà.

Après le départ du chef, Jocaste et Tirésias arrivent à ce même rempart : la reine est à la fois fantasque et fragile, tandis que le prêtre est un vieillard quasiment aveugle. Alors que le jeune soldat est sur le point de les chasser parce qu’ils n’ont pas le mot de passe, le chef revient, les reconnaît, s’excuse et facilite l’entrevue du soldat avec Jocaste qui a eu vent du rapport. Le jeune soldat lui rappelle son fils qu’elle croit mort et elle se rapproche de lui pour mener un interrogatoire sur le spectre.

Entretemps, Laïus apparaît mais reste invisible et inaudible pour son épouse et le grand prêtre. Au chant du coq qui marque en général le départ du fantôme, Jocaste abandonne l’espoir de le voir et s’en va avec Tirésias. Le fantôme redevient alors visible aux soldats. Le plus âgé comprend alors que le roi ne peut pas apparaître à la reine. Découvert par des forces invisibles qui l’empêchent de transmettre jusqu'au bout son dernier message à l’intention de Jocaste pour la prévenir de l’arrivée d’un jeune homme, le spectre disparaît dans un cri de détresse. Les soldats décident finalement de ne rien dire : « Laisse les princes s’arranger avec les princes, les fantômes avec les fantômes, et les soldats avec les soldats ».

Pendant ce temps, sur une des collines qui entourent Thèbes, une jeune fille en robe blanche qui s’avère être le Sphinx discute avec le dieu Anubis, à tête de chacal. Lassée des morts qui lui sont attribuables, elle décide de s’en aller lorsque sonne la première des trois cloches annonçant la fin du couvre-feu. Une matrone accompagnée d’un petit garçon et d’une petite fille les interrompt et raconte son histoire familiale au Sphinx, puis après son départ c'est Œdipe qui s’approche. Le Sphinx éprouve un coup de foudre pour le jeune homme qui, croyant avoir rencontré son équivalent féminin, commence à ressentir une certaine attirance pour le Sphinx. Il s’épanche et lui raconte ses rêves de gloire, d’aventure, et l’oracle selon lequel il allait assassiner son père et épouser sa mère, les souverains de Corinthe Polybe et Mérope, prédiction qui l’a poussé à quitter sa ville. Il lui confie son obsession de tuer le Sphinx et affiche une confiance bravache dans cette perspective. Touché, le Sphinx donne à Œdipe la clef pour le vaincre, après lui avoir fait comprendre, en l’animant comme une marionnette par sa seule pensée, qu’il n’a jamais été de taille à l’affronter : « Abandonne-toi. Si tu résistes, tu ne réussiras qu’à rendre ma tâche plus délicate et je risque de te faire du mal. » Œdipe en proie à une terreur intense demande grâce. Le Sphinx le libère et lui pose la question habituelle, car Anubis insiste. Œdipe répond et le Sphinx descend de son socle tandis qu’Œdipe se précipite vers Thèbes pour annoncer sa victoire. Se sentant trahi, le Sphinx se met à haïr le jeune homme et Anubis lui révèle le sort horrible qui attend Œdipe, car il a déjà tué son vrai père Laïus et va épouser sa véritable mère, Jocaste. Anubis rappelle au Sphinx qu’il est en réalité Némésis, la déesse de la vengeance. Quand Œdipe revient chercher une preuve de sa victoire, Némésis croit un instant que c’est par amour et elle veut le détourner de son destin. Elle finit cependant par lui remettre une dépouille de Sphinx crédible : une jeune fille à tête de chacal. En voyant Œdipe s’éloigner vers la ville, elle est prise de pitié pour la place de l’humanité entre les mains des divinités.

Proclamé vainqueur du Sphinx, Œdipe est couronné roi et épouse Jocaste. Ils se retrouvent en tête à tête dans leur chambre nuptiale et royale. Les cérémonies les ont fatigués et ils ont du mal à se tenir éveillés. De plus, ils sont victimes d’hallucinations. Il reste un dernier rituel à observer : la consécration de leur union par une discussion entre le grand prêtre Tirésias et le jeune roi. Après un refus initial, Œdipe s’y plie. L’entretien dégénère lorsque Tirésias apprend au roi que les oracles lui sont funestes. Arrogant, Œdipe s’emporte contre Tirésias en affirmant qu’il se croit capable de déjouer les oracles et qu’il y a une contradiction entre les prédictions et sa réalité. Tirésias lui répond : « Prétendrez-vous résoudre en une minute

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